La pénurie des énergies est une équation à plusieurs entrées. Bien sûr, il y a la guerre en Ukraine avec qui, rappelons-le, nous n’avons aucun accord militaire, ou diplomatique. Mais les pénuries viennent bien des décisions des dirigeants européens, non élus, von der Leyen en tête, qui ont décrété des sanctions contre Moscou, sans même que les élus nationaux n’aient à se prononcer. Celle-ci, on la sait déjà trempée jusqu’au cou avec les pharmaceutiques, par l’intermédiaire de son mari et on ne peut guère lui accorder la moindre confiance.
Macron a menti sur l’état de santé de la centrale de Fessenheim, pour pouvoir la fermer et plaire à des groupes de pression écologistes peu représentatifs, en terme de poids électoral. Ou organiser à dessein la pénurie énergétique. Pour cela et pour tout le reste, on ne peut pas lui faire confiance non plus.
En cause également, les fournisseurs d’énergie alternatifs, qui n’ont aucune existence commerciale viable puisqu’ils ne font qu’acheter de l’électricité à un producteur EDF monopolistique et la revendre en prenant un bénéfice. Il s’agit d’un non-sens économique, une construction financière inutile, mais qui rapporte gros à quelques amis des pouvoirs en place. Dans la situation de pénurie, ils pourraient tous perdre gros et on ne peut pas laisser des amis actionnaires perdre de l’argent, selon la bonne formule des profits privatisés et des dettes mutualisées.
En arrière-plan, des millions de foyers européens, dont beaucoup ne pourront pas encaisser financièrement les augmentations et des millions de PME et même des grands groupes, dont la comptabilité ne supportera pas des factures multipliées par quatre ou cinq. Ils mettront la clé sous la porte et enverront à la rue des millions de travailleurs qui pourront encore moins s’acquitter des factures énergétiques.
L’équation revient donc à faire de savants calculs, pour savoir jusqu’où on peut faire payer le peuple, sans qu’il ne rouspète trop, grâce à un « bouclier tarifaire », que nous payons, puisque l’État c’est nous. Jusqu’où on peut étrangler les entreprises, sans qu’elles ne meurent trop et jusqu’où on peut demander à des amis actionnaires de perdre un peu d’argent, pour que tout le monde ne soit pas trop mécontent et que l’édifice tiennent encore debout.
Parce que s’il y a un truc qu’on ne fera pas et qui pourtant serait la meilleure solution : on n’achètera plus rien à Poutine. Pour ne pas se dédire, les dirigeants arrogants qui nous gouvernent préféreront nous faire crever jusqu’au dernier, plutôt que de changer de cap. D’où les discours alambiqués de Borne et de von der Leyen, la première tentant de nous faire croire que tout va se résoudre en économisant 10 % de notre consommation. La seconde en préconisant d’envoyer nos factures d’électricité à Moscou, comme si ce n’était pas elle qui était à l’origine de ce suicide collectif.
À moins que la contre-offensive soi-disant ukrainienne, en réalité menée avec le matériel de l’OTAN, à défaut des troupes, ne sonne comme une déclaration de guerre totale, histoire de pousser Poutine à la guerre nucléaire, sinon, plus de Russie.
Il semble de plus en plus qu’il n’y ait plus rien à attendre de ces dirigeants, tous incapables d’auto-critique, d’écoute et de bon sens, soit par intérêt financier, soit pas fierté inconsidérée, soit encore par soumission totale à des intérêts américains. Il faudra à minima, les mettre dehors, on ne sait encore pas trop comment, même si certains en ont une petite idée, et leur demander des comptes.