Marc Amblard
Twitter, scène de crime, c’est l’expression consacrée qui circule depuis deux semaines aux USA.
J’en parle parce que je ne suis pas sûr que l’information soit correctement diffusée par les médias européens.
En effet, chaque jour apporte son lot de révélations depuis que le nouveau propriétaire de Twitter dévoile des documents internes extrêmement compromettants.
On y apprend, par exemple, comment des agences d’État (à commencer par le FBI) et le parti démocrate se servaient du réseau social pour faire taire les opposants et promouvoir une certaine forme de discours.
Les voix conservatrices étaient déclassées (shadow banning), parfois exclues alors que les publications progressistes étaient systématiquement surclassées pour gagner en visibilité.
On apprend également qu’à la demande du FBI, Twitter a supprimé toutes les informations relatives au laptop de Hunter B. en octobre 2020, juste avant les élections présidentielles. Très peu d’électeurs ont donc été informés des frasques sexuelles et narcotiques du fiston et des dossiers de grande corruption impliquant le père, alors candidat démocrate.
Ainsi, par le truchement des réseaux sociaux et grâce à la technologie, le gouvernement instrumentalise les algorithmes et la censure pour faire avancer sa vision politique du monde, tout en muselant virtuellement la dissidence. C'est l'une des nombreuses façons de vicier un processus électoral en contrôlant étroitement l’information durant les campagnes.
Autre révélation, on vient de découvrir que c’est une délégation conduite par Michelle Obama qui a demandé à la direction de Twitter de supprimer le compte de Donald Trump début janvier 2020.
Il faut tout de même prendre la mesure de cette mesure démente : le compte du président des États-Unis en exercice, fermé sans préavis, alors même que des milliers de pédophiles, de Talibans et autres ordures patentées étaient autorisés à conserver leurs facultés d’expression sur Twitter !
Profitons-en pour signaler que des milliers de comptes en lien avec des activités pédo-pornographiques ont été fermés ces jours-ci sur ordre d’Elon Musk.
L'extravagant milliardaire est en train de faire un ménage de salubrité publique en exposant la corruption comme trop peu l’ont fait avant lui. C’est à se demander s’il n’a pas fait l’acquisition de l’oiseau bleu à cette seule fin !
Nous lui en savons gré car il n’est point de vraie démocratie sans une totale liberté d’expression.