Macron n’en finit pas de chercher une reconnaissance, ou une porte de sortie. Il tente par tous les moyens de se réinventer mais en utilisant toujours la même méthode : la palabre. Dans sa quête permanente de grandeur et de gratitude éternelle, l’homme se perd, s’enlise, et obtient le contraire de ce qu’il souhaite.
Il y a d’abord eu son grand débat. On a découvert Macron truqueur, imitant Castro dans des monologues au verbiage prétentieux et creux, durant des heures. Les résultats de cette grande consultation avec son égo ont fait un flop. Puis il a réitéré avec son CNR, reprenant le célèbre acronyme gaullien et remplaçant le R de Résistance par Refondation, pour tenter de rallier l’ensemble de la classe politique à son « projet », dont on cherche encore les lignes directrices pour le bien de la France : nouvel échec cuisant.
Mais il insiste, il n’a que cela en tête, se montrer, faire parler de lui, il veut qu’on l’aime autant qu’il s’aime lui-même, tout en insultant et méprisant ceux qui le critiquent, ou qui s’opposent vraiment. Ainsi il relance une « initiative politique d’ampleur ». L’immodeste personnage ne recule devant aucune boursouflure sémantique pour attirer le chaland. À l’origine il ne désirait pas inviter le RN ni la NUPE, c’est du moins ce qui se murmurait dans les couloirs du pouvoir : info ou intox allez donc savoir. Finalement c’est la LIOT qui n’est pas conviée. Le grand démocrate souffrirait-il d’une rancœur tenace contre ceux qui ont failli faire tomber son gouvernement ? Comment apprécier l’événement qui se veut national, donc fondateur, si certains sont écartés ? On se prendrait à soupçonner une ruse. On ne peut pas dire qu’une initiative qui commence avec la censure d’un groupe parlementaire soit de bon augure. C’est même l’inverse, souligner ainsi une constante brouille grandit la scission qui existe entre lui et le reste des Français. Il se présente non comme le président de tous, ce qu’il devrait incarner, mais comme l’homme de certains, de moins en moins nombreux d’ailleurs. Et pour les autres, il leur est demandé de venir seul, sans conseiller et de laisser les portables à l’entrée, on se croirait au Politburo. Qu’a-t-il de si secret à révéler pour craindre des fuites ? Comment créer une dynamique de consensus en pratiquant l’omerta ? Décidément les méthodes d’autocrate se banalisent.
En réalité c’est une mascarade de plus, un enfumage destiné à amener de façon presque forcée, l’ensemble de la classe politique à confirmer ses choix. Bref c’est le moyen pour lui de trouver une légitimité qu’il n’a plus depuis longtemps. Si seulement il pouvait utiliser son article fétiche, le 49.3 pour faire approuver son initiative, comme le monde serait merveilleux. La démagogie de la démarche s’amplifie avec des avant-propos qui vont même jusqu’à nous faire croire que cela pourrait déboucher sur des référendums. Qui avalera encore cela ? Macron hait les référendums. L’occasion lui a été donnée d’en faire un avec les retraites, il s’en est bien gardé. Il pourrait même en lancer un sur sa loi immigration. Mais ne rêvez pas, il ne se risquera pas à consulter les gueux que nous sommes sur une question essentielle. Qu’avions-nous à attendre de cette nouvelle comédie ? Rien. Les oppositions auraient été bien inspirées de se tenir loin de cette tartuferie. Y aller c’est déjà accepter le jeu de dupe de Macron. Elles ont fait le choix d’y aller, elles ont toutes vu un président « hors sol », « déconnecté », « plus en phase avec les Français ». Au moins, pour une fois, elles sont d’accord.
Les LR s’imaginent encore être écoutés et donc peser sur les décisions, alors qu’ils ne sont que les seconds couteaux destinées à faciliter la macronie dans sa destruction programmée de la France. Macron ne discute pas, il gouverne à coups de matraques, de 49.3 et ne mérite pas que l’on s’assoie à sa table. Ses idées sont disqualifiées avant même d’être exprimées. Ses collusions avec les cabinets-conseils étrangers sont avérées, l’ensemble de ses ministres est compromis dans des affaires louches : il n’y a plus rien à espérer et, à quelque chose malheur est bon, les oppositions ont eu l’air de s’en rendre compte. Véran, parlant de rencontre « historique », rien moins, propose déjà de palabrer encore : pour quoi faire ? Y aller, c’était se pétrir d’illusions, y retourner serait trahir le peuple. Le boniment n’a pas marché et ne marchera plus. Une forme de descente aux enfers a peut-être commencé, il va falloir enfin faire bloc systématiquement et mettre en échec toute forme de nuisance de la part de cette « bête » gouvernementale désormais blessée. 31/8/2023
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