Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire
Il est instructif de décortiquer les arguments avancés par le Conseil constitutionnel, pour valider la loi sur les retraites. Gardons à l’esprit que les éléments de langage de la macronie reposent sur l’aspect hautement symbolique d’une justice supérieure. En gros, maintenant c’est estampillé du sceau de la suprême légalité, circulez y a plus rien à voir, oui mais…
Donc, Fabius, l’air martial et le ton sirupeux, expert en coups tordus et falsification de la vérité, nous annonce, sans sourciller, qu’effectivement les débats ont été entachés plusieurs fois de mensonges de la part des membres du gouvernement, les rendant non sincères, et sans clarté… Un constitutionnaliste, professeur, sur BFM explique sans ambages l’inadéquation entre la remarque de Fabius et la conclusion de constitutionnalité qu’il en a tirée. Les journalistes, quelque peu gênés tentent de rattraper le coup, mais le professeur poursuit… Fabius avoue un usage inhabituel des procédures de rationalisation du débat parlementaire. Là encore les soutiens de Macron, à savoir les journalistes, totalement dépassés par les arguments de droit, affichant leur ignorance des procédures juridiques et des conséquences qu’une violation de ces dites procédures implique, tentent de dédouaner ce pauvre Fabius : c’est une délectation. Le professeur, calmement, rappelle à ces sentinelles incultes de la macronie, les fondamentaux d’une procédure. Et il conclut admirablement en faisant remarquer que l’objet du texte portait sur la réforme du régime juridique des retraites et non un aspect financier, et que donc, l’article 47.1 ne pouvait être utilisé. En moins de deux minutes, ce professeur démonte tout le pseudo argumentaire de l’escroquerie fabusienne.
Voilà sur quoi repose l’admirable souveraineté et sécurité juridique de notre Vème République, assassinée par Fabius et sa clique de cacochymes valets, au service exclusif du président et de ses commanditaires. Il est aisé de comprendre que le peuple ne peut reconnaître une telle forfaiture, que Fabius n’est plus crédible et que la dissolution de ce Conseil fantoche doit être demandée. Ses décisions ne sont que politiques et violent, sans même s’en cacher, les principes les plus fondamentaux du droit. Cette mafia aux grands airs, mérite les arrêts pour crime d’État et haute trahison. C’est sciemment qu’ils ont détourné les arguments de la constitutionnalité, pour valider une loi inique.
La nausée nous vient, le dégoût aussi. La macronie est dans son rôle du mensonge et des turpitudes, tel un gang de malfaiteurs. Mais ce n’est pas tout, l’argument pour repousser le RIP vaut également sont pesant de cacahuètes. Le RIP a été refusé parce qu’il portait sur le retour à 62 ans, alors qu’au moment où il était examiné, les 62 ans étaient encore d’actualité. En gros on ne pouvait pas accorder un RIP sur quelque chose qui n’existait pas. Fabius se sera fichu de nous jusqu’au bout, sa place est en prison, mais ça on le sait depuis longtemps. Il a jugé lui-même, en même temps, la loi passant de 62 à 64 ans et la demande de RIP, il savait donc pertinemment qu’elle allait exister quelques minutes plus tard, si ce n’est qu’elle existait déjà puisqu’il savait de longue date qu’il validerait la loi. Et quand bien même ce « détail » l’aurait embarrassé, la sincérité aurait dû le conduire à retarder de quelques heures ses conclusions sur le RIP. Pensez-vous, bandit jusqu’au bout, il joue les étonnés et naïvement vient nous dire que l’objet du RIP n’existe pas…
Il aurait dû montrer autant de zèle avec les premiers éléments d’inconstitutionnalité soulevés, mais l’homme est fourbe, cauteleux, perfide et sournois, autant qu’il le faut pour servir un président en guerre contre la nation. Que va-t-il pouvoir trouver comme excuses bidons pour refuser le second RIP le 3 mai ?
Le travestissement de la vérité, le détournement des faits, montre que le Conseil constitutionnel est devenu le fossoyeur des principes fondamentaux du droit, mais avec à sa tête Fabius, il ne fallait pas s’attendre à autre chose. Dans quel autre pays verrions-nous une telle représentation, dans un organe censé être déterminant ? Nulle part ailleurs que dans les pires républiques bananières. En attendant, le peuple pourrait être fondé à ne pas respecter ces conclusions anticonstitutionnelles, entachées de corruption et de mensonges. Il est très probable que les prochaines sorties du président sur le terrain, à commencer par la prochaine finale de coupe de France de football, soient couvertes de huées. L’enclenchement de la destitution est plus que jamais d’actualité.