Bruno Le Maire n’en démord pas et quelques européistes non plus : les sanctions contre la Russie vont mettre son économie à genoux. Et nous à la maison, pour aider à ce que Poutine soit sans le sou, nous devons diminuer le nombre de nos douches et baisser le chauffage. Ce que Macron, jamais avare de coups tordus, on le connaît depuis cinq ans, appelle : « accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs ». Ben voyons. Au RPF, nous appelons cela : payer malgré nous le prix de son incurie. Rassurez-vous, il continue à faire du jet-ski.
Il ne paye pas, ni de son argent, ni de sa personne, ne réduira ni ses douches, ni son chauffage et ses proches non plus. Il n’a consulté personne sur ce qu’il fallait faire vis-à-vis de l’Ukraine et personne de chez nous ne doit rien à ce pays, ni en matière d'accueil de réfugiés, ni en envoi d’armes ou d’argent et quand bien même, cela ne nécessite pas qu’on affame la population de ce pays. Ni à aucun pays d’ailleurs pour ce qui est des réfugiés.
Le fait est que la Russie s’est gavée d’argent depuis la guerre, en vendant moins de pétrole et de gaz, mais en les vendant beaucoup plus cher. Bruno Le Maire qui voulait « provoquer l’effondrement de l’économie russe », a tout faux. Mais attention, la Russie souffre quand même, les deux tiers, 66% de ses importations viennent de l’Europe et des USA et la voilà à court de machines outils, de pièces de rechange et de moyens de maintenance. Oui, mais nous, nous subissons une inflation galopante, des pénuries de tous ordres et des ravages sociaux. Sans compter l’ambiance que met sur le moral, les incertitudes sur l’hiver prochain, pour nos entreprises, nos emplois, nos approvisionnements.
On se fait pourtant royalement enfler, puisque nous sommes finalement peu nombreux à décréter l’embargo sur la Russie. Ce pays a des partenaires économiques aussi et même plus solides que nous : la Chine et l’Inde, mais aussi, la Turquie, l’Afrique, l’Amérique du sud, tous ces pays qui ont dit non aux sanctions. Et on continue à acheter du pétrole et du gaz russes, que nous revendent la Chine et l’Inde, au prix fort, très fort. En faisant mine de ne pas le savoir, bien sûr.
9,1% d’inflation en Zone Euro : l’Europe morfle. La Russie morfle aussi, mais moins et pas de la même manière. Le PIB russe devrait reculer de 6% cette année, près de 4% l’an prochain, avec eux aussi, de l’inflation. Les deux blocs sont en train de s’auto-ruiner, chacun pensant que l’autre sera épuisé le premier. Mais avec notre Euro en décrépitude, nos usines parties ailleurs et nos populations moins habituées à souffrir que les Russes, pas sûr que nous ayons quelque chose à espérer. Cette Europe, notre président, font le pari que les Russes seront morts de faim avant nous et peut-être aussi, qu’ils se révolteront et pas nous. À ce jeu, soit nous finirons morts de faim, soit cette caste de dirigeants inconséquents, finira la tête coupée. Ils ont pris les paris…