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2 novembre 2022

Philippe, gêné aux entournures…

Pierre Duriot

Edouard Philippe, l’ancien premier Ministre, n’est pas très à l’aise, quand un journaliste lui demande de faire le point sur les accusations qui sont portées contre lui, pour son inaction volontaire de lutter contre une épidémie. Il se trouve qu’Agnès Buzyn est carrément mise en examen, là où Philippe n’est encore que témoin assisté. Il n’empêche que l’ancienne Ministre de la santé commence à se désolidariser de son ancien patron et même, on pourrait dire qu’elle « balance », expliquant qu’elle a prévenu tout le monde de la gravité de ce qui nous arrivait et que personne ne l’a écoutée. Ça fait tout de même un peu court et surtout ça ne cadre pas avec les faits.

Il faudra sans doute que les uns et les autres s’expliquent sur ce qui pourrait apparaître comme des détails et qui n’en sont pas : la mise au rebut de l’hydroxychloroquine, vendue pendant 70 ans, bien connue, avec peu d’effets secondaires et passée dans la catégorie des substances vénéneuses juste avant la déferlante Covid. À l’époque, la Ministre nous avait dit que ce médicament était inefficace contre le virus. Mais s’il était inefficace, pourquoi l’avoir supprimé, d’autant qu’il n’a plus pu remplir son office contre d’autres maladies ? En réalité, il devait être efficace puisque Raoult, sans trahir le secret médical, a expliqué que de nombreuses personnalités étaient venues se faire soigner avec, chez lui. Dans la foulée, Jean Lassale, dans une vidéo, a expliqué lui aussi que nombre de Ministres et pas mal de députés ne s’étaient pas faits vacciner : pourquoi donc ?

Même schéma avec l’Ivermectine : pourquoi donc avoir supprimé ce médicament, pour les mêmes raisons de manque d’efficacité, ce qui a entravé la lutte contre d’autres maladies, notamment dans les DOM-TOM ? Et pourquoi avoir court-circuité l’Ordre des médecins, pour créer un Conseil de certification des praticiens, sous couvert de « qualité des pratiques », si ce n’est pour s’assurer que tous tiennent le « bon discours », par rapport aux vaccins ? Pourquoi avoir fait tant de misères aux médecins qui ne faisaient que leur devoir, soigner, plutôt que vacciner ? Pourquoi enfin, avoir, dans un premier temps, interdit les masques, pour ensuite les rendre obligatoires ?

On se sait pas encore si les juges vont aller jusqu’au bout de toutes ces questions, ou s’ils vont se contenter de débats superficiels de procédures. Le moins que l’on puisse dire est que chez Sotto, mercredi matin, Philippe n’était pas spécialement serein et que Buzyn, en audition, frisait les larmes. Après la vague sanitaire, la vague judiciaire va peut-être rétablir des vérités dites au moment où il le fallait, mais opportunément tues par les promoteurs d’un produit dont même son fabricant, Albert Boula, PDG de Pfizer, a expliqué que tous les tests n’avaient pas été menés au moment des premières injections.