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19 novembre 2022

Gilets jaunes

Vincent Verschoore

Voici exactement quatre ans, les Gilets jaunes occupaient les ronds-points face au litre de gasoil à 1,50€, au racket routier, à la fracture entre le régime des élites et la réalité du monde rural, au sentiment de paupérisation de la classe moyenne.

Quatre ans plus tard tout a changé, en pire. En largement pire. Mais les mêmes sont toujours au pouvoir et les ronds-points, vides. Comment le comprendre ?

Le régime applique la recette, notamment grâce au Covid, d'une combinaison de politiques absurdes, de propagande massive et de répression policière typique de tout système totalitaire.

Après la psychose covidienne et la "guerre contre le virus" justifiant tout et n'importe quoi, la psychose russophobe et "l'économie de guerre" justifiant une énergie hors de prix, et l'obligation pour la population de faire face à une inflation massive, inflation qui n'est que le fruit des politiques précédentes.

Le tout saupoudré d'un discours permanent sur le renforcement des moyens de répression policière, "pour notre sécurité" bien sûr, mais comme nous l'avons vu avec les GJ ces mesures "anti-terroristes" sont essentiellement des mesures anti contestation politique.

Ceci rend très difficile l'émergence de politiques alternatives, structurées et crédibles, car nous sommes constamment mis en face de faits accomplis dont il faut gérer les conséquences.

Cette occupation permanente de l'espace politico-médiatique ne laisse guère de place à la construction d'alternatives. Reste la réaction violente, ce qui sert précisément le régime vu qu'il peut ensuite réduire toute opposition au rang de casseurs et de "terroristes".

Les temps sont durs pour les rêveurs...