Ciotti est le nouveau patron des LR. Il semblerait qu’une nouvelle orientation plus droitière soit prise chez les LR. Ses toutes premières déclarations vont dans le sens de ce que nous défendons au RPF, cependant, un écueil de taille fait face à cette volonté. Le nouveau chef du parti ne peut ignorer que toutes ces belles intentions de remettre la France sur des rails plus conformes à son histoire, ainsi qu’aux vœux exprimés par une majorité de citoyens lors des élections législatives, ne pourront se concrétiser dans l’actuel paysage politique. Le préalable à son programme est bien la chute de ce régime. Il ne pourra se résoudre à demeurer dans une opposition de circonstance, fade et soumise, à se payer de discours, sur la nécessaire remise en ordre du paquebot France.
Pour tenter de changer de cap il doit avant tout, faire tomber ce gouvernement qui en est à son 10ème 49.3. Si l’on pouvait considérer, aux premières utilisations de cet article, la gouvernance Borne comme autoritaire, ne se souciant pas de l’avis du parlement, à présent c’est un tout autre sentiment qui prévaut. Ce pays n’a pas d’opposition, et quand bien même, sur le papier, c’est elle qui est censée peser dans les débats et le choix des lois, dans la réalité il n’en est rien. Empêtrées dans des postures idéologiques, terrifiées à l’idée de ternir une image de soi-disant opposants à l’extrême droite, les oppositions se révèlent incapables de faire valoir leurs forces et leurs idées et laissent à la macronie la liberté de gouverner comme elle le souhaite sans vraiment être inquiétée. Il est donc temps de changer les choses, de montrer que les LR entendent reprendre la main.
Pour ce faire une seule solution, faire tomber ce gouvernement à l’occasion de la présentation de la loi sur les retraites. Ce devrait être facile puisque Macron lui-même a annoncé qu’il souhaitait passer en force cette loi. Raphaël Schellenberger n’a-t-il pas évoqué la possibilité de déposer une motion de censure face à ce casus belli (sic). Très bien, mais s’arrêter à sa propre motion, en pensant que ce sera suffisant est une erreur ou un mensonge. Les LR ne pourront pas s’en sortir avec cette simple pirouette et dire : « Regardez, on a fait notre boulot, n’est-ce pas ! » Non, le boulot ne pourra être considéré comme achevé qu’après l’adoption d’une motion de censure, quelle que soit son dépositaire. Il sera alors nécessaire non seulement de déposer une motion, mais aussi de voter celle des autres, pour être certain d’arriver au but recherché. Une fois ce prérequis acté, il sera possible d’établir un programme de gouvernance, avec toutes les droites républicaines et patriotes.
L’échéance est proche, et nous pourrons très vite juger de la volonté et de la sincérité des premières déclarations. Pour l’heure, nous restons prudents, raisonnent toujours à nos oreilles les propos de Jacob qui, au soir du second tour des législatives, affirmait qu’ils étaient dans l’opposition... depuis, il y a eu 10 utilisations de 49.3 sans que rien ne change, donc, on peut légitimement ne plus se contenter des paroles et attendre des actes.