Une visite d’État en Chine pour exiger la non-assistance à la Russie et surtout, exporter au-delà de l’Hexagone, l’arrogance d’un président qui n’est plus grand-chose chez lui et plus rien depuis longtemps à l’extérieur. On se souvient de sa brillante tournée africaine. Sera-t-il aussi médiocre dans l’Empire du milieu ? L’homme ne peut s’empêcher de faire étalage de son impolitesse et de sa suffisance, et le président chinois ne s’est pas privé de l’humilier dès sa descente d’avion, le recevant comme un touriste et n’arborant même pas un drapeau français. Le drapeau européen est omniprésent et Ursula von der Leyen est de la partie. Elle n’est pas élue, ne représente personne et se trouve sous le coup de scandales de corruption à répétition : que fait elle là ? Et Macron, jamais en reste, commence son spectacle, se permet de déclarer que : « tout pays ayant l’intention d’aider la Russie dans sa campagne militaire en Ukraine, doit savoir qu’il sera traité comme un complice ». Par contre, quand la France aide l’Ukraine, elle n’est pas « cobelligérante », où va-t-il ? Il compte, par les sanctions économiques, mettre la Chine à genoux ?
Rien que cette entrée en matière, aurait pu lui valoir une expulsion immédiate. Mais Jinping est patient, comme le sont des parents avec leurs enfants turbulents. Imbu de sa personne, s’imaginant qu’il est encore une figure majeure de l’échiquier géopolitique, le Français vient menacer la première puissance économique mondiale et sans doute la 3ème puissance militaire. Ce discours a-t-il été préparé, ou dit-il n’importe quoi ? Une fois de plus il se ridiculise et porte atteinte à l’image de la France. Il ignore donc tout de la dernière entrevue entre Jinping et Poutine et des accords industriels et militaires qui ont été conclus entre ces deux pays. Ignore aussi le début de partition financière, permettant à la Russie de commercer de manière internationale, en évitant le dollar. Il n’y a donc aucun conseiller pour le mettre au courant ? Soit ils sont aussi nuls que lui, ce qui est fort probable, soit il se moque de ce qu’ils lui disent, ce qui est grave.
La France avec son porte-avion, ses malheureux 50 chars en état de fonctionnement, ses 200 avions et encore, ses tout juste 35 000 soldats, menace, par la voix de son président inconséquent, un pays, usine du monde, fort d’une armée de deux millions d’hommes, qui possède près de 6000 chars et dispose d’une flotte de guerre supérieure à celle des US, depuis 2020. Sur quelle planète vit-il ? Macron est en guerre contre la réalité, ce qui en soit est déjà dangereux, ça l’est encore plus, quand il se met à déraper en pleine visite officielle. Osera-t-il couper la parole à son interlocuteur comme il l’a fait en Afrique, ou aura-t-il un minimum de retenue cette fois-ci ? Nous avons déjà la réponse : il a parlé deux fois plus longtemps que Xi Jinping, au cours des entretiens, ce qui est en soi, une faute diplomatique.
Macron menace la Chine, mais chez nous, l’expansion de l’OTAN, avec l’adhésion de la Suède et de la Finlande, est un empiétement direct sur la sécurité de la Russie. La nouvelle frontière de l’OTAN, en Finlande, soit 1300 kilomètres, va générer des installations de bases militaires et le déploiement d’armes nucléaires dans les pays baltes et scandinaves. Nous allons donc vers une diminution de la sécurité globale de l’Europe. Les hauts dirigeants de l’OTAN, ainsi que de l’UE, ont adopté un comportement à la fois belliqueux et suicidaire.
En 1966, Le général de Gaulle avait fait le choix de retirer la France du commandement intégré de l’OTAN, tout en demeurant membre de l’Alliance atlantique. Et près de soixante ans plus tard, un jeune président, par son comportement, ses postures et son langage, inappropriés depuis longtemps, en interne comme à l’international et totalement indignes d’un chef d’État, ridiculise le pays, en Europe et sur la scène internationale. Mais il est encore protégé par la police, la justice, la presse et des institutions verrouillées, il gouverne seul la plupart du temps et en utilisant des artifices constitutionnels pour le reste. Les parlementaires devraient songer à l’arrêter, avec les moyens qui sont les leurs.
le RPF