Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire
Les empêcheurs de faire la paix...
-8/12/2025- Il semblerait bien que l’UE, telle qu’elle est actuellement, irrite au plus haut point les USA et peut-être même d’autres grandes puissances. Les récentes déclarations de Trump lui-même ou de ses proches laissent penser qu’une guerre larvée est déclenchée contre notre entité supra nationale. Après avoir avancé la fin civilisationnelle du continent européen si rien n’est fait pour changer de cap, Trump vient d’annoncer qu’il n'autoriserait plus l'entrée dans son pays de ceux qui, de près ou de loin, seraient les acteurs d’une quelconque censure de la liberté d’expression. Visa refusé pour toute personne impliquée dans la répression d’opinions protégées par le premier amendement. Le message est clair et s’adresse principalement à l’Europe de Macron et d’Ursula von der Leyen. Les seuls représentants s’acharnant à bâillonner toute forme de pensée contraire à leur norme, et prétextant, dans une inversion devenue leur marque de fabrique, la défense de la démocratie, quand il ne s’agit que de préserver leur mainmise sur le pouvoir. L’ex-commissaire européen franco-sénégalais, Thierry Breton, ne devrait donc plus pouvoir mettre un pied aux US, compte tenu de ses dernières déclarations, notamment pour se féliciter de l’amende infligée par l’Europe à X, le réseau dirigé par Elon Musk. Breton ne manque pas d’air, lorsqu’il déclare « Nous sommes la démocratie qui respecte le plus la liberté de parole, peut-être beaucoup plus qu’aux États Unis. » Et de conclure par un hallucinant : « Pour nous la liberté d’expression est ce qu’il y a de plus important ». Eh oui, c’est pour cette raison qu’il la censure, logique.
Malgré cela, il faut rester calme et même courtois. Il est clair aussi que l’accent est mis sur la destruction de cette UE qui ne correspond plus aux standards de la nouvelle administration américaine, non pas que l’Oncle Sam veuille nous émanciper, il souhaite pouvoir nous contrôler plus facilement et ne pas être empêché par des trublions. Or Macron et von der Leyen sont des obstacles... leurs jours seraient-ils comptés ? Allez donc savoir, une chose est certaine, ils feront tout pour que des changements s’opèrent dans les capitales Berlin, Londres, Paris. Pour autant, s’ils ont pu commencer à faire alliance avec l’AFD en Allemagne, la prise de contrôle de Farrage en Grande-Bretagne a échoué. Ce dernier préférant rester libre et ne rien devoir aux US. Qui sera approché en France et qui succombera ? Faut-il se laisser tenter par cette offre ou décliner et profiter néanmoins du mouvement de bascule qui ne manquera pas de toucher notre pays ?
Il devient évident que les attaques portées à nos libertés et aux piliers de notre identité ne cesseront pas demain. Les sentinelles qui alertent sur les charges répétées contre les libertés ne peuvent plus se contenter de dénoncer, il va falloir, du moins pour certaines personnalités, s’engager frontalement, se découvrir et combattre. Macron rêve de labelliser l’information, même s’il s’échine à dire que c’est faux. Le projet n’est pas enterré, juste mis en sommeil. Il veut déjà savoir ce que vous faites de votre argent : à partir du 1er janvier il faudra déclarer tous les dons ou les ventes faites sur internet. Il est un des ardents défenseurs du chat-contrôle des messageries, plus rien ne doit être privé, plus rien ne doit échapper à l’œil de l’inquisition macronienne, toujours sous le couvert de la sécurité et de la lutte contre la pédopornographie. Cette fameuse sécurité, vertu insensée qui autorise tous les excès pour un pouvoir dictatorial. Une véritable surveillance étatique se met en place avec l’assentiment des députés et sénateurs, ce qui est révélateur de la valeur morale qu’ils portent à la liberté au sens le plus large. Ce qui est grave, comme le rappelait Philippe de Villiers, ce n’est pas de perdre une liberté, l’espoir ou la lutte pour la retrouver est possible. Non, ce qui est grave c’est de s’habituer à cette perte et de n’avoir plus la force, ou les ressources, pour s’en rendre compte. De se laisser mollement déposséder de toute souveraineté pour devenir des non-citoyens.
Trump est un homme d’affaires avant tout. S’il est pour lui essentiel que les USA restent la locomotive et garde sous sa coupe les États européens, il demeure un fervent défenseur de la liberté d’expression. Tout faire pour que la parole dissidente soit confisquée est pour lui insupportable. Ce qui l’est davantage, c’est de voir Macron saboter en permanence son travail de paix pour l’Ukraine. Il est encore à l’initiative pour torpiller les accords en convoquant dans l’urgence les principaux dirigeants de l’UE. Il avait déjà fait cela en début d’année, il se pourrait bien que ce soit là, l’acrobatie de trop. Poutine regarde cela de loin d’un air amusé. Sur le terrain il gagne et les semaines qui arrivent vont conforter les avancées, jusqu’à, si la tendance se poursuit, mettre en péril Odessa elle-même. Il sait que la victoire est de son côté et qu’elle dicte toujours les décisions. Macron n’a pas compris, ne veut pas comprendre. Il se réfugie dans le déni. Si Poutine s’en amuse, Trump s’en irrite. L’ami de loin pourrait bien devenir le pire ennemi et chercher la première occasion pour finir de fissurer un édifice qui ne tient plus que par l’illusion d’un pouvoir qui se veut fort, alors qu’il n’est que mensonge et violence. En attendant il est de plus en plus évident que les forces patriotes doivent s’allier et que l’homme capable de fédérer doit se lever ou du moins préparer activement le moment où il faudra dire : J’y vais.














