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30 mai 2023

Dix-huit mensonges ou débilités qui empoisonnent l’atmosphère

Maxime Tandonnet


Le chômage disparaît, la France marche au plein emploi. Mensonge. La France compte 3 à 5 millions de demandeurs d’emplois selon pôle emploi, des chiffres auxquels on s’habitue mais considérés comme monstrueux jadis, et reste un des pays d’Europe dont la situation de l’emploi est la plus désastreuse.

Il est intelligent. Le président Macron évidemment. Sur le plan de l’habileté manœuvrière, de la ruse politique, de la malignité, il est en effet inégalable, au vu par exemple de la manière dont il a piégé la droite (sa cible préférée) sur les retraites. Mais le machiavélisme n’a rien à voir avec l’intelligence au sens de la vision de l’Etat, du peuple, de l’histoire.

L’inflation est due aux entreprises profiteuses. Mensonge. Elle est due principalement aux politiques de « quoi qu’il en coûte », à la gabegie dépensière des gouvernements notamment des dirigeants français pour leur réélection et au recours massif à la planche à billets et l’aggravation de la dette publique.

Les Français ne veulent plus travailler. Mensonge. Phrase clé d’un répugnant mépris de classe, certes le travail a changé avec le partage de l’éducation des enfants et des tâches ménagères, le télétravail et Internet, le téléphone portable, mais les Français, notamment les jeunes, travaillent comme les autres et de plus en plus souvent en acceptant des salaires de misère au regard de leur formation et leurs diplômes.

La France est une république décentralisée. Mensonge. Les différents gouvernement depuis 10 ans ne cessent d’étrangler financièrement les collectivités territoriales, les humilier et de leur imposer des charges pour mieux les écraser et les dominer dans une logique de pouvoir « vertical ».

La France a besoin d’un chef (ou une cheffe) à poigne pour la redresser. Débilité. La France n’a pas besoin d’un roitelet, elle a déjà beaucoup donné en termes de roitelet : elle a besoin d’une équipe dirigeante honnête, sincère, dévouée au bien public et de la confiance populaire, ce qui est bien plus difficile à trouver qu’un roitelet.

La vertigineuse montée de l’abstentionnisme est le signe d’une perte du civisme. Mensonge. Elle manifeste bien au contraire la perte de la confiance en la politique, elle est la réponse à l’arrogance, à la banalisation des affaires et la corruption d’une partie de la classe politique qui n’est même plus sanctionnée (un conseiller élyséen, mis 13 fois en examen…)

Une souveraineté européenne est en train d’émerger. Mensonge. Paravent d’une désintégration accélérée de l’Union Européenne (Brexit, guerre franco-italienne sur l’immigration, quasi sécession de la Pologne et la Hongrie, naufrage anti-nucléaire allemand, etc.), sur fond de ruines, il ne reste qu’une bureaucratie arrogante et hors sol, mais qui aurait l’idée stupide d’appeler encore cela « Europe » ?

La France est menacée du danger extrémiste. Mensonge. L’extrémisme est déjà au pouvoir (autocratie ou culte de la personnalité, courtisanerie, Absurdistan liberticide, contrôle des médias radio-télé, pensée unique, boucs émissaires, mépris du parlement et collectivités locales, climat de mystification permanente. La question n’est pas d’éviter l’extrémisme mais de s’en débarrasser – en évitant un autre.

La France est victime d’un ultra-libéralisme. Grotesque. Avec une dépense publique de 55% du PIB, un niveau de prélèvements obligatoires record en Europe (45%) et toujours en hausse, 5 millions d’agents publics soit un salarié sur six, suradministrée, l’économie française est aux antipodes d’un quelconque libéralisme.

L’école se démocratise avec l’enseignement de masse. Mensonge. Le pire des mensonges car le nivellement par le bas se traduit par un effondrement général du niveau scolaire et le recul de la sélection par le mérite intellectuel ne peut que ressusciter la sélection par l’argent et les réseaux de famille.

Les traîtres n’existent pas en politique. Absurde. Appeler un chat un chat : changer de camp, tourner le dos à ses camarades pour passer chez l’adversaire, quelles que soient les bonnes raisons invoquées, cela s’appelle une trahison et en général, les traîtres finissent mal, tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre, parfois dans le ridicule, l’essentiel est qu’ils soient punis un jour ou l’autre.

Le macronisme est de droite. Mensonge. Battre tous les records de dépense publique en portant le dette à 3000 M€, pulvériser les records de flux migratoires, laisser la violence exploser, saccager l’enseignement secondaire (réforme du bac) pour accélérer le nivellement, est-ce une politique de droite ? D’extrême droite dans les mots ou les postures et d’extrême gauche dans les faits : esprit du macronisme.

Un référendum est la solution pour régler les problèmes de l’immigration. Idiotie. Un référendum n’est jamais une solution en soi, tout dépend du contenu de ce référendum, des changements législatifs concrets qu’il introduit et aussi du respect de son verdict par la classe politique, ce qui est rarement le cas en France.

Le droit du sol est source des problèmes d’immigration. Absurdité. Tout le monde en est persuadé et vous rit au nez quand vous apportez les preuves que tel n’est pas le cas, ne serait-ce que par le nombre modeste des personnes concernées (30000 pour trois fois plus de naturalisations). Mais il est tellement plus facile d’agiter les chiffons rouges que de s’en prendre aux puissances criminelles : les filières esclavagistes.

Les 64 ans de la réforme des retraites sont indispensables. Absurdité, bêtise, mensonge 100 fois dénoncé ici. Avec la règle des 43 annuités et une moyenne d’âge du premier emploi à plus de 22,5 ans (soit 65,5 ans), les 64 ans ne servent strictement à rien sinon à frapper la France populaire ayant travaillé avant l’âge de 21 ans et permettre au locataire de l’Élysée de bomber le torse.

Les idées de droite ont gagné la bataille de l’opinion. Idiotie. Autre imbécilité qu’on entend partout. Le discours de mépris populaire et la réforme stupide des retraites sont en train de faire basculer une partie de l’opinion vers Nupes. Entre le RN qui véhicule ses idées de gauche étatiste, la Nupes et le macronisme (gauche déguisée en autocratie droitière), la gauche n’a sans doute jamais été aussi puissante.

La mégalomanie présidentielle est dans la tradition gaullienne. Absolument faux. De Gaulle pendant ses dix ans à la tête de l’État, n’a jamais cessé de dire aux Français : je suis à votre service et d’ailleurs, si vous ne voulez pas de moi, je pars. Et quand les Français n’ont plus voulu de lui, il est parti en 1969. Les présidents impopulaires, détestés qui s’incrustent sont des anti de Gaulle.

Denis Collin

Erdogan avait tout pour perdre : bilan économique désastreux, destruction des libertés, impéritie gouvernementale face au tremblement de terre, etc., et il gagne. On peut évoquer la fraude : si fraude il y a eu, c'est essentiellement dans le contrôle presque total des médias qu'elle réside – mais en Europe, Erdogan n'est pas seul sur ce point : l' "erdoganisation" de la France est bien engagée.
En Espagne, Sanchez n'avait pas un bilan catastrophique. Il est battu et avec lui Podemos (la LFI espagnole).
Ces deux élections mériteraient une analyse complète. Mais elles s'inscrivent dans un mouvement général. En France, la seule alternative à Macron apparaît de plus en plus comme celle du RN de Marine Le Pen. Et les gens "de gauche", ceux qui restent, c'est-à-dire toutes tendances confondues 1/3 de l'électorat qui veut voter, prédisent eux-aussi cette issue et reprochent à Macron de précipiter la France vers la "droite dure"...
Au-delà des circonstances propres à chaque pays, notons l'importance qu'ont les facteurs nationaux. Erdogan peut se vanter de faire de la Turquie une puissance régionale qui compte sur l'arène internationale. S'appuyant tant sur l'islam (celui qui travaille tranquillement en Europe par le biais des fréristes) que sur le vieil impérialisme ottoman, il garde une majorité de pauvres et de déshérités derrière lui. C'est désagréable pour nos oreilles fragiles, mais c'est ainsi.
Un autre facteur joue, singulièrement en Espagne, mais aussi chez nous. L'Espagne est sans doute le plus grand bordel d'Europe. Les trafiquants de drogue opèrent à ciel ouvert. Et la "majorité de gauche" se déchire pour savoir qui sera le plus pro "trans". Mais contrairement à ce que pensent les gauchistes des beaux quartiers, les classes populaires n'aiment pas le désordre et cherchent à défendre les derniers cadres communautaires qui peuvent encore tenir debout, comme la famille. Et ceux qui trouvent essentiel de pouvoir se déclarer un jour homme, un jour femme, un jour queer, etc., s'ils font grand bruit, ne représentent qu'eux-mêmes, c'est-à-dire une minuscule minorité de névrosés.
La gauche est agonisante. On peut tout au plus la placer en soins palliatifs. Une nouvelle phase historique est en train de s'ouvrir et comme toujours en pareil cas, ce sont les monstres qui nous menacent.


