- 30/8/2022 - Pendant que la gogoche et la droidroite amusent la galerie et se demandent si les hommes enceints mangent 3 fois plus de barbecues que les femmes au bord de piscines qu’il faudrait interdire – ou pas –, il se passe des choses graves, des choses de grandes personnes.
Comme avec le délire sanitariste, il a donc été décidé et annoncé par Emmanuel Macron que la question énergétique serait gérée à partir de cette semaine en Conseil de Défense (couverte par le secret défense, donc).
L’ineptie, l’absence de vision stratégique de l’exécutif, la bêtise européiste – et atlantiste béate – ont conduit le peuple français dans l’impasse, alors il importe désormais de tout camoufler et, surtout, d’écarter cette question cruciale et sa gestion du champ du débat démocratique normal.
À ce propos, l’on est sans nouvelles de l’opposition qui devrait, si elle avait un peu de dignité, se lever unanimement pour demander qu’il soit mis fin à ces pratiques de gouvernance qui correspondent en réalité à un changement de régime dont on constate bien qu’il est durable. Visiblement les députés ont mieux à faire que de sauver la démocratie.
Nous avions prévenu que l’obsession sanitaire avait introduit des pratiques non démocratiques, nous avions également prévenu que ce ne serait que le début, le prétexte pour s’installer durablement en contournement de la souveraineté et de la représentation nationales. L’on fut alors qualifié et disqualifié par les habituels procès en complotisme et en irresponsabilité, dont on a bien compris désormais qu’ils servent en réalité à protéger le pouvoir contre toute forme d’opposition réelle, de contradiction et d’esprit critique. Ce qui se passe aujourd’hui démontre que nous avions hélas raison et que tout recul de la démocratie et des libertés est toujours irréversible. Aucun parti autoproclamé « de la Raison », aucun parti prétendu « de la Science » n’aurait jamais dû pouvoir sans honte se réclamer de pareilles dérives et il fallait être bien sot pour accepter cette rhétorique aussi stupide qu’indigne.
Les motifs invoqués (santé, énergie et plus tard ceci ou cela, peu importe quoi, il y aura toujours une bonne raison à ériger en peur suprême...) serviront toujours désormais à alimenter la même rhétorique de l’urgence, ce cache-sexe, cette bonne aubaine des confiscations anti-démocratiques.
Lorsqu’on dit que Winter is coming, il faut y voir aussi un hiver politique et social terrible et sans fond. Et ce serait bien de se réveiller avant qu’il ne soit vraiment trop tard.
Je vous souhaite une bonne semaine ce nonobstant.