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11 mars 2023

Ukraine : les médias et la réalité

Pierre Duriot
Porte-parole du RPF

La guerre en Ukraine prend une tournure surréaliste. Il y a le terrain et les médias. Dans les médias, l’Ukraine résiste vaillamment et elle va continuer à le faire grâce aux armes envoyées par l’Occident, jusqu’à la victoire finale. Dans les médias, Poutine était un homme fini et malade, dont la fin devait survenir, voici plusieurs mois déjà et qui n’était plus suivi, ni par son peuple, ni par ses généraux. Il était à court de munitions, en était réduit à caviarder des appareils électroménagers, pour bricoler l’électronique de ses missiles et pousser une pauvre armée, mal équipée et mal formée.

Sur le terrain, les choses sont à l’opposé. Les pertes ukrainiennes sont effroyables, l’homme finissant est bien solide, il pratique le discours à la nation qui reste unie et son engagement ne semble souffrir d’aucune pénurie. À Bakhmout, le rouleau compresseur russe est à l’œuvre et l’Ukraine tombe un peu plus bas. L’analyste américain Brandon J.Weichert l’avoue, des soubresauts dans la voix. Ceux qui croient que cette guerre saignera l’Armée rouge, vivent dans un fantasme. Et d’évoquer, tout de même, la réalité, la perte de Bakhmout est inéluctable et la mort « lente et douloureuse » de l’État ukrainien aussi. Poutine vise l’axe fluvial majeur du Dniepr, les parties russophones, à l’est, la Crimée et l’accès à la mer. Il n’a point le fantasme de conquêtes massives, afin de reconstituer l’ex-URSS et de s’élargir vers l’ouest, face à l’OTAN.

Les armes occidentales n’ont pas l’efficacité attendue, non seulement parce qu’elles ne sont ni assez nombreuses, ni assez efficaces, mais qu’en plus, elles n’arrivent, pour la plupart, jamais sur le front. Ou encore, le temps de former les équipages, en faible quantité et avec une qualité expéditive, fait qu’ils seront prêts quand la bataille sera finie. Pire, ces armes sont revendues et on les retrouve jusque dans les banlieues françaises, dans ce qui devient une gigantesque machine de blanchiment d’argent sale, où le camarade Zelensky est l’un des tout premiers à s’enrichir. Dans son armée, ou ce qu’il en reste, de drôles de types, entre mercenaires et djihadistes, tandis qu’il force les derniers hommes de son pays, de 16 à 60 ans, à monter au front, sans expérience, où ils n’ont que quelques heures d’espérance de vie.

La réalité, que les médias n’ont pas encore admise, c’est que cette guerre est perdue pour l’Occident, et depuis plusieurs mois, mais que personne n’ose encore le dire, dans une espèce d’omerta médiatique, déjà connue pour le narratif du Covid, ou celui des effets secondaires de ces vaccins totalement inutiles. Ils savent qu’ils mentent, mais ils mentent quand même, particulièrement les Français, tous unis dans le mensonge, avec les députés du reste, selon une incompréhensible unanimité. Ailleurs, il en va autrement et au Bundestag, certains députés osent dire que l’heure est à la négociation. Aux États-Unis également, des discours dissonants commencent à être entendus. Tous ces cathodiques malhonnêtes doivent chercher comment sortir du mensonge, tout en faisant croire que jusqu’ici, ils n’ont pas menti. Dans ce contexte, Zelensky va devenir de plus en plus encombrant et les USA, qui font sauter les gazoducs, peuvent parfaitement faire sauter à peu prêt n’importe quoi. On va en revenir à la solution de bon sens qui consiste à s’asseoir à la table des négociations, mais après des dizaines de milliers de morts et un pays rasé, en pure perte pour ses habitants, mais pas pour tout le monde et c’était peut-être bien là, le but de la manœuvre américaine, à grand renfort de bourrage de crânes médiatique.