Au revoir Facebook

Jonathan Sturel

J'ai passé plusieurs années ici et c'était bien. Avec certains d'entre vous, je parlais littérature et culture, avec d'autres politique et actualité. Avec tout le monde je parlais Histoire et écrivains.
Pendant le délire sanitaire, nous sommes restés soudés et je garde d'excellents souvenirs de cette époque : nos retours de manifestations, nos analyses, nos espoirs, nos déceptions, nos colères. J'ai véritablement eu le sentiment à cette époque d'appartenir à une grande famille composée d'honnêtes gens sincèrement révoltés par la folie à laquelle nous assistions impuissants. J'ai partagé cette révolte et je sais que nous avions raison, que notre colère était justifiée et que nous n'étions pas fous.
J'ai beaucoup écrit sur Facebook, des centaines, peut-être des milliers de billets : je n'en regrette aucun et j'affirme que tous les bannissements que ces billets ont provoqué, toutes les sanctions, toutes les restrictions de compte étaient arbitraires, scandaleux et injustifiés.
Mais hélas, trop de signalements malveillants, trop de bannissements ont tué la dynamique de mon compte. Le contact algorithmique a été perdu avec la plupart de mes amis ici présents, si bien que je n'apparais plus dans leur fil d'actu. Et comme je n'écrivais ici que pour véhiculer des idées, faire tourner des analyses et galvaniser, à ma petite échelle, des énergies, et donner goût aux livres et aux grands auteurs de notre patrimoine, si l'algorithme m'empêche de faire tout cela il n'y a plus de raison pour moi de rester ici.
Facebook a décidé de casser mon porte-voix, de restreindre la visibilité de mon compte pour l'envoyer progressivement dans les zones d'ombre du réseau. Des années ont été nécessaires pour donner à ce compte la très grande visibilité qui était la sienne, quelques signalements et quelques bannissements ont été suffisants pour le saboter.
Par principe, par fierté aussi, je refuse que ce réseau me traite comme un enfant puni qu'on envoie au coin. Alors je quitte la salle et je vais continuer ailleurs.
Ceux qui veulent continuer de lire mes modestes contributions, c'est désormais sur Twitter et sur Telegram que cela se passe. YouTube aussi, un peu, plus irrégulièrement pour le moment. Il suffit de taper Jonathan Sturel dans les moteurs de chacun de ces sites pour me retrouver.
Merci à vous pour ces années de fraternité humaine et politique. Merci d'avoir les idées claires sur ce qui nous arrive et merci de ne pas céder.
Nous n'abdiquerons jamais.
À bientôt sur les autres sites, sinon au revoir, camarades.

« Enfant, je me sentais seul, et je le suis encore, parce que je sais des choses et que je dois faire des allusions à des choses dont les autres ne savent apparemment rien, et que, pour la plupart, ils ne veulent pas savoir.
La solitude ne vient pas du fait que l'on n'a personne autour de soi, mais du fait que l'on ne peut pas communiquer les choses qui semblent importantes pour soi, ou que l'on a certaines opinions que les autres trouvent inadmissibles. »
Carl Jung


« Décivilisation », encore une polémique de m.... pour faire diversion

Maxime Tandonnet


Pardon pour l’impolitesse, rare dans mes écrits… Elle exprime l’agacement. Depuis le début, sans arrêt, dans tous les domaines, chaque fois que je m’exprime, sur tous les sujets, une seule chose par dessus tout me fait horreur : quand on se moque du monde. Que l’on soit de droite, de gauche, au centre ou aux extrêmes de droite ou de gauche, je ne supporte pas cette sensation qu’ils se moquent du monde, autrement dit, me prennent et prennent les gens, vous et moi, pour des imbéciles. Le président a lâché le mot « décivilisation », comme il aurait pu dire aussi ensauvagement ou barbarie. Mais voilà, le mot est neuf, vierge, pas encore dépucelé comme celui « d’ensauvagement » utilisé par un ministre récemment. Donc, donc en l’absence d’anticorps, plus propice à la propagation du scandale. Et puis soudain, comme prévu, l’épidémie de bêtise se déclenche, la polémique est gigantesque. Des nuées de bien pensants se jettent sur le mot comme des mouches sur une charogne pour fustiger une prétendue dérive fascisante. Bien joué ! Du grand art ! C’est tellement facile de lâcher un grand mot vide pour provoquer un tollé et couvrir ainsi l’échec et le désastre ! C’est tellement plus facile que de se mettre au boulot ! Un bon mot de la plus haute banalité et du plus mauvais français (il n’est même pas dans le dictionnaire). Et puis voilà, un bon mot pour faire viril, faire musclé, jupitérien, autoritaire, un bon mot grandiloquent qui, avec le renfort des mouches offusquées, fait oublier la violence quotidienne, les règlements de compte à Marseille, les coups de couteau dans les rixes, les enfants, les personnes âgées, les handicapés molestés dans la rue, les policiers et les soignants égorgés, les navires de passeurs esclavagistes en Méditerranée, les agressions contre les femmes, les viols et atteintes sexuelles, bref, la chienlit sanglante. Les deux vont ensemble, marchent de pair : la provocation stérile et les cris d’orfraies qui s’ensuivent. Le psychodrame sert de paravent à l’impuissance et au renoncement sinon la complaisance. Tout ceci est minable, je le dis exactement comme je le pense.

Yann Bizien

L'extrême centre est "en marche" en France. Tout ce qu'il ne peut pas maîtriser et qui ne lui ressemble pas doit être systématiquement éliminé. Cela n'indigne personne ? Étonnant. Il nous interdit pourtant d'être nous-mêmes. Il nous impose son politiquement correct, sa pensée unique, ses seules idées, ses mensonges, ses méthodes et sa lâcheté. Il nous prive aussi du référendum et de notre souveraineté, celle du peuple. Et il cherche à présent à nous empêcher de communiquer sur Tweeter. Honteux, et soviétique, ce contrôle total, non ?

29 mai 2023

Richesse

Marc Amblard

Ma petite publication d’hier sur le patrimoine des 1% les plus riches, a suscité quelques réactions.
Certains ont été surpris par le seuil français (1.7 million €) le trouvant très élevé ou bien très faible. Le fait est que chacun d’entre nous a tendance à croire qu'il représente la norme. D’autant qu'en raison de nos activités et affinités, nous sommes statistiquement plus enclins à fréquenter des personnes appartenant à la même classe de richesse.
C’est ainsi que nous perdons peu à peu le sens des grandeurs économiques. Rappelons alors quelques données pour remettre l’église au milieu du village.
N.B. On parle ici de patrimoine NET. C’est-à-dire la différence résiduelle entre ce que vous possédez (immobilier ET non immobilier) et ce que vous devez encore aux banques. En somme, votre actif moins votre passif.



Tu te sens pauvre ? Pas d'inquiétude, c'est juste que tu ne vis pas au bon endroit...


Gilles Casanova

Tous ces braves gens tellement discrets qu'ils veulent garder l'anonymat, ça donne vraiment envie de leur verser une bonne partie de nos impôts. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais vous ne regrettez pas de défendre avec eux « nos valeurs », j'en suis certain…

Nouvelle discipline aux Jeux Olympiques : le saupoudrage de migrants

H16

Les prochains Jeux Olympiques devraient normalement se tenir en 2024 et, selon les probabilités actuelles, pourraient avoir lieu à Paris. Cependant, de nouveaux obstacles s’amoncèlent dans l’organisation de cet événement citoyen et festif qui permettra à la capitale française de briller de mille surmulots feux.

Tout a pourtant bien commencé. La brillante équipe municipale, menée de main de maître par la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait dès le départ tous les atouts pour faire de ces événements une réjouissance internationale impressionnante de professionnalisme et d’organisation, tant il est vrai que la capitale française a jusqu’à présent été, sous la houlette des mêmes pilotes, une véritable vitrine de ce qui se fait de mieux en matière de magnificence, de luxe et de praticité.

D’ailleurs, l’ambiance est manifestement excellente dans les équipes en charge de ces Jeux Olympiques, à tel point que la présidente du Comité français vient de démissionner pour apaiser les quelques tensions internes qui y régnaient.

En outre, en surcroît d’une fête des cinq sens pour les participants et les spectateurs, il semble que l’organisation de ces jeux ait probablement envisagé d’assurer une solide rentabilité financière de l’événement, en tarifant les billets de ces spectacles d’une façon diablement ciblée : 2700 euros pour la cérémonie d’ouverture, 980 euros pour les grandes finales, voilà qui permettra de filtrer habilement le public présent dans les stades.

Progressivement, à l’approche de la date de lancement de cette réjouissante performance organisationnelle franco-française, tous les indicateurs se mettent donc au vert (prudents, ils préfèrent eux aussi s’éloigner de la Capitale).


