Hier j'ai trouvé que le sacre de Charles III dans l'ensemble était très beau et émouvant.
Non seulement à cause de la poésie millénaire des rites liturgiques et sacerdotaux qui ont été assez bien respectés (notamment celui, essentiel, de l'onction du saint Chrême sous le dais épiscopal), mais aussi parce qu'il y a dans le nouveau roi un côté un peu gauche, sensible, grave, patient et triste, d'autant plus visible sous l'or de la pompe monarchique, et qui me semble être la seule manière concevable et digne d'incarner un roi chrétien de droit divin en ce début de troisième millénaire d'une chrétienté européenne affaiblie pour ne pas dire exsangue.
A vrai dire, j'aurais même aimé que la cérémonie durât une heure de plus, comme à l'époque de sa mère Elizabeth.
Et puis, que ceux qui se moquent du roi d'Angleterre se rappellent quand même que nous, nous sommes contraints d'évoluer entre le détestable pape Bergoglio et un dérisoire président de la République haï par l'essentiel de son peuple, le banquier-technocrate Emmanuel Macron.
Alors, oui, ne vous en déplaise, mais hier, pendant trois bonnes heures, j'aurais vraiment aimé, malgré la quiche aux épinards, être un chrétien anglican apostolique (de la High Church).
Sorry, my dear.