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8 novembre 2025

Kuzmanovic Georges
7/11/2025

Macron trahit à nouveau les intérêts de la France – cette fois, ceux des agriculteurs

Depuis le Brésil, Macron déclare qu’il pourrait accepter le traité du Mercosur.
La FNSEA, à qui Macron avait affirmé "sa ferme opposition" à ce traité, est cocue : il avait simplement besoin d’elle pour étouffer la colère paysanne.
C’est un peu comme avec le Parti Socialiste : Macron agite la verroterie, et quelques dirigeants syndicaux ou politiques faibles (ou corruptibles) se laissent aisément berner.
Les Polonais, eux aussi, se sentent trahis par Macron.
En acceptant le Mercosur, Macron va achever de détruire l’agriculture française, incapable de rivaliser avec des pays qui n’ont ni les mêmes contraintes sociales, ni les mêmes normes écologiques, ni les mêmes coûts financiers.
Résultat : des assiettes françaises plus polluées et des campagnes désertées.
Il est d’ailleurs étonnant que certains soient encore surpris par une telle trahison.
Eh oui : Macron favorise l’industrie allemande, à bout de souffle, pour lui permettre de survivre encore un peu.
Tant pis pour la France.
Tant pis pour l’écologie.
Mais voilà : Macron se rêve, après 2027, président du Conseil européen.
Et pour y parvenir, il faut caresser les Allemands dans le sens du poil, ceux qui dominent l’Union européenne.
Quant aux Français, pour savoir où ils en sont, qu’ils lisent le livre de son principal ministre de l’Économie, Bruno Le Maire…
Il y est question de "renflement brun" – tout un programme.

Gastel Etzwane

-8/11/2025- La Hongrie obtient de Donald Trump une exemption aux sanctions américaines visant les achats d’énergie russe. Sur le plan économique, c’est un avantage majeur : Budapest peut continuer d’importer pétrole et gaz russes à coût stable, sans devoir basculer vers du LNG plus cher et plus volatil. Pour l’économie hongroise, fortement dépendante de ces flux, cela représente une protection directe contre une crise énergétique interne.
Sur le plan politique, c’est également une victoire très importante pour Viktor Orbán. Il démontre à son opinion publique qu’il est capable de préserver les intérêts nationaux en dehors du cadre bruxellois, et même en le contournant. Il prouve surtout qu’il peut obtenir un arrangement bilatéral avec les États-Unis contre la ligne européenne officiellement affichée. C’est dans ce contexte que Trump a également salué publiquement la position très dure d’Orbán sur l’immigration, appelant même les dirigeants européens à “respecter davantage” le Premier ministre hongrois, rappelant qu’il “a eu raison sur l’immigration”, assis à ses côtés à la Maison-Blanche. Ce soutien verbal, explicite, vient renforcer l’impact politique de l’accord et donner à Orbán une validation symbolique extrêmement forte sur un axe central de sa politique intérieure.
Cet épisode montre d’ailleurs de manière très claire que Donald Trump fait exactement ce qu’il veut vis-à-vis de l’Union européenne, sans égards pour la “position commune” ni pour les dogmes de la Commission. Et il choisit de façon assumée de soutenir Orbán et ses intérêts plutôt que la doctrine communautaire.
Ce type de résultat concret et frontal, ce n’est évidemment pas en France que cela risque d’arriver.


