Intervenant régulièrement dans le débat public au travers de nombreuses collaborations médias, éditoriales mais aussi par le biais des réseaux sociaux, j'ai ressenti toutefois l'envie et la nécessité de créer ce site, dans un contexte de restriction progressive de nos libertés et notamment de mise en danger de la liberté d’expression.
A l’heure où les grandes plateformes d’internet sont mises en coupe réglée - y compris de l'intérieur par leur propre idéologie - sous l’action conjointe de textes législatifs liberticides mais aussi d’un activisme militant caractérisé par sa violente intolérance et les pressions qu’il exerce sur les uns et les autres, préserver nos propres espaces de débat, d’information du public et, tout simplement, de libre parole, me semble plus que jamais indispensable.
La Place depuis laquelle j’ai fait le choix de m’exprimer est ouverte au dialogue, contradictoire et respectueux, parfois polémique – considérant que la conflictualité est indispensable à l’intelligence collective bien davantage que le consensus. A ce titre, elle est la vôtre également bien que j'en sois l'architecte. Elle désigne donc tout autant mon propre lieu d’énonciation, de regard et, surtout, d'écriture, qu’une des multiples agoras dont nous avons besoin et qui, je l’espère, vous apportera quelques outils, quelques bénéfices et quelques plaisirs.
J’y rassemblerai mes interventions dans la presse (sous la rubrique Articles), mais aussi des textes inédits, sous forme approfondie ou simples billets d’humeur (rubrique Billets) écume des jours, éditos ou information brute. J'inviterai à cette place également certains à présenter leurs propres analyses et perceptions au gré des thèmes abordés.
La Place n’appartient à aucune chapelle idéologique. Elle porte en revanche un certain nombre de valeurs, puisqu’aucune information, aucun regard, ne sont jamais « neutres » quand bien même ils exigent éthiquement l’honnêteté : au premier plan de ces valeurs se trouve le respect de la souveraineté et de la dignité du peuple, si souvent mises à mal, mais aussi l’amour de notre pays, de son histoire et de son patrimoine, culturel, économique, social, environnemental, ainsi que la foi en son avenir au sein d'une humanité considérée avec bienveillance dès lors que les valeurs précédemment énoncées sont respectées. La Place est ouverte généreusement sur le monde qui la respecte.
On ne trouvera pas ici de langue de bois, pas davantage que de guimauve ou de robinets d’eau tiède, on se tiendra à bonne distance du politiquement correct et de la moraline (aussi bien sur le plan des idées que matière de style), on fuira comme la peste le militantisme victimaire tout comme, d'ailleurs les contrepostures stéréotypées de l'antiprogressisme auxquelles trop souvent les médias nous contraignent à adhérer de façon schématique. Bref, on sera donc libre, la Place se définissant comme un lieu à la fois structuré et ouvert.
Toute liberté, toute Place, comportent des Marges depuis lesquelles on observe, on respire, on crée, on vit, on vibre. Ces chemins de traverse sont indispensables à la respiration de la pensée - et de l'écriture - qui jamais ne peut totalement adhérer à elle-même sous peine d'être privée du mouvement externe, du souffle, dont elle a besoin pour demeurer vivante et dynamique. Ces Marges sont celles où toute ma vie je me suis placée pour rester libre dans mon positionnement, social, intellectuel, scriptural, linguistique, permettant un indispensable décalage d’avec les logiques de pensée dominante, les logiques institutionnelles, les logiques de groupes ou les automatismes personnels. La Place, publique, implique et requiert les Marges du promeneur solitaire, dans lesquelles l’écriture et le regard trouvent leur vital oxygène.
Je présenterai donc ici des visions photographiques, des curiosités esthétiques mais aussi des réalisations d'artistes croisés en chemin (auxquels j’offrirai ce lieu pour venir se présenter), des carnets de promenades, de voyages, d’expériences sportives, selon un rythme qui sera dissocié du flot bouillonnant et chaotique de l'actualité, puisque c'est l'ensemble de cette matière vive qui donne un sens à tout le reste.
Je vous y souhaite la bienvenue.