En parallèle, les préparatifs, notamment hôteliers, continuent donc de bon train : c’est qu’un nombre considérable d’athlètes est à prévoir à proximité des principaux lieux de rencontre.

Les accommodements sont donc en cours de préparation, quitte à subtilement expulser des étudiants de leur logements, comme l’a récemment indiqué le CROUS. La Mairie de Paris, décidément fort inventive et quelque peu baroque dans son approche, mise donc à la fois sur l’adaptabilité aux exigences sportives de ces logements étudiants, tous naturellement construits avec à l’esprit les plus hautes exigences en matière de solidité et de confort, et à la fois sur l’abnégation et la compréhension des étudiants concernés qui, pas du tout conscientisés par des associations gauchistes lucratives sans but, n’auront probablement pas l’idée de faire l’une ou l’autre manifestation d’opposition à cette idée lumineuse.

Du reste, comme – pour le moment ? – elle n’a guère rencontré d’opposition, cette même idée a prestement été transposée à d’autres populations, notamment la faune festive et enrichissante des quartiers les plus vibrants d’un Paris accueillant toutes les diversités : dans un jeu malin de vases communicants, des “sans-abris” d’Île-de-France vont être saupoudrés dans les autres régions françaises. Au passage, on notera la disparition de l’information pourtant intéressante (mais politiquement plus dangereuse) que l’écrasante majorité (pour ne pas dire la totalité) de ces “sans abris” sont des immigrés clandestins qui seront ainsi répartis dans toutes les autres régions du pays.

Enfin “toutes”, non : le saupoudrage n’aura pas lieu en Corse (pour “des raisons logistiques” ou disons plus probablement une raison plastique, celui que les Corses appliquent parfois sur des bâtiments officiels) et surtout pas dans les Hauts-de-France… qui ont mentionné avoir pris de l’avance avec les “futurs Britanniques” en attente de Ferry et qui occupent un espace et des ressources publiques considérables.

Néanmoins, admirons la création de cette nouvelle discipline olympique qui consiste à transformer la région Île-de-France en gigantesque ventilateur dans lequel les autorités en charge semblent absolument vouloir pousser leurs petits soucis de sécurité et de propreté afin de les répartir à égalité sur le reste du territoire qui, gageons-le, sera heureux de participer ainsi.


Nos régions (qui ont du talent, ne l’oublions pas !) vont très certainement adorer se prêter à l’exercice et notre peuple de Gaulois réfractaires mais généreux et chamailleurs comme on le sait ne tardera pas à faire preuve de sa légendaire hospitalité comme le lui impose gentiment l’élite parisienne autoproclamée avec une pertinence et un à-propos rares qui lui permettront d’éviter tous débordements futurs.

D’autant qu’on apprend avec un étonnement modéré que les “Franciliens” récemment déplacés l’ont été dans des structures locales précédemment occupées par des migrants installés depuis quelques temps. Cet intéressant jeu de bonneteau assez peu humanitaire promet d’intéressantes tensions entre les nouveaux et les anciens occupants.

On peut donc raisonnablement parier que ce saupoudrage de migrants devrait donner lieu à une intense compétition dans tout le pays où chacun se fera fort d’en recueillir toujours plus et toujours mieux (notez que tout ceci n’est pas cher, puisque c’est l’État qui paye).

Il ne fait plus le moindre doute qu’à l’occasion de ces Jeux Olympiques, les Français vont vibrer comme jamais : pour répondre aux petits problèmes de personnel qui semblaient pointer leur nez et afin d’assurer la sécurité des biens et des personnes pendant cette période, il est dorénavant prévu un déplacement sensible d’un bon nombre de fonctionnaires des Forces de l’Ordre vers la capitale (on évoque 22.000 agents). Parallèlement, l’application intelligente, humaine et bien organisée de ce saupoudrage olympique de migrants de la capitale vers ces régions dont on aura préalablement retiré les Forces de l’Ordre garantit un été 2024 particulièrement calme et serein.

Cela va très bien se passer.


https://h16free.com/2023/05/29/74400-nouvelle-discipline-aux-jeux-olympiques-le-saupoudrage-de-migrants

CINÉMA ET POUVOIR ou LOGIQUE DU CONTRE-SENS

Gabriel Nerciat

Encore un mot sur les polémiques qui ont entouré depuis hier la palme d'or de Justine Triet à Cannes.
Moins sur elle ou ce qu'elle a dit, en fait, que sur l'ensemble des réactions que cela provoque. Car cela me paraît révéler pas mal de choses sur la façon dont raisonnent et se comportent un certain nombre d'acteurs et de milieux en France aujourd'hui.
Il y a de cela quelques jours, Elisabeth Borne a qualifié de "lanceurs d'alerte" (terme plutôt positif) les imbéciles gauchistes qui sont allés faire du chahut lors de l'assemblée générale des actionnaires de Total. Apparemment, l'opération d'agit-prop contre l'une des principales entreprises multinationales du capitalisme français ne semblait pas la déranger outre mesure.
En revanche, qu'une cinéaste primée au festival de Cannes s'en prenne publiquement à sa réforme des retraites et à la façon dont elle a été adoptée, cela semble visiblement lui apparaître, à elle et à ses ministres, comme une sorte d'attentat contre les intérêts de la France et de l'État.
En fait, de ce que l'on comprend des condamnations de la Macronie et d'une partie de la presse assermentée qui la soutient, si Justine Triet avait balancé son petit discours engagé contre les prédateurs sexuels du cinéma (façon MeeToo) ou contre Total ou contre les dangers du national-populisme et du racisme (le Premier ministre a rappelé hier au micro de RCJ que le RN était bel et bien l'héritier du maréchal Pétain, et que Marine Le Pen, agente d'influence au service des intérêts de la Russie poutinienne, menaçait plus que jamais les valeurs universelles de la République), elle aurait eu droit à toutes les félicitations et à tous les encouragements des coteries élitaires et politiques officielles.
Ce n'est donc pas l'irruption de la chose politique au cœur d'un festival international de cinéma qui choque les milieux de ce qu'il faut bien appeler la cour du pouvoir macronien.
C'est que lui-même, et non pas ses ennemis désignés, se retrouve la cible de plus en plus exposée d'un milieu culturel – ou d'une partie de ce milieu plutôt excentrée même si elle n'est pas marginale – qu'il croit pouvoir incessamment maîtriser ou instrumentaliser sous prétexte qu'il bénéficie de subventions étatiques et d'un marché encore partiellement protégé de la concurrence internationale (de fait, de nombreux artistes de la gauche mélenchoniste, comme Catherine Corsini ou Emmanuelle Béart, ont appelé comme une seule femme – si j'ose dire – à voter pour Macron il y a un an).
D'où l'accusation automatique, reprise immédiatement par de larges pans de la droite bourgeoise (on sait que cette dernière, politiquement agonisante depuis 2017, n'a jamais voulu essayer de peser dans le monde culturel, préférant plutôt se livrer au charme désuet du ressentiment revanchard) : un cinéaste français, qui a bénéficié des aides de l'État, ne doit pas "cracher dans la soupe".
Traduction, si les mots ont un sens : tout artiste qui touche des subventions publiques, semblable à un militaire ou un haut fonctionnaire, se doit de n'émettre aucune critique sur le gouvernement en place (sur tout le reste, oui, mais pas sur le gouvernement).
Après tout, pourquoi pas ? Le raisonnement a sa logique.
Simplement, ceux qui raisonnent ainsi ne raisonnent pas comme des libéraux ou des partisans de la liberté artistique ; ils raisonnent exactement comme des commissaires politiques staliniens ou des épurateurs au service d'un régime autoritaire (ce que Darmanin, d'une certaine manière, et une partie de la justice administrative assument déjà d'être).
Qu'ils l'assument donc eux aussi, au lieu de jouer la comédie du libéralisme central et démocratique en lutte contre les forces extrémistes et mauvaises.
Tant que cela ne sera pas le cas, je préfèrerai soutenir Justine Triet plutôt que ses contradicteurs.


GOLIATH

Marc Amblard

Hier soir, j'ai vu un excellent film français. Le sujet, tiré de faits réels (tu m'étonnes), porte sur l'industrie agro-chimique. Plus précisément, l'usage d'engrais qui accroit les rendements agricoles mais également les effets nocifs sur la nature et la santé avec une élévation sensible des cancers dans les zones concernées.
On assiste alors à la collusion coupable entre les dirigeants et actionnaires d'une multinationale et des ministres en fonction pour faire agréer l'engrais par Bruxelles.
En face, la contestation s'organise et les témoignages défavorables se répandent sur les médias parallèles.
La compagnie réplique alors à force de millions d'euros pour financer des lobbyistes, des études scientifiques et acheter des experts qui défilent sur les plateaux TV pour défendre le caractère inoffensif du bazar (...).
Elle investit également des sommes importantes pour recourir à la pratique du trolling et shadow banning sur les réseaux sociaux afin de discréditer tous les "complotistes" (y compris des victimes) qui contestent le discours officiel.
C'est bizarre, le film est récent et je l'ai visionné pour la première fois. C'est certain. Pourtant, j'ai eu constamment la sensation de l'avoir déjà vu... Allez comprendre.