OCTOBRE

Natalia Routkevitch

7/11/2025- Mon arrière-grand-père paternel, Ivan Petrovitch Pavlov (1889–1959), faisait partie de ceux qu’on appelle aujourd’hui les fanatiques de la révolution.
Bolchevik, clandestin, militant de la lutte armée – ainsi se présente-t-il dans ses mémoires, publiés il y a quelques années par le musée historique d’Ekaterinbourg.
Ouvrier issu d’une famille paysanne de la province d’Oufa, il appartenait à cette génération presque oubliée des vieux bolcheviks qui accompagnèrent le mouvement révolutionnaire radical pratiquement depuis la naissance de celui-ci.
Entré adolescent au Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR), quelques mois après la révolution de 1905, il rejoignit aussitôt son aile la plus radicale.
Les mémoires de cet opposant acharné au tsarisme, soldat anonyme de la garde léniniste, clandestin, prisonnier politique et exilé, rédigés « pour les générations futures », ne sont pas seulement intéressants pour des raisons familiales.
Ils offrent un témoignage de première main sur le travail de terrain du POSDR(b) au début du XXᵉ siècle, à l’échelle provinciale : ses objectifs, ses moyens, ses résultats.
Ils dévoilent la psychologie de ces militants bolcheviks – hommes et femmes – qui, mus par une conviction absolue, embrassaient une vie de privations, de périls et de choix douloureux, persuadés de travailler à la libération et au bonheur de l’humanité. Ni les arrestations, ni les atrocités de la guerre civile, ni les répressions staliniennes contre le parti, le peuple et les proches de sa femme, issue de la petite noblesse, ne parvinrent à ébranler la foi d’Ivan Petrovitch dans le bolchevisme et les idéaux communistes.
« C’était nécessaire », se répétait-il.
Ce qui frappe, au-delà de cette foi ardente – disparue, pour le meilleur et pour le pire, des sociétés postmodernes –, c’est la richesse exceptionnelle d’une vie marquée par d’immenses épreuves.
« Serf, fils de serf », disait-il de ses ancêtres paysans.
Son grand-père était parti comme haleur sur la Volga ; lui-même, ayant grandi dans un petit village au cœur de la province, maîtrisait, à quatorze ans, absolument tous les travaux paysans et aimait la campagne malgré sa rudesse extrême.
À seize ans, apprenti mécanicien, il avait appris un tas de métiers – du cuivre à la forge, en passant par le tournage, l’électricité, etc.
À vingt ans, militant politique aguerri, il avait connu la prison et l’exil à trois reprises.
En 1914, il fut envoyé sur le front, où il passa trois ans.
Il traversa trois révolutions, une guerre civile et deux conflits mondiaux dévastateurs – le second lui enleva un fils –, étant l’un des acteurs engagés de ces bouleversements.
Ses mémoires évoquent les grands événements auxquels il prit part : les révolutions russes, la Première Guerre mondiale, la guerre civile, la mort de la famille impériale à Ekaterinbourg, les premières années de la construction soviétique, la reconstruction d’après-guerre, la collectivisation des campagnes, la Grande Guerre patriotique et, enfin, la mort de Staline.
Dans le bref épilogue, il imagine une grande fête familiale célébrée en l’an 2000 : il y voit sa fille, devenue une vieille dame, entourée de ses proches, levant son verre « au XXᵉ siècle, cette époque héroïque de l’histoire russe, couronnée (il n’en doutait pas) par la victoire du communisme et du léninisme » – le régime qui, croyait-il, rendrait enfin l’homme libre et heureux.

De fait, le XXᵉ siècle a prouvé, avec tout le fracas possible, qu’aucun ordre social ne peut rendre l’homme libre ou heureux.
Ni meilleur, ni plus sage, ni plus humain, ni plus prudent – malgré toutes les expériences et toutes les horreurs vécues…
La construction de l’URSS fut la dernière tentative, d’une ampleur inégalée, de s’appuyer sur de grands récits pour faire advenir une humanité meilleure, pour incarner collectivement les idéaux des Lumières, et la justice pour les plus démunis.
« Rien de grand ne s’est jamais produit dans l’Histoire sans violence ni acharnement », disait Engels.
La dernière génération encore formée dans et par le régime soviétique, on gardera la mémoire encore un peu tangible, vivante, de cette épopée à la fois terrible et monumentale qu’a été l’URSS.
Il est d’autant plus important de préserver cette mémoire – de la grandeur et de la terreur, de la violence et de l’acharnement – que les acquis sociaux, achetés au prix le plus élevé, ont été entièrement balayés après 1991. Et que l’effondrement de l’URSS – paisible seulement en apparence – a coûté aux ex-Soviétiques autant – sinon davantage – que sa construction. Le prix du sang continue d’être versé chaque jour.
La mémoire de cette entreprise grandiose a longtemps été confisquée par ceux qui voulaient effacer toute possibilité de réémergence, sous quelque forme que ce soit, d’un contre-modèle.
Mais on n’a pas réussi à effacer complètement ni les récits divergents du narratif unique, ni le crédit de confiance dont le contre-projet soviétique bénéficiait partout dans le monde. Aujourd’hui, l’alternative qui se construit face à la modernité unique – au sein de divers mouvements et regroupements internationaux – se fait notamment en se souvenant qu’une autre manière de vivre, de produire et de penser a existé dans un passé récent.
Que l’existence en dehors du système-monde occidental, voire à contre-courant, est possible.
C’est probablement cela qui est le plus précieux aujourd’hui.
Quelle forme prendra cette Alternative – ce sera la réponse des radicaux de demain, qui seront plus courageux et plus désespérés que les réformistes actuels.


