Le terrorisme médiatique joue un rôle déterminant dans l'escalade qui conduira à la guerre. Aujourd'hui, des gens influents voudraient rompre avec le récit obligatoire, voudraient appeler à la paix réellement, voudraient en finir avec les va-t-en-guerre.
Ils n'osent pourtant pas quitter le consensus pour une raison simple, terriblement et effroyablement simple : la peur d'affronter une campagne médiatique défavorable (avec son corolaire : la campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux).
Pour se mettre à l'abri de ces tempêtes, ils se taisent, voire rejoignent le consensus pour s'assurer un périmètre de tranquillité.
Ségolène Royal fait office d'exemple : elle a brisé le consensus, elle s'en est pris plein le visage pendant des semaines. Ce lynchage permet à la fois aux vilains de vider le sac de haine qui leur sert de conscience, tout en envoyant un message à ceux qui voudraient s'éloigner du récit obligatoire. Ils remettent au goût du jour le principe du fusillé pour l'exemple.
Dans ces conditions, il est très difficile de dire non. Ceux qui y parviennent tout de même méritent un respect décuplé de notre part.
Ce qui me permet de dire : le terrorisme médiatique tue.