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4 décembre 2022

« Pour que la France reste la France »

Yann Bizien

Que retenir, sans rancune, du meeting d’Éric Zemmour aujourd’hui ?

Que sa Fan base reste active ? Oui. Qu’il reste pugnace malgré les coups, les blessures, les procès, la calomnie et les échecs ? Oui.
Qu’il est l’ambassadeur d’un combat indispensable pour le destin français ? Oui. Qu’il demeure une boussole politique indiquant la direction à suivre ? Oui. Qu’il refuse la banalisation du grand ensauvagement, du grand déclassement et du grand remplacement ? Oui.
Qu’il lutte activement contre toutes les menaces idéologiques et contre l’endoctrinement de nos enfants ? Oui.
Qu’il a du souffle ? Oui. Que son fond idéologique est intéressant et nécessaire pour le pays ? Oui. Que son diagnostic est bon ? Oui.
Que son Parti progresse dans sa structuration, son enracinement et ses pratiques ? Cela reste encore à démontrer, même si un travail interne a été amorcé suite à des alertes anticipées dès le mois de janvier dernier, que j’avais relayées ici.
Que sa méthode d’accès au pouvoir est efficace sur le plan politique ? C’est toute la question. Et, ici, l’incertitude ne pourrait être levée que sur le prochain scrutin des européennes.
Qu’il a proposé des options ? Oui, sur 4 axes : parler à toute la droite, mener la bataille culturelle, se déployer et s’enraciner, compter sur tous les rendez-vous électoraux et rester à la pointe de la réflexion politique.
Retenons notamment deux propos émis par deux vice-présidents de Reconquête ! :
« La grande menace idéologique, c'est cette gauche qui souhaite déconstruire la culture, la famille, la langue, le corps ou encore la nation. Notre réponse à cette gauche, c'est la droite civilisationnelle que nous sommes. »
« À gauche, on confond ses activités politiques pro-migrants et son métier. À gauche, on ne sait pas ce que signifie la neutralité de l’enseignement ! À gauche, on se sert de son statut d’enseignant pour endoctriner des élèves. »
Enfin, Éric Zemmour a livré son sentiment sur les causes de l’hyper violence et de l’ensauvagement français. Il estime que le phénomène de criminalisation et de conflictualité interne à notre société n’est pas exclusivement relié à la pauvreté et à l’absence de perspectives pour les étrangers installés légalement ou clandestinement sur notre territoire. Il pense qu’il ne faut pas le relier uniquement à la « folie de déséquilibrés ».
Il considère que le moteur de la violence dans notre pays repose avant tout sur l’arrivée en France de criminels et de délinquants venus d’ailleurs, sur la nouvelle hétérogénéité démographique, ethnique et culturelle de notre société, sur l’excès de jeunesse et de testostérone, sur l’esprit de revanche, de conquête et le ressentiment colonial de ceux que nous accueillons ainsi que sur les vielles luttes entre mondes chrétien et musulman. Éric Zemmour considère que ce mélange est détonant et qu’il alimente un sentiment permanent anti France.
Sa conclusion est que ce que « les politiciens français ont défait, nous pouvons le refaire ».
Éric Zemmour aura au moins tenté de ranimer la flamme de ceux qui constituent sa base électorale fanatisée. Il aura au moins exprimé sa volonté de se redresser et d’exister malgré ses défaites électorales. Il aura affirmé son désir de rester combatif sur les prochains scrutins, persuadé de la pertinence de son diagnostic et de la justesse de sa vision « pour que la France reste la France. »