Alors, cette union des droites ?

Gilles La Carbona


8/11/2025- Le RN, le parti qui monte et dont on se demande s’il va bien changer les choses… C’est bien l’impression qui se dégage en écoutant leurs dernières interventions. En matière de budget, rien n’a été fait pour réduire les dépenses inutiles, ils se sont contentés d’éviter des hausses, et ont même participé à la création de nouvelles taxes comme l’absurde impôt sur les sociétés qui font plus de bénéfices à l’étranger qu’en France. Le tout en expliquant pourtant qu’il fallait limiter les dépenses, notamment en matière d’immigration. À présent, Marine Le Pen se dit favorable à l’obligation vaccinale contre la grippe des plus de 65 ans et du personnel médical. Ce vaccin n’a jamais protégé de la grippe, pire, nombreux sont ceux qui une fois injectés l’ont eue et sévèrement. Normal, la souche utilisée ne correspond jamais au virus actif au moment de l’injection, et c’est donc cette pseudo protection que le RN veut imposer, tout en sachant que l’obligation contrevient à d’autres textes de loi et qu’au final, on ne peut l’imposer. Mais c’est tellement plus simple de prétendre se protéger de tout avec une piqûre. Hélas, si les vaccins traditionnels ont fait leurs preuves dans le temps, tous les nouveaux n’ont pas le même palmarès, loin de là. Mais au-delà de l’étude scientifique qui devrait être réalisée, et cette fois en tenant compte de tous les avis et pas uniquement de ceux qui sont favorables à l’injection systématique contre tout, c’est bien aussi la liberté de disposer de son corps et des choix personnels que le RN entend remettre en question, dans une logique indécente, oubliant que le code de Nuremberg a justement été institué pour éviter dans l’avenir ce que le IIIème Reich a commis.
Ce n’est pas rien, mais cela ne semble plus d’actualité. Le RN fait avec ce thème comme pour le budget. Il ne se pose pas en régulateur de l’activité mais comme un contrôleur général, ou l’État doit tout maîtriser de nos vies, de nos comportements, de nos façons de vivre, penser pour nous, vouloir à tout prix notre bonheur en nous imposant ses choix. Avec une telle position le RN n’apparaît pas comme ce parti où la liberté est la priorité, il est dans la lignée de tous les autres et ne se démarque en rien de toute la clique atlantiste, seule autorisée par Bruxelles. C’est un écran de fumée et peut-être bien une fausse bonne solution, qui même temporairement ne résoudrait rien. Ils ont enfin une chance d’accéder au pouvoir, puisqu’ils apparaissent comme l’unique choix de changement et nous serons bernés une fois de plus. Ils se sont reniés sur à peu près tous les sujets, se sont alignés sur l’OTAN, l’UE, ils n’ont jamais fait entendre une voix différente sur les sanctions contre la Russie, ou même les prétendues vues de Poutine sur d’autres pays, et maintenant ils viennent s’aligner sur l’obligation vaccinale, d’abord de la grippe et ensuite ? Le principe est toujours le même, on isole un problème à un cas bien précis et on impose une réglementation en arguant que c’est très spécifique, que ça ne touche qu’une catégorie de personnes. Une fois que c’est acté, on le prend en exemple pour l’imposer à d’autres et là, plus personne n’ose s’opposer. Il en va de l’obligation vaccinale comme des impôts nouveaux. On choisit une taxe avec un taux de 1%, ce n’est rien, on ne va tout de même pas râler pour si peu, puis une fois que c’est accepté, il suffit de pousser le curseur et plus personne ne s’y oppose.
On l’a vu avec la CSG, avec la franchise des médicaments, d’abord cinquante centimes, puis un euro par boîte, et maintenant on parle de deux ! Un jour, la franchise sera telle, qu’on ne sera plus remboursé du tout. Il est urgent qu’une autre voie s’ouvre pour contrer cette montée qui, on le devine très clairement aujourd’hui, n’apportera que désillusions. Cette voie pourrait être incarnée par De Villiers, en s’associant avec d’autres forces tournées vers la liberté d’entreprendre, d’expression, et soucieuses de réduire les dépenses inutiles et les impôts confiscatoires ou punitifs. Ou alors le RN met en conformité son discours et ses actes et rentre dans cette union des droites réclamée par les électeurs pour incarner une alternative au stalinisme installé sous forme d’une dictature qui ne dit pas son nom.

