L’étrange fascination pour l’Union Européenne tourne à l’aveuglement obsidional, notamment pour la France, qui se rêvait moteur avec l’Allemagne et qui se retrouve à jouer les seconds rôles, quand il ne s’agit pas de simple figuration. Le rêve de puissance concurrente aux USA n’aura pas tenu longtemps, faute d’avoir eu à la tête de notre pays, un homme capable de défendre les intérêts de la France, au lieu d’aller clamer un peu partout que sa priorité était l’Europe et qu’il était prêt à démanteler notre rayonnement, au profit de cette nébuleuse dirigée par l’Allemagne.
Macron n’a jamais compris que sa soumission totale, ajoutée à sa déloyauté envers son propre pays, ne serait jamais vue comme un gage de solide alliance, mais bien l’inverse. On ne respecte qu’un partenaire fort, un paillasson, on s’y essuie les pieds avec indifférence. Quant aux félons qui accompagnent les leaders, ils ne sont jamais considérés que comme de vils moyens qu’il faut surveiller et tenir éloignés des décisions du pouvoir, bien trop décadents pour s’asseoir à la table des grands.
L’Allemagne, depuis quelque temps montre son vrai visage, celui d’une puissance historique qui ne travaille que pour les siens. Depuis qu’elle s’acharne à voir la France plaider sa cause pour l’obtention d’un poste permanent au conseil de sécurité, elle n’a eu de cesse de s’opposer aux intérêts de notre pays à son unique profit. Elle a abandonné le projet d’avion de combat, torpillé la vente des sous-marins à l’Australie, s’ingénie à préférer sa vision monétaire au détriment de celle de Christine Lagarde. Malgré ces revers, nos dirigeants, hypnotisés par le songe européen, ne parviennent pas à voir le véritable jeu de l’Allemagne, qui ne se cache plus dans son désir de devenir la première armée continentale européenne. Comme Pétain en son temps, Macron se comporte en vassal zélé, accourant dès que le chancelier siffle et se pliant en quatre pour satisfaire ses exigences, sans jamais regimber.
D’ailleurs d’une façon générale, Macron favorise toujours l’étranger, en lieu et place de son pays. Cet homme n’aime pas le pays dans lequel il vit, se pensant au-dessus de cette nation et de toute notion de nation, qu’il abhorre. Le plus triste, c’est de voir nos « oppositions » gérer la déchéance, à coups de compromissions, d’acceptations tièdes et de cautionner à demi-mot la déliquescence programmée, au profit de l’Allemagne. Éblouis sans doute par les fumeuses promesses du début de cette association, très peu ont le courage de relever la tête et de dire stop. L’hémicycle reste muet sur les questions embarrassantes d’un partenariat avec l’Allemagne de plus en plus à sens unique et loin d’une équité de considération.
Le sujet de l’Europe doit revenir sur la table
Ces opposants de salon s’imaginent encore que l’Union Européenne sauvera la France du désastre, alors qu’elle est déjà en souffrance, et que l’Allemagne n’hésitera pas à abandonner cet allié encombrant et cette structure inutile, si elle juge que ses intérêts sont ailleurs. Le réveil sera brutal. C’est au peuple de décider s’il veut poursuivre dans cette voie sans issue, c’est surtout aux opposants de prendre ouvertement position sur le nécessaire débat à avoir au sein de notre nation, pour exposer les dérives anti-démocratiques enregistrées depuis la gestion du COVID et surtout la servitude inadmissible vis-à-vis d’une commission non élue et d’un pseudo-allié qui se comporte désormais en maître absolu. Il est faux de croire que les Français sont hostiles à l’idée de quitter l’UE, comme il l’est de prétendre qu’ils veulent y rester coûte que coûte. Il est encore plus faux de prétendre que sans la divine protection de l’UE, la France serait isolée, réduite à pleurer dans un coin sur sa grandeur passée, puisque cette dernière n’est déjà qu’un souvenir. La Grande Bretagne ne nous prouve-t-elle pas l’inverse ? On ne peut parler d’immigration, d’économie, de défense, sans se heurter au diktat de la commission européenne. Tout projet présidentiel qui aborde ces sujets en pensant s’affranchir de l’adoubement de l’Impératrice Ursula, ment. Qui voit dans cette sécession les sources de complications futures, méconnaît les ressources d’un peuple deux fois millénaires, et se vautre dans l’oppressant discours de la défaite. Il est plus facile de se comporter comme un esclave que comme un être libre. Plus facile d’attendre qu’autrui nous construise notre destin que de le dessiner soi-même. C’est de ce courage dont nous avons besoin. Les discours et l’attitude de Macron à l’extérieur de nos frontières, contribuent largement au dépérissement de notre aura. Il faudra des années après ce régime pour rétablir la France sur la scène internationale, en ayant le courage de changer les alliances, de sortir de ces vieux dogmes, devenus des poisons confortables. Mais c’est dès à présent qu’il faut hausser le ton et engager la France vers ce changement, anticiper ce mouvement qui arrive. Que feront nos caciques fervents d’une Europe à tout prix, si l’Allemagne se détache sans préavis ? Que feront-ils si l’euro, panacée des monnaies, s’écroule et qu’ils se retrouvent à devoir rétablir en urgence une monnaie nationale ? Il y a plus de chance de vivre ce scénario qu’autre chose, même si les habitués avanceront que l’Euro en a vu d’autres. Pour toutes ces raisons objectives et parce que le référendum sur l’adhésion à l’Europe a été confisqué en 2005, il est temps de remettre le sujet sur la table et de demander son avis au peuple.