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13 avril 2023

La vertigineuse absurdité d’un système

Maxime Tandonnet


Le pays ne cesse de s’enfoncer dans le désastre : bilan intérieur calamiteux dans tous les domaines, financier, économique, scolaire, social, sécuritaire, sanitaire, énergétique, morale publique, comme si le culte du chef ou sa magnificence médiatique était le reflet inversé d’un effondrement. Même ses initiatives internationales tournent au fiasco. Incarnant aux yeux du peuple le mépris du peuple, il devient extrêmement impopulaire. Oui mais voilà, constitutionnellement, il est irresponsable. Il détient ou incarne le pouvoir élu pour 5 ans, mais il est intouchable. C’est le système qui veut cela. La démocratie est en principe fondée sur la responsabilité. Celui qui détient le pouvoir est toujours comptable de ses actes : soit le président du Conseil (ou Premier ministre) devant le Parlement (IIIe et IVe République), soit le chef de l’É[tat devant devant le peuple à travers le recours fréquent au référendum et l’engagement à démissionner en cas de vote négatif (Ve République gaullienne des années 1960). Aujourd’hui, nous avons un système qui se présente comme le pire de l’autocratie irresponsable : un président détenteur exclusif du pouvoir ou de l’illusion du pouvoir, et irresponsable pendant 5 ans, tout le temps qu’il faut pour détruire, saccager ou saboter à l’abri de toute sanction. Le système n’est pas seulement absurde, médiocre et dangereux, il est grotesque. NB : je ne critique pas ici une personne en particulier mais un régime, un système qui favorise les pires penchants de l’humanité (mégalomanie, irresponsabilité, arrogance, courtisanerie, déconnexion) et se dégrade inexorablement de personne en personne quelles que soient les personnes.