Pierre Duriot
Le pouvoir ne pouvait plus rester la tête dans le sable. Après les affaires du stade de France, les multiples attaques sur les représentants des forces de l’ordre, les tirs pour refus d’obtempérer, viols, coups de couteaux, règlements de comptes et autres exactions, le voilà qui admet, parce que c’est une évidence visible, mais aussi statistique, une forme de ce qu’on appelle maintenant communément dans les médias : l’ensauvagement.
La négation en bloc de l’augmentation exponentielle de la délinquance, rendue impossible par sa grande visibilité dans l’espace public, ne décide donc pas l’État et la justice à intervenir, mais à tenter un nouveau stratagème : la dilution. Rassurez-vous, les instances politiques et surtout judiciaires restent assez mesurées avec les délinquants et beaucoup de peines prononcées sont assez dérisoires, en regard des fautes commises, pour peu que le délinquant ait un profil particulier, ce n’est pas la peine de prendre des risques en le mentionnant, tout le monde le connaît.
D’où le concept « d’ensauvagement », qui tendrait à faire croire que la France entière devient violente, histoire de dédouaner le profil susmentionné, en appliquant la montée de la violence à toute la population française, de manière à pouvoir persister dans la négation de la réalité. C’est faux : il n’y a pas d’ensauvagement de la France et à l’issue de l’été, on ne peut que constater que des pans entiers du pays, ayant conservé une population native, sont totalement épargnés par l’ensauvagement dont nous parlent les « spécialistes » de la délinquance. On retrouve même, en certains endroits, des coutumes héritées des années soixante, quand des gens qui ne connaissent pas, se disent bonjour avec le sourire, sur le chemin de la boulangerie, ou au détour des sentiers de randonnée en montagne. Ceux-là, non seulement ne s’ensauvagent pas mais sont régulièrement des victimes préférées et passives des « sauvages » et se cantonnent gentiment aux marches blanches et à la résignation, en cas de perte de l’un des leurs.
L’ensauvagement ne concerne que cette seule catégorie d’individus, de nature ethnico-religieuse, et son extension suit la progression démographique de cette catégorie, laquelle investit de plus en plus les villes petites et moyennes, y apportant cette caractéristique de violence qui lui est propre, au sein de populations qui restent parfaitement calmes. Le nombre visible de refus d’obtempérer est à la hausse et un rapport du Sénat avait déjà montré une hausse de 28% de ce délit entre 2015 et 2020. Non seulement cette population ciblée est sauvage, mais elle sait qu’elle bénéficie d’un régime de « faveur », la conduisant à tenter le tout pour le tout et pratiquant ce refus d’obtempérer, sachant pertinemment que les policiers vont hésiter à se mettre en position de « meurtriers présumés ». La réalité leur donne raison car les forces de l'ordre n'utilisent leurs armes que dans 0,5% des cas de refus d’obtempérer, a affirmé Gérald Darmanin. Comme quoi, malgré quelques tirs précis ces temps derniers, les « individus » concernés, souvent titulaires de très longs casiers judiciaires, savent bien qu’ils ne risquent pas grand-chose à se sauver.