Le match d'Emmanuel contre 90% des Français actifs est sans fin parce qu'il n'a pas su et n'a pas voulu démissionner, dissoudre l'Assemblée nationale, remanier son Gouvernement ou retirer son projet de Loi contesté.
Certes, il a évité hier soir une humiliation nationale à haut risque et sans carton rouge. Mais il doit se garder de tout triomphalisme prématuré dans cette guerre des images.
Car bunkerisé, fragilisé, isolé, il ne parvient pas à purger la colère et l'hostilité des Français, cristallisée sur sa personne.
Il aura beau user de tous les leviers de la communication, elle ne suffira pas à résoudre cette crise face à des Français qui jugent que le compte n'y est pas.
Impuissant, impopulaire, en disgrâce, il reste incapable de construire humainement, sereinement et efficacement l'avenir du pays fracturé.
Paralysé et empêché, il participe directement au chaos et au blocage politique de la France.
Toutes les crises supposent une décision forte pour en sortir. Notre problème est qu'Emmanuel Macron n'a pas voulu en prendre, préférant s'accrocher au pouvoir, choisissant le pourrissement, pariant sur l'usure et la résignation du peuple.
Dans ces conditions, il est parfaitement clair qu'il n'obtiendra pas encore la victoire qu'il espère contre les Français.
Une victoire contre le peuple ? Ce serait une faute politique majeure et un naufrage assuré dans cette tempête. Car un pouvoir ne gagne pas contre un peuple souverain. Il doit le servir pour un temps limité, pas le combattre.