Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire
Une république dirigée par des mafieux, n’est plus que l’ombre de ce qu’on attend d’une telle structure. En plein hémicycle le ministre de la justice fait un doigt à un député.
Quelle piteuse image que celle-ci. Le spectacle de nos ministres et représentants est écœurant, c’est donc ça la tendance ? Dans quel autre parlement assiste-t-on à de semblables manifestations, aussi grossières ? La déchéance d’une société se lit par l’abaissement de l’exigence des postures, par le relâchement de son langage, et les outrances répétées que l’élite se permet de commettre dans une impunité jetée à la face du peuple, à la fois comme un exemple et un mépris.
Nous en sommes là, de vils personnages ressemblants de plus en plus à des patrons de gangs, ou de bistrots interlopes, qu’à de respectueux notables, comptables des affaires de la Nation dirigent notre pays.
C’est donc à cette engeance que nous avons donné les clés de notre avenir, c’est elle qui est chargée d’assurer notre destin ? On ne peut que trembler d’effroi. Nous n’avions pas voté pour voir ce délitement, ni assister à des comportements aussi avilissants. En salissant la fonction de cette façon, c’est notre dignité qu’ils traînent dans le caniveau. S’étonneront-ils ensuite de ne pas être respectés ?
Autre déchéance, les images de notre président en boîte de nuit en Afrique. Des photos tournent en boucle, où on le voit, l’air passablement défait suite à une fatigue prématurée, dont l’origine ne saurait tromper les habitués à de telles sorties. Et le voilà pris par la main, par un grand noir, dont on se demande s’il ne l’entraîne pas pour quelque infamie supplémentaire. Quelle honte, quel autre homme d’État se conduit de la sorte ? C’est donc ça la France ? C’en est en tout cas, l’image dans les médias étrangers : la nôtre donc.
Un sentiment de dégoût s’empare de ceux pour qui la fonction représente une excellence. Les excès langagier des députes de la NUPES, leurs tenues vestimentaires négligées, font fi du protocole, et même de la plus simple courtoise ou décence. Ils se gaussent de casser les codes, comme d’un haut fait d’armes, fiers de ces excès, plus les écarts de conduite de certains ministres, la coupe est tristement pleine.
Ce sont ces gens-là qui prétendent symboliser le progrès occidental, et les valeurs de l’Occident moderne ? On se moque de qui ? Ce n’est pas l’extravagance qui fait le modernisme, pas plus que le rejet des traditions. Ce ne sont pas les déviances qui élèvent les esprits. Quand le conventionnel se voit piétiné au seul prétexte qu’il représente le monde d’avant, sans autre grief que son caractère passéiste, on peut dire que l’entité responsable de cette attaque est en déclin. C’est la nôtre, une société où l’on préfère former et mettre en avant des chanteurs, que des scientifiques, que des chercheurs. Une société où les exigences des minorités supplantent celles des majorités et s’imposent avec une violence légitimée. Où la reconnaissance de l’exceptionnel se fait au détriment de la masse, devenue soudainement coupable de ne pas épouser les délires marginaux. Notre monde est agonisant, mais Dieu que sa perte est lente. Qui pourrait désirer sauver une telle société, où le mensonge, la perversion et la trahison sont érigés en exemples ? Qui ? Sa disparition est non seulement souhaitée, mais nécessaire, mais dans quelles conditions se fera-t-elle ? Par épuisement, poussée par le réveil des peuples, las de ces turpitudes et contraintes ? Par réveil d’une opposition qui ne s’oppose plus ? Ou par un écroulement violent venu de l’extérieur, balayant les derniers vestiges d’une structure qui se croyait invincible et éternelle ? Tel le chêne dans la fable de La Fontaine : « Celui de qui la tête au ciel était voisine, et dont les pieds touchaient à l’empire des morts. » Souhaitons qu’un vent aussi puissant que celui de la fable vienne nous débarrasser de ces pitres et dangereux personnages.
L’histoire se répète, mais sur les ruines de la dernière déchéance, sont nées trente glorieuses, emmenées par le général de Gaulle, dont on a peine à imaginer qu’il aurait pu se fourvoyer dans de telles attitudes personnelles, ou avec des marionnettes comme Zelensky ou von der Leyen. Les périodes de paix engendrent des hommes faibles qui nous mènent aux guerres, dont sortent des hommes forts. Nous en sommes là, à quelques encablures de l’effondrement.