Vaccins et mensonges

Didier Raoult

- 25/5/2023 - Comme souvent, une certaine presse adore déformer mes propos, cette fois c'est la ''conjuration des imbéciles'' en délire sur les vaccins, demain ce sera sur les traitements ! Nous avons trouvé en 2021 une mortalité plus faible chez les sujets âgés vaccinés (plus de 75 ans). Ceci est en accord avec ce que j'ai toujours dit et écrit (carnets de guerre tome 1 page 337 et carnets de guerre tome 2 page 319) et publié avec P E Fournier. Certains journalistes ne savent ni entendre ni lire... Il n' y a pas de morts chez les moins de 50 ans hormis les très rares sujets à risque (trisomiques et obèses) dans l'IHU comme en Suède (un mort sur 10 000 infectés) quand on soigne les malades. Chez les jeunes, la vaccination n'a jamais eu aucun bénéfice mais des effets secondaires. La vaccination ne protège pas contre l'infection et la contagion et Pfizer ne les avait ni testées ni évaluées. La vaccination généralisée était inutile, 6 mois après sa mise en place, nous savions que l' obligation vaccinale n'avait pas de sens car il y avait autant de cas chez les vaccinés que chez les non vaccinés sur mon écran quotidien de surveillance. C'est nos gouvernants qui ont changé d'opinion, pas moi, je n'ai pas d'opinion car seuls les faits m'intéressent. Enfin, nous savons que la vaccination ne protège pas contre Omicron. Je n'ai pas de données sur la protection des sujets âgés concernant Omicron à partir de 2022 car mon travail a été arrêté !!! On a cassé le thermomètre !!! Il ne donnait pas la température du gouvernement !!! C'est effrayant, les gens censés vous informer ne savent ni écouter ni lire !

28 mai 2023

Segundo Cimbron

La ministre de la Culture crie à l'ingratitude de Justine Triet dans son discours, en rappelant que son film a été possible grâce aux subventions publiques.
Quelle ingratitude ?
Les subventions qui permettent à la production cinématographique française d'exister ne sortent pas de la poche de la ministre ni de celle de Macron mais de nos impôts.
Et perso, je préfère mille fois que mes impôts servent à la création d'œuvres culturelles qui m'enrichissent, qu'à l'augmentation de la fortune de quelques grosses feignasses d'actionnaires qui m'appauvrissent.
Si je dis que je veux que MES impôts servent à moins de tanks et de cadeaux fiscaux somptueux inutiles à des inutiles, pour plus de films, de concerts, de musées, d'écoles d'écriture, de musiques, d'arts graphiques...
Envers qui suis-je ingrat, madame la ministre ?
"Anatomie d'une chute", c'est le titre du film Palme d'or du festival de cinéma de Cannes.
Un titre prémonitoire ?

Vous crèverez de faim et vous serez heureux ?

H16

Tout se déroule donc comme prévu, c’est-à-dire assez mal et avec une croissance alarmante des idées plus débiles les unes que les autres : puisque la pandémie n’a pas fait assez peur pour permettre un asservissement efficace de toute la population, il était entendu, dès l’année dernière, que les hystéries climatiques prendraient le relais.

Grâce aux trépidations écologiques, il devient facile de mettre en place des politiques de plus en plus coercitives et de plus en plus violentes à mesure que les injonctions empiètent de façon croissante sur les libertés fondamentales des individus. Ces derniers ayant le toupet d’exister et de ne pas toujours être d’accord, il conviendra donc de les écraser (inclusivement néanmoins) afin de garantir que les petits projets écologistes soient mis en place sans obstacles.

Ainsi, aux Pays-Bas et malgré une grogne aussi grandissante qu’évoquée de façon biaisée par une presse au niveau consternant de propagande, l’idée d’éliminer une majeure partie des petites et moyennes exploitations agricole continue de faire son chemin. Les protestations n’y changent rien : la démocratie, flutiau qui n’est joué que lorsqu’il s’agit de trouver des prétextes pour augmenter les taxes ou partir en guerre, n’intéresse ici plus personne.

En France, si les paroles sont traduites, la musique reste la même : doucement, et sans grande discrétion, les premières graines d’une décroissance agricole forcée sont plantées par une Cour des Comptes devenue l’étonnante courroie de transmission de l’Extrême-Centre macronien. Pour elle, c’est évident, il faut “définir et rendre publique une stratégie de réduction du cheptel bovin”.

Il n’est pas question de pollution à l’azote (l’excuse débile utilisée par les excités bataves) mais plutôt les émissions de méthane des bovins, autre idiotie fièrement mise en avant par les enragés français pour faire passer leurs âneries. L’argument est désarmant de bêtise mais c’est pourtant celui-ci : le climat se réchauffe, c’est donc la faute des activités humaines, c’est donc à cause de sa consommation de viande, c’est donc parce que le bétail pète du méthane, c’est donc qu’il faut réduire le cheptel (de moitié, mettons, parce que c’est un ratio facile à comprendre).

Ne cherchez dans les “donc” aucune logique, aucun raisonnement. C’est La Science™ écologiste qui parle, donc la Vérité™.


De façon extrêmement commode, ce rapport survient alors que l’actuel ministre de l’Économie vient tout juste de se dilater s’épancher sur Twitter pour y vanter les protéines végétales (par oppositions à celle qu’on trouve en croquant du bovin, français de préférence).


Cependant, il ne faut guère s’étonner d’une telle déclaration puisque derrière se trouve essentiellement un renflement brun du bon gros lobbying, ce capitalisme de connivence que nos élites osent montrer (c’est à ça qu’on les reconnaît). En effet, la baisse drastique du cheptel, c’est l’assurance, par contraposée, d’une augmentation sensible des protéines végétales, issues majoritairement de sojas et pois protéagineux, qui font partie des rotations céréalières… dans lesquelles on retrouve certains petits malins bien introduits dans les cabinets de la République et, surtout, les “Big Four” céréaliers (le Français Louis Dreyfus, représentant 30 milliards d’euros de chiffre d’affaires, et les Américains Bunge, ADM et Cargill pour respectivement 60, 100 et 134 milliards de dollars environ).

Ne vous leurrez pas : ces corporations veulent absolument vous faire manger des bidules de synthèse, des protéines végétales et, pourquoi pas, des insectes parce qu’elles y ont un intérêt financier bien compris et qu’elles ont l’oreille attentive d’impétueux scribouillards de ministères, et non parce que ce serait bon pour vous (c’est même plutôt mauvais), non plus pour lutter contre le climat. En pratique, elles s’en fichent, rien n’indique qu’il se dérègle vraiment et surtout, on peine à voir comment bouffer des insectes, de la viande de synthèse et des protéines végétales pourrait le modifier même à la marge…


En pratique, tous les prétextes sont bons. Les peurs millénaristes idiotes sur le climat sont l’excuse rêvée tant elles marchent bien : non réfutables, elles permettent de tout faire passer auprès d’un nombre affolant d’idiots utiles et de frétillants crétins qui gobent tout, comme du reste ils gobèrent tout ce qui s’est passé les cinq dernières années sans jamais oser se remettre en cause, la peur d’être qualifié de complotiste jouant un rôle formidable de garde-fou et d’autocensure efficace.

Pour faire passer la pilule, il suffira d’enrober de scientisme et de buts “nobles” ces dernières lubies, et ça passera tout seul. Pour cela, on pourra mettre aux manettes les petits taxopathes compulsifs de France Stratégie qui n’hésiteront pas à pondre des rapports aux solutions punitives qui passeront sans souci auprès de médias complètement subjugués.

Le message est clair : en tabassant bien les citoyens (de taxes, de propagande et de flashballs au besoin), on pourra faire en dix ans ce qu’on a eu beaucoup de mal à faire en trente, avec le résultat visible – une désindustrialisation et un appauvrissement massifs du pays – le tout pour des prix de folie, une inflation galopante et des impôts à gogo. Et ce n’est même pas caché.


Au passage, on ne pourra s’empêcher de noter que les 10% les plus riches sont ceux qui, en France, gagnent 3400€ par mois et plus (ce qui, au moment de payer, surprendra certainement plus d’un frétillant citoyen boboïde conscientisé pensant bêtement que les riches, c’était les autres), et on passera pudiquement sur l’aspect temporaire suggéré pour ce nouvel impôt, tant il est vrai que ce genre de choses ne s’éternise pas du tout dans le pays comme en témoignent vignette auto et CSG.

