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19 novembre 2022

Le calvaire illégal des suspendus

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire

Il y aurait en France 130 000 personnes suspendues, dans différents corps de métiers. À la fin de l’année, nous serons le seul pays au monde à maintenir cette mesure devenue parfaitement inutile d’un point de vue sanitaire. Véran vient encore de s’opposer officiellement à l’idée d’une réintégration et la commission des lois de l’Assemblée nationale a rejeté un amendement allant dans ce sens. Soit, la seule question à poser à ce gouvernement est : « Quelle est la raison scientifique qui valide ce refus » ?

Maintenant que l’on sait que le vaccin n’empêche pas la transmission et qu’il ne protège pas non plus de la contamination, il serait intéressant de connaître son argumentaire. À défaut d’être scientifique, et on ne voit pas comment ce gouvernement pourrait en trouver un, sauf à mentir une fois de plus, il devra admettre que le motif n’est plus que politique : punir les non-vaccinés qui sont de facto des opposants ? Mais dans ce cas nous entrons de plain-pied dans un monde fait d’arbitraire, de non-droit et de discrimination, basé sur des motifs subjectifs. Les citoyens sont censés être constitutionnellement égaux devant la loi et protégés des abus de pouvoir en tout genres. La Macronie ne se formalise plus de ces détails. Macron lui-même aurait susurré en aparté que les règles, il s’en foutait. Il fait selon son humeur. Pourquoi s’en priverait-il puisqu’il sait compter au moins sur la docilité des parlementaires et plus particulièrement des LR qui volent à son secours dès qu’il est en difficulté.

Il est à noter que depuis les révélations de Pfizer lui-même, ils ont eu raison. Mais avoir raison ne signifie plus rien avec Macron, c’est une notion floue, un concept dirimant dans la marche macroniste et qu’il convient d’écarter. La réalité est qu’ils sont donc les victimes d’un régime autocratique et subissent une vengeance indigne d’un pouvoir qui se prétend démocratique. Mais là encore, que valent les mots pour ces contorsionnistes de la sémantiques, ces acrobates de la linguistique, ces illusionnistes de la vérité ?

Cette discrimination est d’autant plus abjecte qu’elle n’a pas été appliquée cet été quand la France a fait appel à des pompiers polonais qui n’étaient pas vaccinés. Ou encore quand des migrants arrivent de pays infestés, sans le moindre contrôle. Encore la preuve que la Macronie se parjure sans état d’âme. Elle qui accepte pour des étrangers ce qu’elle refuse à ses propres citoyens. Est-ce étonnant, quand on entend Véran faire l’éloge de son ami restaurateur, qui emploie des sans-papiers dans son établissement, alors que c’est illégal.

La situation de ces personnes ne peut demeurer dans ce vide juridique indéfiniment, la justice doit se saisir de ce dossier pour trancher. Soit des raisons scientifiques existent et il faut les licencier, puisqu’ils deviennent inaptes à exercer leur métier, soit il n’y a plus de raison et ils doivent être réintégrés. Que font les syndicats censés défendre les salariés ? Que fait l’opposition républicaine ? Leurs beaux discours ont fini par nous faire oublier que sans acte, ils ne servent à rien, comme la diplomatie devient inefficace quand les armes ne peuvent appuyer les mots. Nous sommes la honte de cette planète, et nous le devons à ceux qui ont laissé Macron au pouvoir et à ceux qui l’y maintiennent.

Au RPF, dès le début, nous nous sommes insurgés contre cette obligation vaccinale, allant à l’encontre de toutes les lois en vigueur, contre la suspension des salariés, qui n’a aucun fondement légal et aujourd’hui, nous réclamons, comme dans d’autres pays ou États, celui de New-York par exemple, leur réintégration avec indemnité, seule voie juridiquement acceptable.