Ivan Lavallée
13/10/2025
La crise n'est pas essentiellement française, elle touche l’ensemble des pays capitalistes, et plus particulièrement les affidés des USA dont l’hégémonie mondiale est contestée, tant économiquement que technologiquement ou militairement (et diplomatiquement ?). Les marchés financiers sont en première ligne. Le taux de profit est quasi nul, d’où les scandaleux cadeaux fiscaux de centaines de milliards d’€ et de $ au capital. La réponse classique du capital à l’effondrement du taux de profit est la guerre qui détruit beaucoup de capital mort (c’est le moment de le dire !) ou dit aussi fixe, et qui permet de faire du profit sur l'industrie des armes. En plus idéologiquement c’est bon, ça calme les peuples et en s’appuyant sur un nationalisme exacerbé parfois déguisé en patriotisme, ça permet de détourner Margot et Jean de la lutte de classe en appelant à l’unité de la Nation (en même temps, qu’il a dit Emmanuel !). Noubliez pas Barbusse « La guerre est faite par des gars qui ne se connaissent pas au plus grand profit de gens qui eux se connaissent trés bien et fréquentent les mêmes conseils d’administration ! » or la guerre totale n'est plus possible sans une régression majeure de l'humanité (La 4e guerre mondiale se fera avec des haches de pierre ! disait Einstein) voire sa disparition.
La guerre a donc tendance à prendre une autre forme ; le shutdown ou la situation en France en sont des manifestations. C'est à l'échelle mondiale que ça se joue et c'est à cette échelle que nous devrions jouer notre partition. Macron est une marionnette des marchés financiers ; fondé de pouvoir de la banque Rothschild, il est un soldat de cette guerre, ses ministres ne sont que ses officiers dans cette guerre contre la classe des prolétaires et plus généralement du peuple laborieux. Là, il joue la montre le temps de trouver un équilibre "vertueux" (pour la finance bien sûr) .
Le capital peut être tenté par le fascisme mais la réponse est à court terme et peut être dévastatrice pour la bonne marche des affaires (seul critère intéressant !).
Une dame (camarade ?) m’a demandé ce que nous nous pouvons y faire. Je pense (et pas je crois, je ne crois en rien !) :
Dans un premier temps jouer notre partition liant tant nos intérêts français à la situation mondiale pourrait consister à gripper la machine en exigeant l’arrêt des menées guerrières de l’OTAN, la sortie UNILATÉRALE de la République française de l’OTAN, l’arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine et l’exigence du respect des signatures des traités (coucou Merkel, Hollande, Boris Johnson…) déjà signés ou à venir. Lever les sanctions contre la Russie qui non seulement sont totalement inefficaces mais qui se retournent contre leurs auteurs (demandez aux Allemands ce qu’il pensent du gaz russe). Se rapprocher des BRICS, voire engager une négociation en vue d’un accord de coopération…
Développer une politique économique et sociale anticapitaliste par rénovation du service public, son extension audacieuse, sécurité sociale alimentaire par exemple, gratuité des cantines de l’école publique, la nationalisation franche de secteurs clés de notre indépendance technologique etc.
Ceci étant les prémisses d’une transition socialiste, il ne faut pas croire que le capital tant français qu’international resterait les bras croisés, il y a donc une bataille idéologique de chiens à mener en interdisant l’accès aux médias aux pourritures actuelles et en ayant un véritable service public de l’information et du débat !
Voili voiça, esquissé à grands traits ce que pourrait être l’épine dorsale d’une politique de souveraineté nationale non inféodée aux USA et assurant le bien-être du peuple français !