Claire Fourier
- 19/9/2022 - Hélas, deux femmes va-t-en-guerre ont imposé ou imposent leur voix sur le devant de la scène. Elles ont des points communs :
- Ce sont des idéologues aux idées arrêtées (sous-tendues par des intérêts financiers) qui exigent la « démocratisation du monde », comme disait la première.
- Elles sont impeccables et soignées tant dans leur tenue vestimentaire que dans leur discours.
Ce sont Condoleezza Rice et Ursula von der Leyen.
La première contribua, au nom de la démocratie, à mettre le feu à l’Irak. La seconde fait la même chose sur le vieux continent.
Face à ces deux missionnaires de la démocratie, même aveuglement de notre part. (Au moins, Chirac résista dans un premier temps.)
Se souvient-on du passage à Paris de Condoleezza Rice en 2005 ? Elle eut droit à tous les honneurs, se rendit à l’Élysée « pour discuter de nos efforts communs pour répondre à l'ensemble des défis mondiaux », elle y émit sa vision de la politique nécessaire en Afghanistan, parla de « main tendue » à la France et de la nécessité d'une Europe forte, tandis que la presse française titrait sur l’heure qui était « au dégel » entre nos deux pays. Condi se rendit à Sciences Po, y fut ovationnée après avoir vanté les projets américains au Moyen-Orient (par les étudiants, croyez-vous ? non, il y en avait deux : la salle, placée sous haute surveillance, était composée des invités de l’ambassade américaine). La pianiste séduisit encore Paris en allant applaudir un petit concert dans une école et surtout en battant la mesure avec son bel escarpin… Plus tard, elle sillonna le monde, répandant partout (et monnayant fort cher) la bonne parole de l’oncle Sam.
Le temps passa, on finit par ouvrir les yeux, trop tard.
Pareillement on ouvrira les yeux un jour sur ce qu’aura fait Ursula von Der Leyen (et elle finira par passer à la trappe). Pareillement ce sera trop tard.