Gilles La Carbona
On ne peut tolérer que l’avenir de notre pays se réduise à la seule volonté d’un homme, fut-il élu au suffrage universel. Il y a des orientations qui ne peuvent être prises qu’après consultation, si ce n’est du peuple, au moins de ses représentants. Ainsi, il est anormal de laisser à Macron le soin de décréter des sanctions à mettre en place contre un pays, dès lors que les conséquences qui en découleront, toucheront gravement l’ensemble des citoyens et de l’économie du pays. En réalité, c’est bien la liquidation quasi-totale de ce qui reste de notre industrie qui s’annonce, avec un prix du courant électrique qui rendra impossible à rentabiliser toute forme de production.
Il ne saurait être tolérable de laisser à un seul personnage, entouré d’un conseil secret, non démocratique, le soin de décider des coupures de courant, sachant que la pénurie électrique est directement imputable à la décision d’arrêter la moitié des réacteurs nucléaires qui nous assuraient l’indépendance énergétique. Il y a de la folie dans ses décisions, il y en aura tout autant en le laissant faire comme bon lui semble. Lui et son gouvernement sabotent au préalable pour pouvoir crier au loup. Si nous manquons d’énergie cet hiver, c’est uniquement parce que Macron et ses affidés ont pris des décisions qui conduisent à cette catastrophe en devenir.
Il est temps qu’un vrai débat national soit engagé sur l’opportunité de poursuivre des sanctions qui nous mènent à la ruine, sur la dépendance énergétique qu’entraîne une posture écologique violemment tenue par des groupuscules enragés, qui nous ont fait presque abandonner le nucléaire. Rester en dehors de ce débat et de ces décisions, c’est admettre que Macron est en droit de gouverner seul, c’est accepter d’être une opposition vassalisée entérinant ses décisions. Il est de votre devoir de siéger, même contre son avis, vous devez montrer à l’exécutif qu’il ne pourra plus décider en catimini. Et si le palais Bourbon vous est interdit, réunissez vous ailleurs, montrez au reste du monde qu’en France, on ne bâillonne pas les représentants du peuple, faites vaciller enfin ce pouvoir hautain. Comme en leur temps, vos prédécesseurs investirent le Jeu de Paume. Les Français vous regardent et pour le moment, ils ne constatent qu’une apathie, qui n’est pas pour les rassurer sur l’avenir incertain qui avance et dont ils devront, si vous ne vous faites pas le travail d’élus, assumer seuls les conséquences.