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22 novembre 2022

Macron persiste dans le sens d’une gouvernance mondiale

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF

Au sommet de l’APEC, Macron a réitéré son souhait d’une unique gouvernance mondiale, déplorant l’opposition entre les BRICS et l’OTAN, comme source de futurs conflits, alors qu’avec une seule tête, le monde se porterait tellement mieux, selon lui, surtout si le monde suit aveuglément la bande à laquelle appartient Macron. Cette nouvelle charge, après le quasi échec du G20, ne serait-il pas aussi un cri de désespoir, conscient que l’OTAN se trouve malmenée dans le conflit ukrainien, révélateur des faiblesses et des turpitudes occidentales ? Macron commencerait-il à en prendre conscience, sans doute inquiet de voir le plan se heurter à la volonté irréfragable des nations souveraines, de ne plus se laisser mener par le bout du nez. Il poursuit néanmoins, dans sa volonté de mettre l’ensemble de la planète sous la tutelle d’une organisation supra nationale, qui n’aurait de compte à rendre à personne, mais à laquelle chaque humain devrait obéir aveuglément. Oui mais voilà, la Russie, la Chine et l’Inde, avec des méthodes certes différentes, ne veulent pas d’un monde unipolaire, mais bien d’une redistribution des influences, dans le respect des diversités, avec en point d’orgue, la maîtrise totale des destins nationaux et non la délégation des souverainetés à des organismes mafieux, comme le rêve le précieux envoyé de Davos.

Macron en pion

Qu’on ne s’y trompe pas, Macron n’est qu’un pion, le plus acharné, le plus nocif sans doute, mais il reste un fusible qui sautera si ses maîtres n’en veulent plus, ou si des événements internationaux le rattrapent au point de l’exclure d’une quelconque immunité, ou de la rendre caduque. Pour s’échiner à faire la promotion de cette super-structure, il faut en avoir reçu l’ordre et ne pas aimer la démocratie. Rien de surprenant avec cet homme qui n’aime déjà pas la France. Cet appel orwellien ressemble à un S.O.S de sa part, comprenant que la partie lui échappe à cause du conflit en Ukraine, et qu’il ne pourra, malgré toutes les sordides combines imaginées, mener à bien ce projet d’obédience nazie jusqu’à son terme. La chute serait donc une perspective, non plus lointaine, mais bel et bien à l’ordre du jour et forcerait l’organisation interlope à accélérer le mouvement, car la vérité sur le COVID, les vaccins, le climat et bien d’autres enfumages, est en route.

La bipolarité géopolitique lui fait peur, car il sait qu’il est désormais dans le camp potentiellement le plus faible, hors puissance nucléaire, qui finalement ne sert pas à grand-chose, puisqu’elle n’est pas utilisable. L’affaire ukrainienne révèle bien cet état de fait, puisque l’ensemble des autres pays refusent de suivre les délires économiques des sanctions qui ont déjà détruit l’économie européenne. Le réel finit toujours par remettre de l’ordre. Macron et sa clique se sont toujours pensés capables d’imposer leur hégémonie idéologique au monde et d’imposer leurs vues, certains que leurs sanctions et menaces feraient plier n’importe quel récalcitrant. Il n’en est rien.

Mais la Russie a révélé leurs faiblesses. On ne peut pas lutter contre un peuple conscient de sa force historique, basée sur des valeurs qu’aucune théorie et certainement pas celle du genre, ne vient ébranler. L’occident, corrompu, toujours à la pointe de la dégénérescence, n’a toujours pas compris que la force d’une société n’est pas dans son démantèlement au profit d’une quelconque intégration de minorités, mais bien dans la reconnaissance de ce qui lui a permis de résister aux invasions, dans la promotion de ce qui lui permet d’avoir une assise forte, dans une structure classique, au détriment du farfelu qui se veut « progressiste ».

Rétablir la « haute trahison »

Le conflit ukrainien est aussi celui de deux conceptions de la civilisation et force est de constater que celle défendue par les Biden, Macron et consorts, n’arrive pas à s’imposer. Il est donc urgent de revenir aux fondamentaux. Une diplomatie exercée par des professionnels conscients du respect des règles de discrétion, l’exacte contraire de la piètre démonstration de Macron et plus récemment de Trudeau, vertement rappelé à l’ordre par Xi. De retrouver le sens de la nation, de ses intérêts, en se désengageant immédiatement du forum économique mondial, pour considérer son pays comme l’acteur principal et non comme, au mieux, un moyen à ses ambitions personnelles, au pire comme un boulet dans l’accomplissement d’un plan dicté par des puissances extérieures. Rétablir le concept de « haute trahison » est de fait, une nécessité pour éviter que n’importe qui ne vendent sans sourciller la France aux puissances étrangères, comme l’a fait Macron, sans être inquiété le moins du monde. Il est évident que nous sommes loin de pouvoir rétablir cette autorité internationale avec Macron, il en est l’antithèse. Il reste néanmoins à savoir si nous avons les réserves humaines pour relever ce défi.

Rien d’évident, quand on constate la pauvreté d’une opposition qui ne se manifeste pas sur des sujets aussi brûlants, et surtout sans réelle proposition de rupture avec ce qui nous est vendu comme une fatalité incontournable. Il y a des choses à remettre en place mais pour cela il faut avoir le courage d’affronter la horde de pseudo-progressistes prêts à fondre sur ces rétablissements impérieux, aux cris de : « fachos, extrémistes ». Servir et non se servir, voilà la nuance qui fera la différence.