Je suis exclu de fonctions pendant trois mois, et bien entendu sans traitement, pour me punir de mes propos publics en qualité de professeur de philosophie et de représentant syndical sur les réseaux sociaux, à la radio et à la télévision.
Mes premières pensées vont à mes élèves. À deux mois de l'épreuve de philosophie du baccalauréat, le ministre de l'éducation nationale prive ces derniers de leur professeur qui, depuis le 16 septembre 2022, faisait l'objet d'une procédure disciplinaire pour des "propos inappropriés tenus sur Twitter envers des personnalités publiques, sur la politique sanitaire du gouvernement et sur la guerre de la Russie contre l'Ukraine". L'éducation nationale leur annoncera que je suis "absent pour raison administrative". Ce n'est pas tout à fait exact. On me fait un procès politique et on cherche à museler un syndicat qui dérange.
On n’est certes pas en dictature, mais c’est bien imité.
Néanmoins, je ne me tairai pas.
Denis Collin
En quelques jours, deux professeurs de philosophie suspendus pour délit d'opinion. Après Franklin Niamsy, c'est au tour de René Chiche. Dans les deux cas, on leur reproche d'être publiquement intervenus sur des sujets politiques. Et c'est tout. Mais la macronie se dirige à grande vitesse vers la pure et simple dictature. Les droits les plus élémentaires sont bafoués.
Après la sanglante répression des Gilets jaunes, on voit nettement que la crise sanitaire n'était qu'un test pour voir si on pouvait décréter l'état de dictature permanente en France. Maintenant, on passe aux choses sérieuses. Les manifestations contre Macron sont interdites, les propos critiquant sa politique sont censurés. Jusqu'où ira-t-on ?
Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs !
PS : ceux qui ont appelé à voter Macron "contre le-z-heures sombres", doivent maintenant se cacher de honte ! Les heures sombres arrivent et conformément aux prédictions de Pasolini, le fascisme s'appelle maintenant antifascisme.