Je n'avais pas écouté France Culture depuis des mois. Ce matin, par hasard, je tombe sur l'émission de politique étrangère animée par Christine Ockrent. Une bande de courtisans en délire font la géopolitique de leur nombril, rivalisent d'énormités, se congratulent à propos de leur néant. Zelinsky : "un génie diplomatique". Macron : "dicte son agenda" à l'Europe et à Biden. Les Chinois : piétinent les "valeurs".
Un peu plus tard, Clément Beaune est interviewé par "Radio en Marche". "Ce n'est pas une opinion, c'est un problème" déclare le ministre à propos de ses opposants. Face à ce péril, les journalistes sont sommés de constituer en urgence "un socle commun de vérités établies".
En substance : c'est démocratique puisque c'est comme ça et puisque c'est comme ça c'est que ça ne peut pas être autrement. La démocratie comme tautologie de l'existant, le langage comme incapacité radicale d'accéder au réel.
Bêtise majuscule d'une "élite" en phase terminale de sclérose endogamique.