Gilles La Carbona
La censure gagne du terrain et le gouvernement décide de s’attaquer aux réseaux sociaux. Le parlement n’est pas consulté, pire, il ne demande rien, il subit. La liberté d’expression ne peut plus s’exercer que sous la tolérance du pouvoir, sous couvert de préserver la vérité des informations diffusées.
Prenant sans doute exemple sur la dirigeante néo-zélandaise, les adeptes de Davos ne supportent non seulement pas la critique et la contestation de leurs choix, mais veulent faire considérer comme hors la loi, tous ceux qui douteraient ou combattraient leur programme. Le mot dictature ne leur convient pas, mais il est pourtant le seul adapté à la forme de gouvernance dans laquelle nous avons glissé, sous couvert de sécurité. Mais parle-t-on de leur sécurité, ou de la nôtre ? Nous nous rapprochons désormais plus de la philosophie de Pol Pot, ou de Pinochet, que de celle de Voltaire. Bachelot, Ministre de la Culture, avait envisagé, en pleine crise covid, de retirer le droit d’informer à France Soir, au seul motif qu’il ne colportait pas le message officiel et qu’il osait reprendre des idées qualifiées de complotistes alors que les journaux concurrents, se pliaient aux volontés du pouvoir. Finalement les théories avancées par les fameux complotistes se sont souvent avérées exactes, comme par exemple, l’avènement du passe-vaccinal. L’État macroniste s’en prend donc aux réseaux, derniers lieux où la contestation est encore possible. Il a commencé par la plateforme Rumble. Or il ne peut y avoir de louables intentions dans le contrôle de la parole et de la pensée.
Twitter fait à nouveau peur, la commission européenne et Breton se sont empressés d’expliquer que l’oiseau bleu devrait suivre les règles imposées par l’UE. Elon Musk, le nouveau propriétaire, n’a pas réellement daigné répondre, se contentant de lui faire savoir que l’oiseau n’avait ni frontières ni règles. La gravité de la situation devrait alerter syndicats et partis politiques honnêtes. Mais il n’en est rien, les uns restent à l’écart, les autres étrangement muets. Il n’y a que les tyrans qui ont peur de la controverse et du débat, peur des idées et des réflexions. Les macronistes au pouvoir ne sont plus en mesure d’étayer leur politique, totalement décalée des réalités et utilisent dorénavant, à l’image du président, l’insulte, le dénigrement et l’anathème. Tandis que l’école ne forme plus, et depuis longtemps, l’esprit critique et d’analyse.
Ils se retranchent derrière le seul rempart, fissuré à présent, qui consiste à traiter d’extrême, souvent de droite, tous ceux qui osent émettre des idées de simple bon sens, notamment en matière d’immigration, mais aussi d’écologie ou d’économie et n’entendent rencontrer aucune opposition. Cela ressemble fort à une gouvernance mondialiste standardisée, à savoir, puisque le mot est désormais employé, une « chinification » de la société, consistant en l’instauration d’une société non démocratique, assortie d’une surveillance de masse.
Pour les esprits éclairés, capables de jugement, l’heure est grave et il serait souhaitable que l’opposition mette un sérieux coup de frein à cette dérive qui atteint son paroxysme et lutte dans le sens de la liberté. Pour le moment, l’opposition confond les valeurs et les priorités, reste bloquée dans cette idéologie mortifère tandis que le monde libre s’efface lentement. Ce n’est certainement pas en regardant passer les motions de censure que les choses changeront.