Je ne suis pas ce qu'on appelle un fan de Harry Potter (en fait, je n'ai vu que les films tirés de la saga romanesque, et jamais lu les livres eux-mêmes), mais je trouve que le sort qui est fait à J.K. Rowling depuis quelques années est absolument inadmissible et monstrueux.
Même si l'on sait, pour reprendre la formule de Freud, que les Yankees sont des "barbares incapables de distinguer le verre du diamant", on se demande vraiment comment de telles pratiques sont possibles - surtout dans un pays qui prétend mettre le respect de la propriété privée et le droit moral inhérent à l'exercice de la création artistique au-dessus de tout (Rowling aurait-elle vendu les droits de ses oeuvres à on ne sait trop quelle firme transnationale et wokiste ?).
Plus largement, je me demande surtout ce qui pose problème avec la "transphobie", et au nom de quoi cette dernière devrait-elle tomber sous le coup de la loi ?
Je veux bien que l'homosexualité - le désir ou l'attrait érotique éprouvé envers une personne du même sexe biologique que soi - constitue un fait de nature (même si j'ai quand même quelques doutes, mais passons).
En revanche, l'idée de se vouloir homme ou femme (ou ni l'un ni l'autre) lorsque l'on est assujetti par sa naissance au sexe biologique contraire, et ce au point de vouloir imposer sa volonté, avec ou sans opération chirurgicale, à l'ensemble du monde social, n'a rien qui relève d'un donné, et donc ne saurait donner matière à l'exercice d'un droit inconditionnel.
Dès lors, réprouver ces pratiques ne peut en aucun cas être apparenté à une forme de racisme ou de discrimination haineuse. Au pire est-ce un préjugé (honorable, à mes yeux), et les préjugés ne sont pas censés, dans un pays libre, tomber sous le coup de la loi.
Chaque artiste ou intellectuel attaché au maintien des principes de la civilisation occidentale devrait aujourd'hui soutenir Rowling, et imposer silence à ceux qui la persécutent.
Lui remettre la Légion d'Honneur, par exemple (on l'a bien remise à Sylvester Stallone ou à Arnold Schwarzenegger), honorerait la France.
Mais avec Madame Abdul-Malak à la tête du ministère de la rue de Valois, ne rêvons pas.