Yann Bizien
Ce que craint Emmanuel Macron, ce n'est pas les syndicats. Ce qu'il craint plus que tout, c'est une révolution ou une guerre civile.
Il craint la révolution populaire rêvée par Jean Luc Mélenchon. Il craint des bouleversements sociaux et politiques de grande envergure. Il sait qu'une révolution est toujours marquée par des périodes de grande violence. Il sait qu'au fond de notre société, il y a une division puissante entre partisans de l'ordre ancien et de ses valeurs conservatrices et disciples d'idées révolutionnaires et progressistes.
Il sait que toutes les causes d'une révolution existent dans notre société fracturée et à bout de souffle. Il a certainement conscience du poids des impôts sur la classe moyenne productive, du surendettement de la France, de l'état grandissant de la pauvreté et de la précarisation de millions de Français ainsi que de l'enrichissement des plus riches. Il n'ignore pas aussi les risques de la baisse du pouvoir d'achat. Et il est conscient enfin de l'impuissance et de la fragilité de son pouvoir dans une période de grande instabilité institutionnelle.
Le président français craint également les risques de la guerre civile et l'embrasement qui pourraient surgir brutalement de l'intérieur, au détour d'un fait "générateur". Il ne peut pas douter un seul instant que l'immigration et l'islam politique posent problème dans tout notre pays et que les Français se sentent menacés dans leur quotidien et sur leur avenir. Le pouvoir se rappelle évidemment la France en feu durant l'année 2005. Il n'ignore rien en réalité de la peur et de l'exaspération des Français qui vivent désormais dans le pays le plus dangereux d'Europe.
Emmanuel Macron reçoit tous les jours de nombreuses fiches intelligentes sur l'état du pays et les menaces de l'intérieur. Il dispose pour cela de toutes les administrations centrales et déconcentrées. Il n'y a plus un jour sans drame directement associé à l'immigration dans notre pays. Ce vieux "fantasme" est démontré par la réalité de faits quotidiens, forcément objectifs.
Le président mal réélu n'a pas su relancer la France au lendemain de son élection en trompe l'oeil. Il n'a pas su redonner de l'espoir aux Français.
On le voit, la politique intérieure d'Emmanuel Macron consiste à prévenir et à éviter une révolution ou une guerre civile sur notre sol ensauvagé.
Seule l'histoire nous dira ce qui se sera effectivement passé.