Rassurez-vous cependant : il est évident qu’accroître les impôts pour faire baisser la température, ça va forcément encore mieux marcher que les fois précédentes. Et si ça ne diminue pas assez vite (spoiler : ça ne diminuera jamais assez vite), on mobilisera s’il le faut l’épargne des jeunes, pardi.


Non, décidément, l’agenda 2030 n’est pas une pensée éthérée avec des buts vagues et une réalisation approximative. Il s’agit d’une véritable guerre menée par certaines élites auto-proclamées contre un peuple qui refuse pourtant de décroître et de s’appauvrir. Contre lui, la classe jacassante croit ainsi avoir une vision lucide du futur, de ce qui est bel et bon et de ce qu’il faut faire, vision que le peuple, gras, bête et trop servile, ne peut avoir. Seuls les journalistes, les politiciens et les experts de plateau télé ont la réponse pendant que les autres barbotent dans le marécage de leur ignorance.

Moyennant quoi, cette insupportable classe de parasites imbus d’eux-mêmes ressort absolument toutes les âneries du bolchevisme, du maoïsme, du trotskisme, en vrac et avec fierté, au nom du salut de la planète. Le passé n’a été d’aucun secours, n’offre aucune leçon. Les famines historiques sont au mieux oubliées et au pire, jugées nécessaires pour accomplir leur objectif.

Il y a cependant une “bonne” nouvelle. L’endettement, que ces abrutis entendent faire exploser tout en nous faisant manger de la merde, ne pourra pas avoir lieu car la conjoncture économique est sans appel : les taux d’emprunt vont continuer à grimper, le service de la dette aussi et si la France se dirige vers quelque chose, c’est la cessation de paiement pure et simple qui mettra un terme rapides à ces délires humano-carbophobes.


https://h16free.com/2023/05/26/74361-vous-creverez-de-faim-et-vous-serez-heureux

25 mai 2023

Trop « décivilisés » pour rester à Paris

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire


Le gouvernement a exhorté les sans-abri à quitter Paris, avant la coupe du monde de rugby et les JO de 2024. Le ministre du logement craint que les sans-abri, traduire, les « migrants », ne gâchent l’aspect de la ville. Ceux logés dans les hôtels sont eux aussi invités à déguerpir, illico presto.

Entre l’ignoble et l’inconvenant, au-delà de l’aspect purement abject de la demande et des commentaires qui y sont joints, c’est toute la philosophie de la macronie qui une fois de plus, éclate au grand jour, sans même prendre de gants. Pourquoi se forceraient-ils à être un brin pudiques, voire décents ? Le voudraient-ils qu’ils en seraient incapables. L’obscène chez eux se banalise et devient à leurs yeux une vertu. C’est la normalisation du scabreux qu’ils nous proposent.

La contestation est insupportable, qu’à cela ne tienne, on vide les Champs-Elysées, et miraculeusement, elle disparaît. La pauvreté est insoutenable ? Ils font la même chose. La macronie découvre qu’il y a des sans-abri, majoritairement africains et que ces derniers vont faire tache dans la ville et profaner la propagande macroniste, qui dit partout que tout va bien. Pire, les migrants que Macron et sa clique se pressent d’accueillir, en les parant de toutes les qualités de la terre, forçant le trait humanitaire, jusqu’à fustiger qui ne comprendrait pas qu’on continue à en recevoir, d’un seul coup deviennent eux aussi personæ non gratæ. Hop, du balai il faut faire le ménage. Tout ce petit monde interlope indispose soudainement les autorités. Comme quoi la misère n’est acceptable que loin des yeux, et surtout chez les autres.

Les propos des responsables sont dépourvus d’humanité, de compassion, la macronie sous ses faux aspects de charité, n’est qu’un ramassis de menteurs, dont la seule valeur est l’argent, prompts à écraser tous ceux qui se mettent en travers de leur route. Il ne faut pas que ces malheureux gâchent la fête et les héros d’hier deviennent des parias nauséabonds qu’il faut répartir chez les autres. Qu’en pensent les associations d’aide aux migrants ? La vérité est devenue si insoutenable, tellement impossible à dissimuler, qu’il faut la nier et la déplacer. Nous n’aurions pas pu imaginer pire régime que celui-ci, laissé en place avec la complicité de la gauche, des syndicats et de la presse. Les électeurs moutons ont gobé la musique du « moi ou le chaos » : ils ont les deux.

Les valeurs de notre société ont toutes été renversées, bafouées, il n’y a plus de décence, plus de bon sens, chez les gouvernants. Peut-on encore envisager de sauver ce qui reste avant le grand effondrement ? Pas certain, quand on voit comment se comportent nos lâches députés, on peut douter d’un quelconque sursaut. Dans le même temps, Macron s’inquiète de la « décivilisation » de la société, avec la montée de la violence, notamment à l’encontre des élus et aussi, le découvre-t-il un peu tard, des professionnels de la santé, de la sécurité, mais pourquoi ne porte-t-il pas son regard au-delà, vers les petits commerçants, les instituteurs, les postiers, les pompiers, bref partout. Mais le pire, c’est une fois de plus, l’aveuglement que Macron met à trouver le responsable de cette chienlit : lui-même.

Il a enfermé, blessé, méprisé, divisé, insulté, liquidé les services publics, dévalorisé l’instruction, le soin, l’art, la culture, l’histoire, importé des analphabètes, des sauvages et des délinquants et il ose parler de « décivilisation », alors qu’il est l’artisan zélé de l’ensauvagement et de la violence.

La violence, devenue son unique mode d’expression, après avoir tué tous les contre-pouvoirs et anesthésié la vie démocratique. Quand allons-nous avoir un parlement qui retrouve sa raison d’être et suffisamment de bon sens pour le dégager, lui et sa clique ?

Ce que montre le rapport Durham

H16

Magie d’une presse nationale devenue parfaitement inutile : vous n’avez probablement pas entendu parler du “rapport Durham“, du nom de ce procureur spécial du Département de la Justice des États-Unis, chargé par Trump en 2019 d’enquêter sur les raisons qui ont poussé le FBI à lancer des investigations sur l’éventuelle collusion entre le président et la Russie. Ce rapport est sorti il y a quelques jours et son contenu est tout simplement explosif.

Ceux qui voudront jeter un œil dans les plus de trois cents pages qui le composent pourront le consulter via ce lien. Ce rapport jette plus d’un pavé dans une mare déjà fort trouble des précédentes découvertes que les dernières années ont permises, et qui concernent la présidence Trump ainsi que les clans Obama, Biden et Clinton.


Pour rappel, pendant la campagne électorale américaine de 2016 opposant Donald Trump à Hillary Clinton, la presse avait abondamment relayé les affirmations selon lesquelles Trump aurait bénéficié d’appuis du Kremlin. La presse américaine prétendait étayer ces allégations grâce aux éléments fournis par Hillary Clinton et l’équipe de sa campagne électorale, transmis au FBI pour lui permettre de faire une enquête approfondie qui continuera d’alimenter la chronique pendant les quatre années de présidence Trump.

À l’époque, personne n’avait voulu faire le lien entre l’apparition de ces allégations de collusion et le fait qu’Hillary Clinton était elle-même empêtrée dans des affaires de divulgation d’e-mails classifiés à partir d’un serveur informatique non sécurisé. L’un et l’autre candidats semblaient mouillés dans différentes magouilles, voilà tout.

Cependant, les années qui ont suivi ont permis d’y voir un peu plus clair, nonobstant l’impressionnant travail de camouflage, de mensonge par omission voire de pure propagande de toute la presse, tant américaine que dans le reste du monde, pour tenter à la fois de discréditer Donald Trump et de blanchir Hillary Clinton : alors qu’il apparaissait de plus en plus évident que Clinton avait bel et bien fait fuiter (plutôt volontairement que le contraire) des secrets d’État sur son serveur d’e-mails personnel, les allégations concernant Trump peinaient de plus en plus à trouver de la substance.

Malgré l’absence marquée de toute preuve solide, les médias continuèrent de plus belle à donner du grain à moudre à la thèse d’une collusion entre Trump et la Russie, utilisant même cet angle pour complètement passer sous silence les révélations contenues dans le portable de Hunter Biden qu’on fit alors passer pour une pure intoxication des services russes.


En matière de propagande et de manipulation du public par les médias, les élections américaines de 2020 furent une véritable apothéose : malgré des soupçons de fraudes graves dès le lendemain de la présidentielle en Novembre et les rebondissements qui émaillèrent les mois suivants, le public fut pour ainsi dire forcé de croire à la thèse officielle selon laquelle Joe Biden aurait été élu dans une élection aussi propre et sécurisée que possible, et bien que peinant à rassembler 500 péquins dans une grande ville pour ses meetings politiques, il aurait donc gagné contre un type qui n’avait eu aucun mal à en rassembler 50.000 dans des champs au milieu de nulle part.