Vincent Verschoore

-7/11/2025- Ce 3 novembre disparaissait Dick Cheney, l'une des plus grandes crapules de la politique américaine et architecte, avec quelques autres, de la situation géopolitique catastrophique actuelle.
Déjà membre du Deep State sous Bush père, longtemps PDG du géant des services pétroliers Halliburton, Cheney et son pote Rumsfeld contrôlaient Bush fils lors de ses mandats présidentiels, et leur première victoire fut de relancer le financement massif du complexe militaro-industriel et des services secrets (en baisse depuis la chute du mur) grâce au 11 septembre 2001, un évènement largement "facilité" par l'administration US.
Il permit en outre de relancer la guerre en Irak sur base de mensonges dont Cheney était le principal instigateur, et d'y implanter Halliburton via des contrats mafieux avec l'État US. Tout bénef.
Cheney s'activait également sur le front de la provocation envers la Russie, ce avec l'aide de sa conseillère Victoria Nuland, organisatrice du coup d'État de Maïdan en Ukraine, fin 2013. Nuland est mariée à un certain Robert Kagan, co-fondateur du lobby supremaciste "Project for the new American century", ou PNAC, visant à maintenir la position hégémonique américaine face à la Russie et la Chine, et ce par tous les moyens.
Dès la prise de contrôle de l'Ukraine début 2014, Cheney en appelait à l'installation de missiles US sur la frontière russo-ukrainienne, soit à deux minutes de vol de Moscou, sachant que Poutine ne pouvait laisser faire (tout comme JFK ne pouvait laisser faire les Soviétiques à Cuba).
À nouveau, le plan aura bien fonctionné, entraînant les technocraties corrompues de l'Otan et de l'UE dans un conflit sur le dos de l'Ukraine, sans issue mais très rentable pour le complexe militaro-industriel, pour l'industrie pétrolière et gazière US, et comme justification de la marche en avant totalitaire de l'EuroSoviet (il faut se protéger des vilains Russes...).
La situation actuelle n'est pas arrivée par hasard, elle découle de manœuvres du Deep State américain dont Dick Cheney fut un maillon central, visant à casser toute situation de concurrence. Dans ce contexte, l'alliance énergétique entre la Russie et l'Allemagne, et plus généralement l'Europe, posait un risque qui fut balayé par la destruction (par l'Ukraine sous contrôle US) de Nordstream, la guerre, le pillage de l'Ukraine, et le relégation industrielle de l'Europe.
Il faut vraiment arrêter de croire ce que racontent les "autorités" et leurs médias subventionnés...

7 novembre 2025

Monique Plaza
7/11/2025

Kaja Kallas commente ainsi une nouvelle sanction contre la Russie :

« Il est difficile de justifier le déclenchement d'une guerre et l'espoir de circuler librement en Europe.
L'UE durcit les règles d'obtention de visas pour les ressortissants russes face à la persistance des perturbations et des actes de sabotage commis par des drones sur le sol européen.
Voyager dans l'UE est un privilège, pas un acquis. »

Que dire devant une telle bêtise, une telle haine, une telle xénophobie (tous les Russes sont visés), ces mensonges (ah ! Les prétendus sabotages des drones russes sur le sol européen).
Cette façon de traiter la Russie et les Russes comme des parias est un cas rare pour un grand pays à l’époque contemporaine (post-1945)… pour une guerre dont nous connaissons les responsables.
La Russie est traitée comme un paria unique en son genre : un grand pays européen, puissance, qui a vaincu le nazisme, se retrouve avec un nombre inouï de sanctions, et des bans massifs sur tous ses citoyens pour une guerre en cours. C’est du jamais vu à cette échelle depuis la Guerre froide, où URSS/USA s’auto-isolaient mutuellement, mais pas de cette façon.

