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Ce sont des tombereaux de menaces par internet qui s’abattent sur une élue de la République. « C’est hyper-violent, on ne sait pas comment elle tient » aurait déclaré l’entourage de l’inénarrable Sandrine Rousseau, dont le mandat de député EELV semble lui avoir donné une tribune permanente pour le militantisme écoféministe le plus débridé, ce qui aurait donc déclenché l’ire de certains citoyens prêts à en découdre parfois physiquement avec l’élue…
La République pourra-t-elle tolérer une telle violence à l’égard de ses représentants ? La question est déjà ouverte, débattue et le Ministère de l’Intérieur, ayant pris connaissance des messages destinés à Sandrine Rousseau, envisage actuellement très sérieusement de la faire placer sous une éventuelle protection policière, comme s’en est expliqué le ministre lui-même, Gérald Darmanin, dans un SMS qu’il a envoyé il y a quelques jours : une évaluation de l’UCLAT (Unité de coordination de la lutte antiterroriste) est lancée et c’est cette évaluation qui déterminera la nécessité de la mise en place d’une protection policière.
Tous les citoyens soucieux de la bonne marche de notre République, de ses institutions, du respect des lois et de la bonne sécurité de nos représentants à l’Assemblée Nationale pourront donc pousser un petit soupir de soulagement : même ultra-féministe et résolument anti-gaspillage de ressources, la brave Sandrine ne s’opposera certainement pas à une solide protection policière (pas masculine, évidemment !) payée par les deniers publics, dans le respect des gestes barrières et en toute sobriété énergétique cela va de soi.
On ne manquera pas cependant de noter la diligence avec laquelle Gérald Darmanin, l’actuel factotum en charge de l’Intérieur, aura ainsi pris en charge les déboires de Sandrine : au moins a-t-on ici la démonstration que les citoyens en potentiel danger sont immédiatement pris en compte, rassurés, cajolés même, par les services du Ministère.
Enfin, « les citoyens », disons plutôt certains citoyens et en particulier ceux qui sont à la fois élus et particulièrement médiatiques.
Les autres citoyens, ceux qui payent pour ces protections, ces enquêtes et cette agitation au sein du Ministère, eux, n’ont droit à rien de spécial. En fait, les années qui passent démontrent qu’ils ont même droit à moins que rien : au-delà du mépris le plus compact de leur situation, enrobé jusque-là dans les expressions journalistiques toutes faites comme « sentiment d’insécurité », il apparaît maintenant clair que les autorités s’ingénient actuellement à réduire encore autant que possible toute possibilité de sécurité et de justice dans le pays.
Rien que la semaine écoulée démontre, s’il en était encore besoin, l’incroyable dérive du régalien dans le pays, toujours au taquet pour sauver les petites miches fragiles de certaines élues hystériques et proprement ingérables d’un côté, et de l’autre systématiquement aux abonnés absents pour l’écrasante majorité des faits divers qui gangrènent maintenant la société française de façon aussi inquiétante qu’absolument impossible à cacher.
Alors qu’on commémore (à peine, discrètement, en passant rapidement) les deux ans de l’abominable assassinat de Samuel Paty, décapité par un islamiste sur le sol français pour avoir osé évoquer les caricatures de Mahomet, on n’est absolument pas surpris de constater que l’Education Nationale n’a en rien modifié sa façon d’agir vis-à-vis de l’incroyable pourriture des esprits qui se répand partout dans les classes d’écoles : le #PasDeVague continue d’y régner avec obstination. Mieux vaut une rapide décapitation qu’élever la voix et se retrouver au ban de la bonne société politiquement correcte, n’est-ce pas…
Que devront faire les habitants de Nanterre pour obtenir le retour du calme dans le lycée Joliot Curie qui fut le siège d’une véritable bataille rangée montrant que la situation échappe autant à l’Education Nationale qu’aux autorités de police du Ministère de l’Intérieur ?
Dans d’autres villes de France, tous les jours maintenant, des citoyens se font agresser, et pas verbalement ou par SMS comme l’écoloféministe mais bien à coups de couteaux qui se soldent parfois – et de plus en plus souvent – par la mort.
Et pendant que Sandrine Rousseau continue de générer un climat parfaitement détestable en alignant les saillies toutes plus stupides les unes que les autres sur les réseaux sociaux et en pleine séance parlementaire, à quelques kilomètres d’elle dans le 19ème arrondissement de Paris, une jeune fille de 12 ans se fait étouffer puis égorger entre le goûter et le souper dans l’un de ces quartiers parisiens devenus progressivement invivables à cause d’une insécurité persistante dont ni les autorités municipales, ni nationales ne semblent avoir quelque chose à carrer au point que Darmanin et Rousseau se sont empressés de tweeter ces niaiseries :
Plusieurs heures après les faits abominables, l’excitée féministe et son protecteur de ministre de l’Intérieur tentent donc la cascade médiatique hardie en occultant complètement cette affaire qui aurait dû révulser l’une (par ses prétendus combats officiels) et indigner l’autre (par sa fonction).
Devant cet abandon en rase campagne, il devient difficile de ne pas comprendre que c’est précisément à cause de ce décalage entre d’un côté les petites chouchouteries et les constants aménagements de la classe jacassante et dirigeante du pays pour elle-même et, de l’autre, l’insécurité croissante (voire le massacre) des citoyens que, lentement mais sûrement, monte une envie de plus en plus concrète d’en découdre de la part des seconds sur les premiers.
Il devient impossible de ne pas voir les minimisations des politiciens et des médias devant la multiplication des agressions de Français, et ce alors que ces mêmes médias et ces mêmes politiciens semblent tous les jours faire assaut au bon sens en réclamant un peu plus de ces mesures, de ces véritables trahisons qui ont généré les problèmes en premier lieu.
Forcément, cela va bien se terminer.