Les doutes persistaient cependant, tant sur ces élections que sur les allégations de collusion ou que sur les comportements de la presse, des administrations et des grandes compagnies de réseaux sociaux pendant ces périodes troublées.

Et ces doutes furent du reste largement alimentés par ce qu’on a découvert depuis : finalement, de “Twitter files” en “Twitter files”, le public a péniblement pris conscience qu’on l’avait clairement enfumé au sujet de l’ordinateur de Hunter Biden, le fils de l’actuel président. Non seulement, c’était bien le sien, mais en plus contenait-il largement de quoi faire sauter la présidence ; ceux que la presse avait compulsivement appelés “complotistes” pendant toutes ces années avaient, une fois encore, raison.

Parallèlement, les enquêtes citoyennes notamment menées sur la qualité des votes enregistrés pendant les élections de 2020 permirent de lever d’autres lièvres plus ou moins agiles. Ainsi, à moins d’être particulièrement épais, il ne fait plus de doute que les machines de vote et de tabulation de Dominion ou de Konnech sont fort mal sécurisées et ont largement pu constituer un vecteur d’attaques pour du bourrage d’urnes électroniques. Pire, le documentaire “2000 Mules” a amplement détaillé l’utilisation du vote par correspondance pour des bourrages d’urne dans les comtés les plus à même de faire basculer des États entiers en faveur de Biden.


Enfin, en 2022, le changement de majorité à la Chambre des représentants américains fut l’occasion de revenir en détail sur les événements du 6 janvier 2021 qui furent à l’époque présentés comme un envahissement violent du Congrès américain par des partisans pro-Trump, une véritable tentative de coup d’État que seules les courageuses forces de l’ordre locales purent repousser héroïquement. L’analyse des bandes vidéos des caméras de sécurité disponibles sur tout le périmètre a largement permis de remettre en cause cette thèse officielle qui ne tient que par le silence compact des médias de grand chemin, confrontés à leurs biais et leur volonté de consolider des bobards de plus en plus gros.

Quant au rapport Durham, il apporte maintenant la preuve définitive de la collusion des administrations et des agences de renseignement contre Trump. Il montre ainsi que le FBI a lancé ses enquêtes, largement médiatisées, en ne se basant sur aucun élément de preuve ou de soupçons raisonnables. Il montre aussi que les éléments fournis par Hillary Clinton étaient totalement fabriqués, que le FBI le savait et que ce sont les fonds de campagne pour l’élection de Clinton qui servirent à financer ces fabrications. Le même rapport démontre que ce FBI a commodément abandonné toutes poursuites contre Clinton en pariant sur son élection en 2016, ce qui, au passage, met sur le tapis l’indépendance de la justice et démontre une nouvelle forme de capture du Department of Justice par le gouvernement actuel.

Tout ceci constitue en fait à la fois une interférence claire dans l’administration Trump de 2016 à 2020, au frais du contribuable américain, une source d’interférence pour la campagne 2020, et une trahison de ces agences vis-à-vis des fonctions qu’elles sont censées servir. Ces interférences s’ajoutent à celles de plusieurs personnels des agences de renseignement (qui mentirent, en toute connaissance de cause, sur la provenance du portable de Biden).

De façon générale, ces différents éléments ne peuvent aboutir qu’à une perte globale de la confiance du public envers ses institutions. Sans surprise d’ailleurs, la majorité des Américains ne croit plus à la thèse officielle des élections sûres et efficaces les plus sécurisées et les mieux organisées de l’Histoire.


Ceci pose plusieurs problèmes de fond : comment imaginer une représentation démocratique si le processus de vote est à ce point entaché d’irrégularités ? Comment faire confiance à la Justice si cette dernière semble elle-même corrompue ? Où se situe vraiment le débat démocratique lorsque les médias sont à ce point manipulateurs et biaisés, et qu’ils exercent tout leur pouvoir pour garantir que la liberté d’expression sera aussi contrainte que possible ?

D’autre part, de l’autre côté de l’Atlantique, peut-on réellement se rassurer en feignant de croire que ce qu’on observe aux États-Unis n’est pas transposable en Europe et en France en particulier où les médias et la justice sont, eux aussi, totalement politisés, plus du tout pluralistes et équilibrés ?

Peut-on même envisager sereinement les prochaines élections dites “démocratiques” dans les pays occidentaux alors même que ces médias ont fait une impasse presque totale sur le résultat de ce rapport Durham qui démontre pourtant un dysfonctionnement grave des institutions et, par voie de conséquence, des médias eux-mêmes ?

Quelle confiance peut-on réellement accorder à ces politiciens, à ces institutions et ces journalistes alors que, sur les quatre dernières années, ils ont largement prouvé non seulement qu’ils mentaient, mais qu’ils le faisaient pour des raisons de plus en plus toxiques et nuisibles ?



René Chiche

Mesdames, messieurs,
Chers amis de la liberté et de la vérité,
Chers donateurs,
Un immense merci à vous !
Je vous prie de me pardonner tout d’abord si je ne prends pas le soin d’adresser à chacun un message personnel : je n’en ai tout simplement pas le temps, mon téléphone sonne sans arrêt et j’ai mille choses à faire en ce moment, mais j’espère bien pouvoir remercier chacun de vous pour son geste. Chaque don effectué sur cette cagnotte me touche en effet, et surtout m’oblige, au sens où l’on dit que noblesse oblige.
J’ai dû créer cette cagnotte à la hâte parce que le dépôt d’un recours au tribunal administratif ne peut attendre et que je me trouve en même temps privé de salaire, mais je tiens à le dire et le répéter : l’argent récolté par ce biais ne servira qu’aux frais de justice, Leetchi s’en portant également garant puisqu’il ne débloquera les fonds que sur production de justificatifs demandés à mes avocats. N’oubliez pas cependant que, tant au ministère de l’éducation nationale qu’à ceux qui l’ont poussé à déclencher cette procédure, non seulement tout cela ne coûte rien mais qu’ils le font avec l’argent du contribuable, c’est-à-dire avec le vôtre !
C’est pourquoi autant si ce n’est plus que le montant des dons, c’est le nombre de donateurs qui importe et montrera aux ennemis de la liberté qu’ils ont déjà perdu. Je suis convaincu que la liberté d’expression sortira renforcée de ce combat, que tout professeur sera conforté par le juge non seulement dans son droit mais aussi dans son devoir de dire et d’écrire ce qu’il pense, et qu’il sera confirmé au représentant syndical que je suis de pouvoir dire sans entrave des vérités qui dérangent, en ne respectant à cet effet que les limites établies par la loi et non les fantaisies édictées par des gens qui ne supportent pas d’être contredits et ne sont que de passage.
Voilà pourquoi je vous invite encore une fois à communiquer le lien vers cette cagnotte à une, deux, trois personnes en leur indiquant que l’affaire René Chiche est en réalité l’affaire de tous.
Mon comité de soutien et moi-même vous tiendrons régulièrement informés, et je laisse mes avocats quant à eux procéder sous leur responsabilité à la publication des documents émanant de l’administration, lesquels contiennent notamment les propos qui me sont reprochés, chacun pouvant de la sorte se rendre compte de la situation de la liberté d’expression dans notre pays où, bientôt trois cents ans après Voltaire, l’on cherche encore à museler quelqu’un qui n’a pas la langue dans sa poche mais sait au contraire en faire usage !
Avec toute ma gratitude, RC


[Tout ce qui concerne cette affaire sera développé, étayé et communiqué au public via un site internet en cours de construction. J'y mettrai à disposition du public la prose de l'administration en son intégralité afin que chacun puisse vérifier qu'on ne me poursuit que pour mon expression parfois virulente sur Twitter, qualifiée d'outrancière comme si cela était une faute. Je n'ai pas l'intention de laisser des voyous en col blanc se servir des institutions de la République pour tuer la critique, répandre la peur, instaurer la censure et continuer leurs méfaits, notamment en criminalisant toute opposition véritable et en privant de la sorte la démocratie d'un débat public digne de ce nom. Je n'ai pas non plus l'intention de laisser tranquilles ceux qui ont initié cette procédure d'un autre âge, ceux qui y ont collaboré, ceux qui y ont participé à un degré ou un autre, ceux qui ont laissé faire, ceux qui ont applaudi : tous seront mis en face de ce qu'ils sont, et certains en face de leur responsabilité pénale, y compris des personnalités publiques ou des représentants syndicaux.]