« Durant toute la Guerre froide, une telle mesure n'a jamais été mise en œuvre. Kaja Kallas, dont le père était un apparatchik du Parti communiste en ex-URSS, ce qui lui a permis de bénéficier de ses réseaux, et dont le mari, jusqu'à récemment, faisait des affaires avec la Russie, tente de racheter les compromis de sa famille par des mesures absurdes qui relèvent de la souveraineté des États. Cette femme est obsessionnelle et, il faut bien le dire, dangereuse. Une personne insignifiante issue d'un État insignifiant qui se positionne au nom de 450 millions de citoyens européens ? !... Aucune légitimité démocratique, et surtout, une incompétence crasse. »

Jarko Uzal : « Vous suggérez donc d'interdire l'entrée en Europe aux Américains et aux Israéliens ? Ils ont déclenché d'innombrables guerres illégales. Ou est-ce seulement le cas pour la Russie ? Deux poids, deux mesures ? »

Heinz Eisenhart : « Refuser des visas à des civils en fonction de leur nationalité transforme la diplomatie en racisme.
Si le prix du "privilège" de l’UE est le profilage racial et la culpabilité collective, vous ne préservez pas les valeurs européennes, vous les détruisez. »

Régis Le Sommier : « Même au plus fort de la Guerre froide, il n'a jamais été interdit de voyager dans le camp adverse.
J'avais 14 ans et j'ai visité Berlin-Est grâce à mon oncle, un officier de l'armée de l'air française en poste à Reinickendorf. »

Il en aurait sa claque...

Gilles La Carbona


-7/11/2025- Le journal Le Parisien révèle une indiscrétion qui devrait, si nous avions des parlementaires dignes de ce nom, conduire à une nouvelle crise politique touchant le chef de l’État lui-même. Mais que personne ne tremble, avec la cohorte de mollusques qui fait office de représentants du peuple, il n’y a aucun risque. De quoi s’agit-il ? Macron aurait déclaré en privé qu’il « lâchait le manche » sur la politique nationale. Outre l’indélicatesse de l’expression, la formule mérite bien quelques demandes d’explications de la part d’une classe politique qui se refuse toujours à le destituer. Là, il en va autrement. Comment considérer un président de la République qui avoue ouvertement ne plus vouloir s’occuper de son pays ? L’homme démissionne de lui-même mais reste au pouvoir ! Ne faudrait-il pas l’aider dans sa démarche, lui permettre de mettre en conformité ses paroles avec ses actes ? La France ne l’intéresse plus, l’a-t-elle jamais intéressé d’ailleurs, on se pose la question, eh bien poussons-le dehors ! Cette fois il ne fait plus semblant, trivialement, il s’en fout et le dit ! Cela peut tenir aussi à son profil psychologique. déjà mis en évidence lors de l’explosion au Liban, quand il voulait sauver ce pays à lui tout seul. L’un de ses collaborateurs avait confié en privé qu’il se passionnait pour un truc et que si ça ne marchait pas, il s’en désintéressait rapidement. Pour la France c’est pareil. Il voulait un peuple de moutons, vacciné, soumis, roulant en bagnole électrique, gobant le transgenrisme, encensant l’homosexualité, avalant les balivernes sur le climat et pâmé devant sa petite personne… ça ne marche pas manifestement et la résistance est bien pire qu’attendue. De quoi le défriser ?
Mais dans ce cas, pourquoi le maintenir au pouvoir ? Pourquoi lui donner ce privilège puisqu’il n’a plus envie de gouverner, si ce n’est d’aller parader à l’étranger aux frais du contribuable, pour gaspiller un peu plus notre argent, sans que nos parlementaires, encore eux, ne lui demandent de comptes, voire, lui interdisent l’accès au chéquier ! Que leur faut-il de plus ? Jusque-là ils ont trouvé toutes les excuses les plus alambiquées pour justifier que la procédure de destitution ne soit pas enclenchée, mais cette fois, que vont-ils nous sortir ? Voilà un homme qui ne veut plus gouverner, qui le dit et que l’on devrait garder à la tête de l’État sous prétexte qu’il a été élu il y a trois ans et qu’il tient cette légitimité des urnes, quand les enquêtes d’opinion le placent à tout juste 11% de soutiens. Et encore, sachant que les organismes de sondages sont proches de lui et plutôt cléments par habitude. Trop c’est trop. Quelle entreprise conserverait à sa tête un PDG qui en conseil d’administration viendrait faire une telle sortie ? Aucune ! Mais ici, c’est la France, et pire, le cloaque institutionnel qui sait se gargariser de mots devenus creux, tels que : République, stabilité des institutions, légitimité… alors qu’ils sont piétinés et méprisés, par l’intéressé lui-même.
Notre régime ressemble plus à une république bananière pour roi fainéant qu’à une véritable république occidentale tournée vers le progrès, tant les barons qui la composent depuis des lustres se cramponnent à leur siège et veillent en général, à ce que personne de leur caste ne soit mis en difficulté. A-t-on entendu un de ces brillants satrapes de l’opposition s’insurger ? Demander un démenti, exiger des explications ? Non, eux aussi ont « lâché le manche » depuis longtemps, se focalisant sur leur personne, et se moquant pas mal du sort de la France.
Macron a tout fait, et il n’est pas au bout de ses frasques, et nos parlementaires médusés applaudissent ou se prosternent, incapables de réagir, sans volonté, sans cran, pitoyables. On nous dit que nous avons ce que nous méritons, et pourtant ceux qui pourraient balayer toute cette masse d’incompétents, d'oisifs privilégiés, de matamores de seconde zone, ne bougent pas, pourquoi ? Est-ce trop tôt ? Mais à force de nous prendre pour des imbéciles, et de se reposer sur la léthargie des Français trop occupés à boucler les fins de mois, il se pourrait bien que n’arrivant plus à survivre, ils se décident enfin à vouloir exister en les poussant dehors, sans se préoccuper de la forme à employer.

