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24 novembre 2022

Gastel Etzwane

On se souvient que l’État français a récemment acheté 90 véhicules blindés destinés à la gendarmerie : le Centaure (un moteur diesel développant un peu plus de 200 chevaux. Il pèse 13 tonnes en ordre de bataille et possède un blindage intégral. Il coûte 500 000€ l'unité et dispose d'armes automatiques : un lance-grenades et/ou même une mitrailleuse type Mag58 selon les configurations choisies).
Le 10 novembre dernier, le ministère de l’Intérieur a passé le plus gros appel d’offres jamais vu pour du matériel de répression : de 4 à 13 millions de grenades de tous types pour un budget de 38 millions. « L’appel d’offres comprend des grenades lacrymogènes de deux types : celles, connues de tous les manifestants, de 56 millimètres et 40 millimètres, qui jonchent le sol après les manifestations, et qui peuvent être tirées jusqu’à 200 mètres. Quantité maximum prévue ? 9,44 millions d’unités. L’autre lot est celui des grenades explosives. Les GM2L – Grenade Modulaire à Double effet Lacrymogène –, qui contiennent du C4, un explosif militaire. On a vu ces grenades provoquer des cratères dans les champs de Sainte-Soline et blesser de nombreuses personnes, lors de la manifestation contre les mégabassines du 29 octobre dernier. Ces grenades ont déjà arraché deux mains en deux ans : lors d’une manifestation à Paris en décembre 2020, et lors d’une Free Party à Redon en juin 2021. Elles sont officiellement considérées comme des armes de guerre. »
Les services publics, de la santé notamment, crèvent dans l’indifférence générale. La priorité des pouvoirs publics est clairement de préparer les affrontements contre la population française.