Le G7 réuni ce week-end à Hiroshima a confirmé la montée en puissance de l'Europe de Bruxelles comme entité souveraine. Il ne faut pas se laisser abuser par les titres ronflants de Charles Michel, président du Conseil européen, et d'Ursula von der Leyen, présidente de la Commission de Bruxelles. Il ne s'agit que de hauts fonctionnaires, nommés par les gouvernements des États membres et dépourvus de toute légitimité démocratique. Ils sont pourtant omniprésents.
La dame qui discute d'égale à égal avec Zelensky, lui promet l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan et à l'UE, faisant fi de toutes les procédures, parade maintenant en tête des dirigeants de la planète. Macron en est réduit à trottiner derrière le peloton.
En une telle matière, les symboles ont un poids considérable. L'obligation faite aux maires de joindre au drapeau national celui de l'Europe, sur la façade des mairies, pratique déjà acquise, pourtant, est plus qu'anecdotique. Souvenons-nous de l'émotion soulevée par l'installation du drapeau étoilé sous l'Arc de Triomphe, le 2 janvier 2021.
Il s'agissait de célébrer le début de la présidence française de l'Union. Le fait du prince, en fait, et il fallut mettre un terme à cette incongruité au bout de quelques heures. Macron ne renonçant jamais à rien, l'obligation de pavoiser de bleu la façade des mairies est de même essence.
Le président français caresse-t-il l'ambition de devenir un président de l'Union européenne, démocratiquement élu, cette fois, et pour au moins un quinquennat ? Ce serait la fin de toute souveraineté française. Mais le personnage, qui n'aime rien tant que s'exprimer en anglais dans les relations internationales, n'est pas à cela près.