Jean Mizrahi
Chaque Français devrait regarder ce reportage diffusé sur Arte, une chaîne de télévision publique qu’on pourra difficilement accuser de complotisme. Il y a beaucoup de leçons à tirer de cet épisode de la pandémie de COVID. J’en retiens en premier lieu les éléments suivants :
- L’Institut Pasteur est un organisme mythique en France parce que son fondateur l’est au moins autant. L’établissement de Lille a, quant à lui, été fondé par Calmette qui est l’un des inventeurs du BCG, vaccin contre la tuberculose tout aussi mythique en matière de vaccination. Pourtant l’État n’a apporté aucune ressource à cet institut lillois, alors que dans un délai record de deux mois, ses équipes avaient identifié une molécule, le Clofoctol, susceptible de bloquer la maladie. C’est auprès d’un industriel français (la famille Arnault) que l’institut a pu trouver ses premiers fonds un peu significatifs pour progresser dans ses recherches. L’État qui dépense 60% du PIB chaque année, et qui enchaîne les déficits, n’a pas cru bon d’apporter quelques millions à un moment où le pays, et même le monde, traversait une crise sanitaire exceptionnelle.
- Jean Castex, qui a été alerté très tôt par les responsables de l’institut lors d’une de ses visites, a visiblement refusé de prendre en compte les suggestions qui lui étaient faites et a ostensiblement ignoré la piste qui s’offrait à notre pays. Cet homme a donc potentiellement du sang sur les mains, même si à ce stade le Clofoctol n’a pas pu être testé systématiquement auprès de malades.
- Nous disposons à Lille d’une équipe scientifique qui a visiblement effectué un travail remarquable, car systématique et guidé par une solide méthode scientifique. Cette équipe s’est fait maltraiter par la bureaucratie parisienne qui lui a refusé tout label pour une recherche prioritaire - alors que les morts s’accumulaient - pendant de très longs mois, en multipliant les manœuvres dilatoires et les vexations. Nous assistons au phénomène classique d’entités locales dont le travail est paralysé par des administratifs guidés par des énarques qui savent tout sans avoir jamais rien appris.
- Le Clofoctol est, comme d’autres molécules qui ont été testées contre le covid (Ivermectine, Hydroxychloroquine…), une molécule qui est parfaitement connue, qui a été administrée à de très nombreux malades - dont des enfants - pour d’autres infections, et qui n’a pas d’effets secondaires significatifs. Le refus systématique des autorités parisiennes de santé, non seulement de tester sérieusement et de bonne foi (j’insiste sur le terme bonne foi qui est au cœur de la question) ces molécules sur des cohortes importantes, et de considérer toutes les études qui ont pu être faites un peu partout dans le monde pour certaines d’entre elles, mais aussi de les administrer dans l’espoir de réduire la mortalité, est exemplaire d’une science stalinienne : nous avons là des bureaucrates et des médecins de pacotille qui se réfugient derrière des « protocoles habituels » sans laisser leur cerveau fonctionner ne serait-ce qu’une minute pour bloquer toute accélération d’un processus de recherche pouvant mener le cas échéant à des résultats, et pouvant réduire la mortalité. Plus de deux ans après le début de la pandémie, nous avons actuellement en France 70 décès (certes très âgés) chaque jour, et sur la dernière année, il n’y a eu en moyenne pas moins de 30 décès par jours en dépit d’une politique vaccinale insensée avec des néo-vaccins qui n’ont jamais achevé leur phase 3 et dont il apparaît chaque jour un peu plus (j’en suis notamment la victime) qu’il engendre des effets secondaires très dommageables. Rien n’a été fait pour éprouver le Clofoctol à grande échelle, alors que cela serait extrêmement simple.
J’en tire pour ma part plusieurs leçons :
1. Nos politiciens préfèrent brûler 600 Milliards d’Euros en subventions aux particuliers et aux entreprises que de donner quelques millions à un organisme de recherche de notoriété internationale dans l’espoir d’identifier un traitement.
2. Notre superstructure politique se réfugie derrière des idées simplistes pour identifier des solutions, plutôt que d’adopter une démarche pragmatique basée sur la science. Dès lors que les États Unis ont avec Trump placé le « vaccin » en tête de leurs priorités, les politiciens français ont emboité le pas sans se poser la moindre question et sans écouter ceux qui savent le plus : les scientifiques. La façon dont Didier Raoult a été traité par le pouvoir, et par des médias proches du pouvoir, est exemplaire à cet égard. On est dans la croyance religieuse plus que dans la démarche pour le bien du pays. Nos intérêts publics sont sacrifiés. Je ne sais pas si le Clofoctol est la bonne solution, mais nous devons reconnaître que rien n'a été fait pour le savoir.
3. L’État est tellement défaillant que des intérêts privées doivent se substituer à l’effort public pour financer ce qui est important. Je n’y vois nullement la trace d’un « néolibéralisme », mais essentiellement la faillite des élites énarchiques : Macron et Castex sont deux énarques, on a payé le prix d’un pouvoir accaparé par un petit club très fermé et aveugle qui se coopte.
4. L’État n’est plus dirigé. Les bureaucrates et les administratifs ont pris le pouvoir aux dépens des unités de production locale, et ce que j’appelle unités de production couvre à la fois les instituts de recherche, les écoles ou lycées, les hôpitaux, etc. Nous devons retrouver un État qui fonctionne, et pour cela il faut évincer les dizaines de milliers d’administratifs qui bloquent le système.
La France va très mal, et les causes en sont connues. Il est plus que temps de s’attaquer aux solutions, et cela passe par un changement de système politique. Assez de politiciens professionnels qui n’ont jamais rien fait de leurs dix doigts comme les Macron, Mélenchon et autres le Pen. La société civile doit réinvestir le champ de la politique, c’est une urgence si nous ne voulons pas plonger encore plus profondément. Si un jour nous sommes réellement en guerre, la France aura besoin d'autres généraux que ceux que nous avons connus jusqu'à présent sur le COVID ou sur l'énergie.