24 mai 2023

Segundo Cimbron

Hier le ministère de l'environnement annonce que le réchauffement climatique pourrait s'élever jusqu'à +4°...
Interrogé sur le financement des mesures à prendre pour éviter le scénario catastrophique qui se confirme, on demande à Véran s'il va appliquer la préconisation de la commission ad-hoc de rétablir l'ISF pour ce faire.
Réponse du ministre : Hors de question de financer par l'impôt, il faut faire payer ceux qui le peuvent...
Et chacun sait que les assujettis à l'ISF ne peuvent pas : ils ont des yachts, des jets et des résidences secondaires à financer, les pôvres...
Contrairement aux chômeurs à qui ils viennent de baisser les indemnités pour les obliger à bosser pour rien et aux bénéficiaires du RSA qu'ils veulent faire bosser pour un demi-smic.
Et puis l'impôt ne peut pas tout payer : ils ne vont quand même pas prendre sur les 417 milliards de programmation militaire et mettre sur la paille les marchands d'armes, quand même.
Ce gouvernement a une priorité, non dite : maintenir la progression exponentielle des profits.
Quoi qu'il en coûte.
Pour le réchauffement climatique, la santé (notamment la psychiatrie), l'école, la recherche, les services publics... les discours lui suffisent.

Radu Portocala

Élisabeth Lévy a publié hier une lettre dans laquelle elle annonce que « Causeur » a été puni par les régies publicitaires qui ne lui donnent plus des réclames pour son site, d’où un grave déséquilibre financier.
Cela m’a rappelé que l’« Événement du jeudi » de Jean-François Kahn a subi le même sort pendant la guerre en Yougoslavie. Il avait publié des articles qui allaient à l’encontre de la politique officielle (celle des États-Unis), donc on lui enlevait une partie des moyens de subsistance.
À force de franchir les limites de plus en plus étroites de la pensée autorisée – ce qui est tout à son honneur –, « Causeur » a fini par provoquer l’ire d’un organisme (d’origine américaine) qui s’appelle « Sleeping Giants » et dont l’objectif « est la lutte contre le financement des discours de haine » (Wikipedia). En somme, ses militants exercent une « pression morale » sur les annonceurs, les menant à se plier aux injonctions de l’idéologie dite « woke ». Pour eux, « Causeur » est un journal « toxique, « nauséabond », « abject », pratiquant une « ligne éditoriale ignoble ». Un journal, donc, qui doit disparaître.
Chercher à étouffer de la sorte les médias qui ne se soumettent pas aux oukases de la pensée correcte, à ses règles imbéciles, est une censure privée contre laquelle les États devraient s’insurger et agir, mais contre laquelle les États ne font rien. Ils la tolèrent, ils s’y plient. Comme des milliers d’entreprises qui adhèrent aux diktats de cette révolution et qui, honteusement apeurées, suivent ses recommandations.
Certes, la réponse idéale serait le boycott des sociétés qui boycottent, de ces sociétés qui, friandes d’une fausse respectabilité – assurée par des groupes radicaux –, se font complices de cette abomination qu’est la censure. Mais se serait rêver. Notre indignation – quand elle existe – ne dépasse presque jamais les contours tièdes de notre confort.
Si « Causeur » ainsi condamné disparaît un jour, on le regrettera quelque temps, on déblatérera un peu, puis on oubliera. Et les censeurs continueront leur sombre besogne. C’est ainsi que la liberté meurt.

L'ADIEU À MARGUERITE

Gabriel Nerciat

Adieu, Marguerite.
Je t’ai aimée, tu sais, tendrement, sincèrement, depuis ce jour d’avril où tu es venue vers moi qui ne pensais pas à toi, alors que je rêvais, sous le pommier du pré aux vaches où tu broutais avec tes frères et sœurs, de l’opportunité qu’il y avait ou non à continuer ma vie.
Ton regard était si expressif, presque si maternel, si insouciant des horreurs qui nous attendent, que j’ai résolu de continuer à résider en ce bas-monde, malgré l’avidité destructrice des nations marchandes, la certitude de la catastrophe climatique, la colère impuissante de Greta, et surtout malgré la belle Emilie qui m’avait dit le matin même qu’elle me quittait pour convoler avec le plus affligeant marchand de SUV de Clermont-Ferrand.
C’est à toi peut-être que je dois la vie et la volonté de passer les concours de l’administration, mais aujourd’hui, je dois te le dire gravement, ma belle : ta race et toi-même ne pouvez pas continuer à persévérer dans votre être.
Oh, je t’en prie, Marguerite, ne me regarde pas comme si j’étais Adolf Hitler ou Alex DeLarge ; tu sais à quel point j’accepterais joyeusement de subir la torture plutôt que de manger un seul veau Marengo ou résider ne serait-ce qu’une seule heure dans une ville comme Béziers ou Arles qui célèbre la corrida.
Mais il y a des tragédies qui nous dépassent. La tienne, ma belle, c’est ton trou du cul.
Tu pètes trop, Marguerite, et le gaz que tu envoies dans l’atmosphère contribue malgré toi à la destruction du monde.
Je sais, tu n’y peux rien et moi non plus. Crois bien que je préfèrerais mille fois ouvrir le ventre de Denis Papin encore vivant ou anéantir jusqu’au souvenir de l’odieux père Benz dont j’ai essayé à plusieurs reprises de profaner la tombe, mais il y a des choses nécessaires ou absurdes contre lesquelles nous ne pouvons rien.
Peut-être que dans l’ancienne Egypte Hathor ne pétait pas, mais c’est parce qu’elle était plus proche des dieux que de toi. Dès que le pet apparaît dans la chaîne de l’évolution, Marguerite, c’est l’odeur nauséabonde du péché originel qui s’étend d’un coup à toutes les créatures vivantes.
Pierre Gripari, un ancien communiste, disait que la supériorité de Staline sur tous les autres hommes, c’est que contrairement au Christ ou à Mao, personne de son vivant ne pouvait l’imaginer en train de chier. Je ne sais pas si c’est vrai, mais même si tu es beaucoup plus importante à mes yeux que tous les révolutionnaires passés ou futurs, je sais bien que je ne peux plus songer à toi désormais sans m’imaginer qu’à chaque instant une flatulence peut venir des profondeurs de tes entrailles ébranler la précaire harmonie du monde.
Je t’en prie, ne m’en veux pas. Ce n’est pas au nom de ma race débile et infecte que je te condamne à mort, Marguerite, c’est au nom de l’innocence future de tous les êtres à venir que tu menaces, toi et ton petit veau, par votre seule présence.
Mais je te jure, Marguerite, que je ne t’oublierai pas : je t’embaumerai après la mort, et jamais un seul boucher n’approchera de ta carcasse.
L’humanité a commencé à mal tourner dès l’époque du Sérapeum de Saqqarah, cette immonde nécropole taurine où les premiers pharaons fascistes venaient adorer le taureau Apis. Il est juste qu’en rétribution et pour humilier l’humanité écocide ou carnivore, un nouveau Sérapeum vous soit dédiées, à toi et à ta race condamnée.
Car dans la tombe tu ne pèteras plus, ma belle, et mon horreur de vivre pourra se mirer, sous l’encens et les rites funèbres, devant le souvenir de ta forme pardonnée et pétrifiée.
Marguerite, non, ne t’en va pas. Ne me quitte pas. Marguerite ! Marguerite !
Marguerite ! Mais pourquoi me pètes-tu dans le nez ?


23 mai 2023

Souveraineté

Jean Pigeot

Le G7 réuni ce week-end à Hiroshima a confirmé la montée en puissance de l'Europe de Bruxelles comme entité souveraine. Il ne faut pas se laisser abuser par les titres ronflants de Charles Michel, président du Conseil européen, et d'Ursula von der Leyen, présidente de la Commission de Bruxelles. Il ne s'agit que de hauts fonctionnaires, nommés par les gouvernements des États membres et dépourvus de toute légitimité démocratique. Ils sont pourtant omniprésents.
La dame qui discute d'égale à égal avec Zelensky, lui promet l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan et à l'UE, faisant fi de toutes les procédures, parade maintenant en tête des dirigeants de la planète. Macron en est réduit à trottiner derrière le peloton.
En une telle matière, les symboles ont un poids considérable. L'obligation faite aux maires de joindre au drapeau national celui de l'Europe, sur la façade des mairies, pratique déjà acquise, pourtant, est plus qu'anecdotique. Souvenons-nous de l'émotion soulevée par l'installation du drapeau étoilé sous l'Arc de Triomphe, le 2 janvier 2021.
Il s'agissait de célébrer le début de la présidence française de l'Union. Le fait du prince, en fait, et il fallut mettre un terme à cette incongruité au bout de quelques heures. Macron ne renonçant jamais à rien, l'obligation de pavoiser de bleu la façade des mairies est de même essence.
Le président français caresse-t-il l'ambition de devenir un président de l'Union européenne, démocratiquement élu, cette fois, et pour au moins un quinquennat ? Ce serait la fin de toute souveraineté française. Mais le personnage, qui n'aime rien tant que s'exprimer en anglais dans les relations internationales, n'est pas à cela près.


