Denis Collin
Je ne connais pas Bastien Vivès, je me contente de conseiller la lecture de la chronique de Pierre Jourde dans l'Obs.
Nous sommes en effet confrontés à une offensive des petites fascistes d'extrême-gauche particulièrement inquiétante. Ils ont obtenu la déprogrammation de cet auteur de BD pour outrage à leurs bonnes mœurs. Demain, ils demanderont l'interdiction des œuvres de Sade ou de ses illustrateurs comme Crepax. Et après-demain, ils mettront sur pied la police des mœurs comme à Téhéran. Ces petites frappes ont publié dans Mediapart, l'organe du frère Edwy Plenel, grand défenseur du voile et de l'islamisme. Cela n'a rien d'étonnant. Nouvelle confirmation de la prédiction de Pasolini : le nouveau fascisme s'appellera antifascisme.
- 2/1/2023 - Retraites et transition écologique : ce que veulent les barons-voleurs
Dans quelques jours, les Français sauront tout du plan gouvernemental pour piller leurs caisses de retraite. On le sait et le Comité d’orientation des retraites l’a dit et répété : il n’y a pas problème de financement des retraites. La réserve constituée à l’initiative du gouvernement Jospin et la décrue démographique – les « boomers » ont commencé à quitter la scène, nous permettent d’être serein à horizon prévisible. Mais cela n’empêche pas le gouvernement et ses supplétifs de LR de continuer à mentir comme des arracheurs de dents...
- 2/1/2023 - Aux États-Unis, la période de la fin du XIXe siècle est marquée par la dictature économique et sociale des « barons voleurs » (J.P. Morgan, Rockefeller, Ford, etc.) À l’époque, la présidence, le Congrès, la Cour suprême et les deux principaux partis, tous étroitement liés aux trusts industriels et financiers, avaient dû sévir pour sauver la réputation du système et garantir sa stabilité. (cf. Le Monde diplomatique, sept 2002). Les barons voleurs ont continué de dominer. En Russie, ils s'appellent oligarques et en Ukraine aussi. En France, ils n'ont pas de nom, mais sortent souvent de l'inspection des finances, ils colonisent les cabinets ministériels, ont tous un pied dans le monde des affaires et un pied dans le monde politique, ils jouissent d'une impunité à peu près totale. Ils préparent le casse du siècle en faisant main basse sur les retraites. On peut parler de "nos valeurs"... Éclater de rire ou s'effondrer en sanglots, il ne reste que ça. Allez, bonne année !