Claire Fourier
- 13/11/2022 - Je note que FB, si réactif et disert en général, l'est fort peu à propos des migrants débarqués à Toulon. Je me dis qu’on a peur d’offenser la « tradition de terre d’accueil » que la France porte en bannière, et peur surtout d’avoir l’air d’être d’EXD. – Je réagis avec la conviction que jamais personne d’honnête ne pourra m’enfermer dans une case.
On nous parle et parle et parle d’humanisme. Or, la collusion des ONG et des passeurs relève d’un anti-humanisme.
Il y va d’un commerce d’êtres humains organisé par deux mafias.
Car enfin. Qui, au nom de l’humanisme, peut être d’accord avec un trafic organisé par des négriers, tellement apparenté à celui pour lequel nous ne cessons de faire repentance ? – En guise de razzias, promesses d'Eldorado par des négriers noirs dans les villages pour y arracher les jeunes villageois. Enfermement, sur la côte africaine, dans des maisons d’esclaves tenues par ces négriers noirs (comme le fut celle de Gorée). Livraison aux négriers blancs non plus via des plates mais des canots pneumatiques). Même embarquement sur des navires restés prudemment au large. Misère des débarqués, etc.
On se souvient de la rafle d’enfants africains dans les villages, organisée par des membres d’une ONG au profit de couples européens désireux d’enfants qui devaient de la sorte être plus heureux et mieux élevés. Heureusement des voix s’étaient élevées et avaient osé critiquer l’ONG. Les enfants arrachés à leurs mères leur avaient été rendus, et les membres de l’organisation, condamnés.
On avait vu des larmes dans les yeux des mères africaines qui récupéraient leur enfant.
L’Histoire met du temps à faire la part des choses. Il est possible que le trafic d’êtres humains organisé par les ONG soit un jour perçu comme égal ou même pire que celui des esclavagistes d’autrefois.
Car les noirs qui débarquaient aux Amériques avaient un travail et une case, pouvaient y fonder une famille. (Le livre « La Case de l’oncle Tom », qui fut longtemps le livre le plus lu dans le monde, a un peu faussé la perception de la situation, les historiens l'ont bien dit.)
Tandis que ces jeunes noirs qui débarquent à Lampedusa, Toulon ou ailleurs, vont devenir des clandestins mal ou pas logés et sans travail sauf à devenir des « employés » d’entreprises soucieuses, pour certaines, de tirer les salaires des Français vers le bas.
Et SURTOUT. Sujet rarement abordé. Les migrants sont des jeunes gens dans la force de l’âge. Ils ont besoin de femmes. Où vont-ils les trouver ? Comment cela va-t-il se passer ? Beaucoup vont errer ici et là, gavés d'affiches qui attisent le désir. Comment ces jeunes plantes vigoureuses vont-elle assouvir leur désir ?
Je suggère que l’on rouvre des maisons closes. On ne le fera pas. C'est la raison pour laquelle Giscard avait fini par autoriser le regroupement familial lors de la première génération d’immigrés, car souvenez-vous, on découvrait à la télé, avec horreur et une fausse pitié, les "nord-af" qui faisaient la queue (pardon du mot !) devant les maisons closes.
Les migrants, une chance pour la France, osent dire les "humanistes" face au malheur des migrants.
C’est exactement le discours que tenaient les "humanistes" d’un autre siècle : les migrants, une chance pour les plantations de coton.