Autoritarismes

Yann Bizien

Les autoritarismes du XXIème siècle sont plus que jamais à l’offensive, cette fois « chez nous ».
On a déjà subi l’autoritarisme politique d’un président immature et incohérent, mais aussi son autoritarisme sanitaire, guerrier, social, LGBT, wokiste et d’opinion.
Tout ceux qui s’éloignent de ses caprices, de sa pensée et de sa volonté sont rejetés, disqualifiés et ostracisés.
Il suffit de naviguer un peu sur Tweeter pour s’en rendre compte : la macronie est aussi insultante, outrancière et injurieuse.
Mais voilà que revient l’autoritarisme vert, celui qui nous rend coupables de tout. Certes, s’il s’agit de sauver la planète, la cause, j'en conviens, est louable. Il faut sans doute mieux conjuguer économie et écologie. Mais l’autorité nécessaire doit être juste, adaptée, proportionnée, acceptée et limitée.
Le problème est qu’il il faut un coupable, l’homme blanc, beaucoup de fiscalistes et surtout toute une armée de moralistes qui « à force de penser vert, voient rouge partout ». Après la désindustrialisation et son corollaire, la contraction de la classe ouvrière, voici que la Cour des Comptes, pas n'importe qui, exige la réduction du parc "bovins" français pour réduire nos émissions de méthane consécutives au processus de fermentation (CH4). Nous n'avions déjà plus beaucoup d'agriculteurs et de paysans. Nous risquons fort d'en perdre davantage. Oui, l'écologie est nécessaire. Mais l'écologisme exclusif et punitif est un autoritarisme.
Mieux, nous n’allons pas tarder à subir un autoritarisme d’un autre genre : celui qui va bientôt contrôler les propriétaires chez eux pour s’assurer qu’ils remplissent bien leurs obligations légales d’entretien de leur patrimoine sous peine de subir des pénalités et, pire, d’être déchus de leur titre de propriété pour en refaire de simples locataires. Les propriétaires deviendront une espèce rare.
Ceci n’est pas de la propagande et ceci n’est pas une vulgaire théorie du complot. Un parlementaire macroniste a travaillé sur une proposition de loi sur ce sujet.
Ceci est la politique, réelle, telle qu’elle nous vient de cet exécutif qui exerce une emprise et un contrôle toujours plus grand et plus étouffant sur nos libertés et sur la société.
Jusqu’où, jusqu’à quand ? Quelle sera la limite rouge écarlate acceptable pour le peuple dépossédé de sa souveraineté par une classe politique française déconnectée et des technocrates européens non élus de plus en plus présents dans les instances internationales pour prendre des décisions en notre nom, dans notre dos, sans notre avis et à nos frais ?
Winston Churchill a eu raison jusqu’à peu : la démocratie était jusqu’ici le pire des systèmes à l’exception de tous les autres. Jusqu'ici, oui. Car le problème est qu’elle vient de les rejoindre. Elle est désormais dans le même panier des systèmes délités.

Et maintenant, un petit Contrôle Technique des logements

H16

Et si, enfin, on encadrait un peu l’immobilier en France ? Il serait temps d’en finir avec ce véritable Far-West, non ?

Car oui, après tout, malgré les efforts récents, courageux et multiples entrepris par tout l’actuel gouvernement, tendu comme un seul homme vers le but d’améliorer la condition de tous et de chacun dans le pays, la France n’est pas encore un paradis complet : on trouve encore quelques frictions ici et là dans notre société pourtant douce de générosité et de largesses, frictions évidemment provoquées par une bien trop grande liberté des uns et des autres à disposer d’eux-mêmes, de leurs biens et de la façon dont ils dispensent leurs services.

Pour les députés en général et en particulier pour ceux de Renuisance, le parti présidentiel, cela se traduit par une nécessité d’agir, c’est-à-dire de proposer de nouvelles lois afin d’encadrer tout ça bien comme il faut.


Or, dans le domaine de l’immobilier, véritable friche laissée quasiment à l’abandon du législateur depuis trop longtemps (pensez donc, il s’est facilement écoulé plusieurs semaines sans que la moindre loi ni le moindre décret ne soit voté !), c’est donc Guillaume Vuilletet, un député Renuisance du Val-d’Oise qui propose de “responsabiliser les bailleurs”, ces petits mammifères souvent méprisables aux doigts crochus dont on a trop souvent pu constater que leurs biens n’étaient pour ainsi dire pas salubres lorsqu’ils les proposaient à la location.

Pour lutter contre ce fléau, le député a donc déposé – avec cette subtile décontraction qui caractérise bien les cuistres et les imbéciles (cumul possible) – une proposition de loi visant à instaurer un “contrôle technique” des logements, et ce pour lutter contre l’habitat indigne, ce que ne font absolument pas les lois déjà existantes sur plusieurs milliers de pages de code législatif écrit en police 8 sur papier bible.

Et afin de bien justifier sa démarche, le député s’est appuyé sur quelques rapports ad hoc, dont ceux de la Fondation Abbé Pierre, qui mettent en exergue l’insalubrité de certains logements et évoqueraient par exemple une hausse des intoxications au plomb. Il faut en finir avec ces peintures toxiques, scrogneugneu vite interdisons-les mais je m’égare.

La proposition de l’élu est donc aussi simple que pratique, facile à mettre en œuvre, et assurée de remporter un franc succès tant dans ses effets palpables qu’auprès des propriétaires : en instaurant un contrôle décennal pour renforcer le “permis de louer” (dispositif introduit par la loi Alur de 2014 mais qui ne faisait porter la responsabilité d’autorisation que sur les collectivités locales), le bailleur ne pourra plus échapper à l’obligation de consigner les informations (forcément exactes) de son logement sur une plateforme informatique développée par l’administration du ministère de la Transition énergétique.

De nouveaux formulaires bien fichus, des petites cases à remplir, des informations à pourvoir, une plateforme entièrement numérique (ah, youpi, une plateforme numérique !) développée et gérée par des cadors de l’administration, on sent déjà le fumet puissant du succès lors de la mise en place de cette nouvelle contrainte.


Dans les informations à fournir, on trouvera bien sûr les actuels diagnostics techniques déjà en place : performance énergétique, présence d’amiante, de termites, de gluten, de fruits à coques et (tiens, c’est étonnant) de ce plomb qui préoccupe Vuilletet, ce qui semble au passage indiquer l’efficacité toute relative de ces contrôles. Au passage, rassurez-vous : l’insalubrité potentiellement provoquée par la présence de bacs à compost (bientôt obligatoire partout) ne sera ni évoquée ni prise en compte dans ce “contrôle technique”.

Pour le député, “Cette mesure garantira que le local concerné respecte au moins la définition du décret de décence de 1982”, montrant ainsi que les 40 années passées depuis cette date ne lui ont pas appris grand-chose : pour qu’un contrôle soit efficace, encore faut-il qu’il soit fait, que son défaut soit suivi de conséquences dont, 40 ans plus tard, on devrait observer les effets. Si les intoxications au plomb continuent voire progressent, c’est manifestement que ces contrôles ne sont pas assez bien faits, qu’ils ne servent à rien, ou, lorsqu’ils détectent des problèmes, que tout le monde s’en fout.

Peut-être la multiplication des contrôles, des contraintes, des obligations et des lois dans le domaine n’est pas non plus une solution, mais là encore, je m’égare.

De façon plus intéressante, la partie sanction, aussi gourmande qu’inévitable dans ce genre de proposition de lois, donne cependant une bonne idée de la direction générale du texte et des idées derrière la tête du vaillant député : si les propriétaires concernés par ces nouveaux contrôles techniques devaient rechigner, ils pourraient voir leur bien cédé obligatoirement (mais temporairement ?) à des bailleurs sociaux qui le rénoveraient. Les frais subis par le bailleur social seraient alors recoupés en transformant le propriétaire occupant en locataire de son propre bien le temps que les loyers remboursent les travaux, ou, si le propriétaire était bailleur, en récupérant les loyers à sa place. Tranquillou et sans que le propriétaire ait son mot à dire, cela va de soi.

Autrement dit et moyennant un contrôle technique malencontreusement défavorable, un bien peut ainsi se retrouver très commodément et sans discussion du propriétaire dans le giron de l’État, et plus exactement à la charge des gestionnaires mandatés par ce dernier pour s’en occuper. Il n’y aura aucune dérive, aucune connivence, aucun arrangement entre copains et coquins car, en France, ce serait hautement improbable.

Si cette magnifique proposition de loi passe, attendez-vous donc ces prochaines années à voir de nombreux propriétaires vendre leurs biens rapidement plutôt qu’engager des travaux devenus prohibitifs (les contrôles techniques étant de plus en plus drastiques à mesure que les années passent), ce qui va assez probablement se ressentir sur les prix. Vous pouvez aussi parier sur la multiplication des débarquements (impromptus ?) de Forces Spéciales Du Contrôle Technique des Locations, probablement créées à l’occasion.

C’est français, c’est de la paperasserie française !