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20 septembre 2022

Décès de la reine Elizabeth II

Elie Sasson

J’avais décidé de ne pas publier le fond de ma pensée à propos du décès de la reine Elizabeth II.

Mais devant l’incroyable ouverture d’esprit des internautes éternels défenseurs du politiquement correct, j’ai changé d’avis.
Je n’ai pas et je n’aurai jamais de chagrin en raison du décès d’une personnalité publique. Je respecte la douleur des proches de cette mère, cette grand-mère et cette arrière grand-mère. Mais je ne ressens aucune douleur. Et pour cause, je ne la connaissais ni de près ni de loin. Comme la plupart d’entre vous.
Puisqu’il n’est pas question de chagrin ou de douleur, devrais-je au moins saluer sa mémoire en raison de son talent particulier, de son génie exceptionnel, de ses découvertes scientifiques qui ont fait faire un bon en avant à l’humanité, de sa vie aux services des autres, de sa grandeur d’âme, de ses créations artistiques ou que sais-je encore ?
Désolé, mais même en cherchant bien, je ne vois aucune raison de saluer la mémoire de cette dame.
Entendons-nous bien, je n’ai rien contre elle. Paix à son âme. En revanche, je me rends compte que sa mort, pas davantage que sa vie, ne change rien à mon existence ou à celle des gens que j’aime. Et je crains fort qu’à peu de chose près, sa vie ait été totalement inutile à l’échelle de l’humanité, presque inutile à l’échelle du Royaume-Uni, et d’une utilité assez limitée à l’échelle de sa propre famille.
Entendons-nous bien aussi, je respecte le chagrin qui semble s’être emparé de beaucoup d’entre vous. Et je respecte le fait que certains aient ressenti le besoin de saluer la mémoire de cette personne.
En retour, j’apprécierais qu’on respecte mon droit de ne rien ressentir, ainsi que celui de trouver que plus de dix jours à ne parler presque que de cela, c’est totalement disproportionné, voire obscène.