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12 octobre 2022

Christian Romain

- 9/10/2022 - Soucieux d'apporter ma pierre au nécessaire édifice néo-féministe, je propose à Sandrine Rousseau et à ses comparses un combat nouveau, dont l'urgence et la nécessité n'échapperont à aucune d'elles.
En bricolage, en électricité et, d'une façon générale en connectique, on parle de "prise mâle" et de "prise femelle".
Il s'agit évidemment là d'une tradition instaurée par le patriarcat pour justifier, transmettre et donc perpétuer une vision hétéronormative, fondée sur de vagues considérations biologiques dont nous savons aujourd'hui qu'elles sont totalement désuètes, puisque datant de l'androcène.
Il est donc urgent de trouver d'autres façons, plus inclusives et plus égalitaristes, de désigner ces objets.
Les appellations "prise 1 / prise 2" ou "prise A / prise B" ne sont pas satisfaisantes, puisqu'elles induisent une hiérarchisation incompatible avec l'objectif égalitariste de la démarche.
La proposition "prise pénétrante/prise réceptrice" est intéressante, mais les études qualitatives ont montré que ces appellations génèrent des évocations érotiques peu acceptables eu égard à l'objectif poursuivi. Pour la même raison, les expressions "prise en saillie" et "prise en creux" sont évidemment irrecevables. D'ailleurs, c'est le terme même de "prise" qui demande à être questionné, voire déconstruit.
Les bonnes appellations restent donc à trouver. Mais cela ne doit pas nous détourner de la lutte. Les expressions patriarcales et avilissantes de "prise mâle" et de "prise femelle" doivent disparaître. C'est une question de dignité féminine. C'est pourquoi j'appelle toutes les authentiques néo-féministes à se mobiliser fièrement pour ce nouveau combat, tout aussi indispensable que les autres combats que nous menons.