Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire
- 19/11/2024 - Le Mercosur sera signé, il n’y a que les crédules pour imaginer le contraire. Les gesticulations bien tardives de nos politicards n’y changeront rien, ils ont l’offense théâtrale mais tout sonne creux, faux, à l’image de ce qu’ils sont. Mais il leur faut donner le change, la désespérance est une source d’électeurs, il faut donc les séduire, les endormir, faire croire que l’on est avec eux, mais se garder de faire ce qu’il convient pour le prouver ! Ah si, pardon, nous avons Marion Maréchal qui lance une pétition contre le traité ! Cela vaut autant que les marches blanches et les ours en peluche déposés au coin d’un immeuble après un attentat. Nous avons aussi les déclarations fracassantes, comme le clou du cercueil de l’agriculture française. Pour autant, le monde agricole se retrouve seul, une fois de plus, une fois de trop. Les syndicats devraient se mobiliser pour entraîner le reste des salariés derrière nos paysans. Ils ne feront rien, ils sont inféodés au système qui les nourrit et eux se servent de la détresse des uns et des autres pour exister, montrer qu’ils s’occupent des délaissés, au lieu d’agir en amont pour éviter d’en arriver là.
Et que l’on ne vienne pas nous expliquer que sans l’Europe ce serait le déclin de l’agriculture Française. Nous étions la seconde puissance agricole mondiale en 1992, nous arrivons péniblement à la 6ème place aujourd’hui. Comme pour tout ce qui nous concerne, l’adhésion à l’Europe n’a fait que nous déclasser dans tous les domaines, où est donc l’avantage de rester dans une structure qui nous ruine ?! On a aussi Bardella qui menace Barnier de peut-être, éventuellement, si jamais il va trop loin, de... le censurer… Le Premier ministre doit en trembler c’est certain. Le pauvre Bardella, en réalité, est incapable de mordre, et pourtant l’occasion de prouver que le RN est aux côtés de ceux qui souffrent est unique, mais ses dirigeants sont tellement obnubilés par le besoin de plaire au système qu’ils s’écartent jusqu’à se confondre avec les autres pour s’éloigner du peuple, de risquer la cassure avec sa base. Le RN ne devrait pas menacer, c’est toujours une perte de temps, mais renverser ce gouvernement et même tous ceux qui se présenteraient à sa suite, jusqu’à obtenir le départ de Macron. Mais rien ne sera résolu pour autant puisqu’il n’y a pas de majorité à l’Assemblée nationale. L’argument ne manque pas d’intérêt, mais il pourrait être largement compensé par un programme ambitieux construit autour d’une idée principale : refonder nos institutions, modifier les modes de scrutins, les fonctionnements et compositions du Conseil Constitutionnel, Conseil d’État, la durée des mandats, introduire le RIC, et toute une série de mesures que nous avons déjà listées dans nos colonnes.
Mais nous n’avons rien de tout cela, parce que parler de changer notre constitution est perçu et vendu par ceux qui sont aux commandes comme anti constitutionnel, un comble non ? L’élection de TRUMP devrait servir d’enseignement à cette nouvelle classe politique, plaire au peuple avant de séduire les médias a été suffisant Outre-Atlantique ! Mais non, ils sont jeunes, mais raisonnent comme leurs aînés. Certains, que c’est en étant adoubés par les médias qu’ils accéderont au pouvoir, sans comprendre qu’en restant sur cette posture, ils se décrédibilisent et creusent un peu plus le fossé qui existe déjà entre eux et les électeurs. Comme si de Gaulle avait cherché à plaire aux médias, à son époque.
À refuser de tirer les conclusions qui s’imposent, ils en deviennent inaudibles, la confiance se perd. Qu’entendons-nous depuis des semaines ? Nous avons la brillante Sarah Knafo qui, point par point, démontre les incohérences des décisions de l’Europe ainsi que les méfaits qu’elles engendrent sur notre économie, mettant systématiquement à mal nos intérêts. Nous avons un Thierry Mariani qui dénonce à juste titre les aides colossales distribuées à l’Ukraine pendant qu’en France on rabote les budgets et on continue à demander des efforts aux contribuables, tandis que les médias, timidement commencent à parler de la dictature de Zelensky, ou que le principal média autrichien évoque la manipulation du climat. Bien, très bien, les constats sont accablants, factuels, oui et alors, que se passe-t-il concrètement ? Rien, pour la bonne et simple raison que ces analystes n’osent pas trancher, conclure. Cette Europe, non seulement n’apporte ni la prospérité ni la paix, mais en plus elle joue contre nos intérêts et ne changera pas sa trajectoire. Il n’y a plus qu’une seule option, partir ! Quitter cette machine à fabriquer des normes. Mais cette synthèse est encore interdite, crime de lèse-majesté, il est reconnu, par les maîtres au pouvoir, servi par les médias aux ordres, qu’il faut nous vendre une Europe indispensable pour notre survie. Tous défendent la souveraineté, au moins dans le discours, mais aucun ne se donne les moyens de l’assurer. Il ne suffit pas de l’évoquer pour la soutenir, l’attester. En réalité tous sont devenus incapables de penser « France » sans y accoler tout de suite ou plus justement l’englober dans l’espace européen.
Or depuis des semaines, les exemples que cette Europe ne fonctionne pas sont légion et pourtant nous n’avons pas encore entendu un seul responsable, au moins se poser la question de savoir s’il ne serait pas nécessaire de partir de cette organisation, puisqu’elle refuse de se réformer elle-même. Elle joue contre nous, mais ce n’est pas grave, c’est sans doute parce que nous n’avons pas assez d’Europe, c’est bien connu ! Cette antienne est devenue insupportable et les Français le voient de plus en plus, mais pas nos politicards qui tremblent à l’idée d’en parler. En attendant, nous sommes invités à signer des pétitions, protester contre un système tout en s’y accrochant, le comble de l’absurdité, mais il fait vivre tellement de monde. La situation est désespérante puisque nous avons identifié les sources du problème mais nous n’avons personne pour incarner le pouvoir, c’est-à-dire quelqu’un capable de décider en fonction des seuls intérêts de la France. Beaucoup en parlent mais toujours après avoir mis en avant cette Europe qui joue contre nous ! Frexit, n’est ni une insulte ni une insanité, mais peut être le début de la solution, quitte à reconstruire après une autre Europe, respectueuse des Nations.