Dessin de Chereau

Sarah Knafo
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Yann Bizien

7/11/2025- Pour évaluer personnellement et directement la "menace intérieure" en France, je propose un test au général Fabien Mandon, chef d’état-major des armées.
Je lui propose de faire le trajet entre Balard et l’Élysée en tenue militaire, à pied, seul, sans garde du corps.
Il connaît parfaitement l’itinéraire. Je lui propose même de faire une partie de ce défi en descendant dans le métro, entre deux stations.
Il pourra juger par lui-même le niveau de la menace intérieure dans ce pays.
Je ne vais pas cesser de rappeler leurs devoirs à nos officiers généraux, quitte à déranger : la protection et la défense de la nation, la sécurité du peuple, de la Patrie, le respect de notre souveraineté, la garantie de notre indépendance, l’inviolabilité de nos frontières, l’unité intérieure, l’interdiction des ingérences étrangères, donc du drapeau palestinien puisqu’on ne voit toujours pas le drapeau russe sur notre sol.
Mais le général Fabien Mandon ne relèvera pas ce défi. Il ne voudra certainement pas sortir de sa bulle de protection.
Pourquoi ?
Il ne le trouvera pas seulement absurde et ridicule.
Il se heurtera bien sûr au choc des réalités intérieures à la France. L’état d’ensauvagement, de menace et de détestation de tous nos symboles régaliens ne lui permet plus de relever sereinement ce défi.
Dès 2016, je ne pouvais plus circuler en uniforme militaire et en sécurité dans ce pays. J’étais montré du doigt, injurié, ciblé. Il était déjà évident que les militaires français ne pouvaient plus afficher fièrement sur eux-mêmes le symbole de la défense de la nation.
Des millions de femmes ne redoutent pas la menace russe en France. Elles craignent tous les jours la menace intérieure.
Depuis 10 ans, la menace intérieure s’est étendue et aggravée. C’est notre plus grande menace, effective, concrète, permanente, et le général Fabien Mandon le sait pourtant parfaitement.
Photo : état-major des armées