Translate

7 février 2023

Macron, ou la fin de tout dialogue

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire

Comment en est-on arrivé là ? À ce point, où tout débat contradictoire véhicule obligatoirement l’opprobre et la haine du contradicteur. Là, où la confrontation d’idées se lie à l’anathème et à l’insulte. Là, où la parole du gouvernant est interdite de critique, où l’objection est devenue un crime. Comment et surtout pourquoi ? Au pays de Voltaire, rien n’aurait donc changé, il est vrai que notre classement mondial pour la liberté d’expression est lamentable, nous pointons à la 34ème position. Il est encore vrai que nous sommes qualifiés de démocratie défaillante, mais justement, comment a-t-on pu glisser aussi bas ? À quel moment les esprits qui avaient en charge, soit d’informer, soit de garantir la pluralité et l’équité dans les débats ont-ils abdiqué, pour se compromettre au point de perdre le sens critique, pire, de le condamner dès lors qu’il déplaît au pouvoir en place.

Qu’a-t-il fallu ? de l’argent, sans doute, des promesses de carrière fulgurante, aussi, mais tous ces artifices ont donc été suffisants pour salir à ce point l’honneur des journalistes, des politiques, pour abîmer leur clairvoyance et leur honnêteté ? Depuis la présidence Macron et depuis l’épisode COVID, qui n’en finit pas en France de trouver des défenseurs à la farce de surmortalité de cette épidémie, tout en occultant pourtant celle bien réelle et continue des effets secondaires, nous n’en finissons pas de nager dans une propagande, dont on ne voit pas d’issue bénéfique pour le peuple. Il est facile aux fervents partisans covidistes de dire : « Mais pourquoi ce gouvernement aurait-il voulu faire peur aux gens ? ». Imparable n’est-ce pas ? Étendons donc ce pourquoi. Pourquoi ce gouvernement regarde crever les PME en maintenant un prix de l’électricité aussi élevé, alors que nous exportons à nouveau ? Pourquoi n’abandonnons-nous pas le système européen de fixation du prix comme l’ont fait l’Espagne et le Portugal ? Pourquoi ne réintègre-t-il pas les soignants non vaccinés, puisque de l’aveu même de Bill Gates, promoteur du tout vaccinal, le covid est semblable à une grippe et qu’il n’y a plus qu’un seul pays qui maintient cette mesure, nous ? Pourquoi a-t-il interdit aux médecins de prescrire autre chose que du Doliprane ? Pourquoi a-t-il interdit la chloroquine et certains antibiotiques ? Pourquoi s’acharne-t-il à faire passer une loi sur les retraites, alors que tous, y compris le COR, affirment qu’il n’y a pas péril en la demeure. Pourquoi soutient-on la guerre en Ukraine au détriment de la paix ? Pourquoi refuse-t-on de parler des 8 ans de bombardement du Dombass et de ses 15000 morts ? Pourquoi les accords de Minsk, révélés comme une farce, sont oubliés ? Pourquoi maintient-on des sanctions économiques contre la Russie, alors qu’elles sont aussi nuisibles à notre économie ? Pourquoi falsifie-t-on l’histoire de la bataille de Stalingrad et de la libération du camp de concentration d’Auschwitz par l’Armée rouge ? Pourquoi maintient-on le discours de la mixité sociale heureuse alors que nos prisons sont surchargées de quidams issus de l’immigration nord-africaine ?

La liste serait encore longue et les covidistes, qui sont aussi très souvent des pro-Ukrainiens, bouffeurs de tout ce qui est russe, par simple idéologie, ne cesseraient de clamer au complot, seul argument entre leurs mains, comme celui de traiter d’extrême droite, ou de fascistes tous ceux qui n’ont pas envie de voir la Russie détruite au profit des intérêts des US et de la clique de Davos. Mais le mal est bien plus profond encore, songez que la NUPES a refusé de voter la motion référendaire du RN sous le seul prétexte qu’elle ne venait pas d’eux. Le texte était, à une virgule prêt, le même, mais écrit par le RN, donc faux ou sale, ou contraire à la morale ou… on se demande bien quoi, en réalité. On perçoit dans ce refus, toute l’absurdité de ce mouvement qui n’est plus politique, mais religieux. Il condamne un texte, non pas sur la forme ou le fond, mais parce qu’il émane d’un concurrent qu’il n’aime pas, par principe. Si un jour, un type du RN explique que le ciel est bleu, ces obnubilés de la NUPES, ne parleront plus de la couleur du ciel, ou diront qu’il est rouge. Il y a une désespérance à voir s’agiter cette pseudo classe politique, qui n’est pas là dans l’intérêt général de la nation, mais bien dans celui très égoïste de sa seule mouvance. Il faudra bien que les électeurs de la NUPES se posent un jour la question de savoir s’ils veulent avancer avec les Français, ou simplement faire de l’idéologie quasi-religieuse entre eux ? Ils confondent tout, aveuglés par leurs dogmes, empêtrés dans des préjugés qui rendent leurs réactions et décisions non seulement inefficaces à combattre la réforme des retraites. Sont-ils contre finalement ?

Le RN serait quant à lui bien inspiré de ne plus déposer de motion et de laisser la NUPES le faire à sa place et de les voter. Ainsi, il pourrait se flatter d’avoir contribué à faire passer des textes qu’il soutient, montrant avec son pragmatisme, son intelligence, et sa farouche volonté de faire gagner l’opposition. La NUPES pourrait bien clabauder de son côté, l’essentiel n’est-il pas de faire chuter ce gouvernement ? Puisqu’il est impossible qu’une lueur de bon sens n’éclaire la NUPES, que le RN la laisse donc s’avancer seule et qu’il vote en son âme et conscience, sans se préoccuper des enfantillages des autres. Si un tel compromis n’est pas possible il ne nous restera qu’à espérer qu’une aube nouvelle ne nous délivre de l’emprise de ces tyrans. Le soleil se lève bien à l’Est.