Pierre Duriot
L’ancien chef de l’agence spatiale russe Dimitri Rogozine a envoyé à Macron l’éclat d’obus qui l’a blessé dans le Donbass. Un obus envoyé par un canon Caesar français. Signe qu’il garde – et son ex-patron Poutine aussi, sans doute –, une dent contre la France. Et notre pays en remet une couche en envoyant des AMX10 à Zelensky, un char d’assaut à six roues, datant des années 80 et dont on peut largement douter de l’efficience sur le terrain ukrainien. Outre le fait qu’il déshabille un peu plus notre armée, il est nanti de munitions franco-françaises et pas compatible avec les munitions de l’OTAN, ce qui signifie que la France devra fournir aussi les munitions, aussi longtemps que ces engins feront la guerre et de munitions, nous n’avons que quelques jours d’avance, pour une guerre de haute intensité, ce qui signifie que nous allons nous dépouiller rapidement de nos munitions de 105 : au point où nous en sommes… d’ailleurs, une partie non négligeable de nos canons Caesar, soumise à un fonctionnement de haute intensité, a rendu l’âme.
Si encore ces armes arrivent bien aux Ukrainiens, car 50 % des armes fournies à l’Ukraine sont revendues aussi sec à l’international et en particulier à des pays africains et arabes et vont nourrir directement des organisations terroristes, qui vont ainsi disposer d’armes lourdes et légères, payées par les contribuables européens, de multiples fois dindons de la farce dans cette affaire.
Il faut le savoir, car c’est antérieur à la guerre, l’Ukraine a toujours figuré en bonne place, dans les pays les plus corrompus de la planète. Notamment depuis 2014 et le régime installé par les Américains et plus récemment encore, avec l’élection de Zelensky, en 2019, orchestrée par le cabinet McKinsey. Encore eux…
Un « spécialiste » français des armées expliquait doctement sur FranceInfo, que la livraison d’AMX10 n’était pas co-belligérance, de même que la livraison de drones à Moscou par l’Iran, n’était pas non plus co-belligérance. Mon général a des raccourcis un peu faciles, puisque la différence est énorme, à savoir que Moscou achète des drones à Téhéran, alors que nous livrons gratuitement, au titre de l’aide, des armes à l’Ukraine. Il voit midi à sa porte celui là et il devrait se douter que Moscou peut avoir un tout autre avis, sur la notion de co-belligérance. Là-dessus, les mêmes propagandistes cathodiques nous annoncent une fois de plus que Poutine est malade et qu’il n’en a plus pour longtemps. Cela ne fait jamais qu’un an que ces zèbres télévisés nous annoncent la mort de Poutine dans les deux mois et la pénurie en munitions de la Russie et non seulement il est toujours là, mais il bombarde à tour de bras. Et nos fiers éditorialistes de ne même pas se rendre compte de l’incongruité de leurs annonces. Cela nous éloigne d’un retour à la normale en matière énergétique, mais créé un passif tel qu’il sera très difficile de renouer des liens avec le frère européen russe qui a, autant que les Américains, contribué à nous libérer du nazisme.