Marc Alpozzo
[...] La stupidité a gagné presque tout le monde (sauf vous lecteurs qui me lisez, forcément parce vous me lisez, hé hé !) dans une époque américanisée jusqu’à la moelle, qui ne comprend même plus ce que veut dire lire un livre. Dans mon cours de prépa Science Po d’hier, les élèves tiraient une drôle de tronche lorsque je leur ai dit qu’ils seraient obligés de lire beaucoup (presse et livres) s’ils voulaient intégrer la Jérusalem Céleste (bien que Science Po Paris me fasse plus penser à un dépotoir qu’à une grande école mais là c’est encore une autre histoire). Bref, à quel moment reverrons-nous un philosophe de la taille de Deleuze à la télé et chouchou des lecteurs comme ce fut le cas jusqu’à la fin du siècle dernier ? That’s the question ! Pour l’instant, il semble que le divertissement et l’argent l’aient emporté dans les têtes de presque tout le monde, que les schtroumpfs brouillons l’aient emporté sur l’intelligence académique et les hauteurs de pensée. Il reste quelques bons philosophes mais on n’en parle plus car pas assez lus ni suivis. Cette époque n’a plus le respect de l’intelligence, de la culture et de l’esprit, encore moins des grandes œuvres, car cette époque se regarde trop le nombril pour ça.
(Photo prise à la bibliothèque du Collège de France mercredi dernier).