Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire
La Macronie n’a-t-elle réellement rien vu venir avec le Niger, ou a-t-elle comme à son habitude, fermé les yeux ? La soudaineté de l’événement pourrait faire penser qu’il s’agit de la première hypothèse, or encore une fois, l’évidence est trompeuse. En réalité ce qui se passe au Niger n’est que la suite logique d’un processus entretenu par une politique extérieure déplorable depuis des années, mais accélérée par Macron lui-même et son arrogance, pourvoyeuse de catastrophes diplomatiques permanentes.
Le Niger ne s’est pas retourné d’un seul coup, prenant de vitesse tout le monde au quai d’Orsay. Le 21 mars 2023, Bernard Lugan, spécialiste de l’Afrique prévoyait chez Bercoff, ce qui vient d’arriver, pourquoi ne pas l’avoir écouté ? Tout simplement parce qu’il intervient à contre-courant de la doxa macronienne. Comme il l’explique très clairement, « si nos fonctionnaires actuels, spécialistes, faisaient plus d’ethnographie, au lieu de faire de l’idéologie, et s’ils lisaient les auteurs anciens, ça éviterait à la France de faire des erreurs ». Mais Macron ne valorise pas les compétences et ne s’entoure ni d’intelligence, ni de savoir.
Sa tournée en Afrique a été un fiasco, comme tout ce qu’il entreprend, et là encore, les médias mensongers subventionnés l’ont couvert, préférant eux aussi, taire la vérité, éviter une analyse profonde, pour ne pas avoir à tirer le signal d’alarme. Plaire, toujours, pour préserver l’argent public qui les fait vivre, aux dépens de la réalité. Le mensonge est partout, la vérité nulle part, si ce n’est celle estampillée comme telle par ces officines d’État. L’Afrique souhaite s’émanciper, tout en restant engluée dans ses propres problèmes économiques, ethniques, religieux, la corruption et sa dépendance permanente aux technologies et aux aides occidentales. Chinois, Russes, tentent de prendre la succession des Français ou des Américains sur le terrain. Le tout dans une schizophrénie qui voudrait que les Français quittent l’Afrique, alors que nombre de jeunes Africains rêvent de venir en Europe et particulièrement en France.
Le récent coup d’État au Niger pourrait bien être le premier domino à fracasser les illusions de puissance qui perdurent, notamment pour la France. La décision d’interdire les exportations d’uranium et d’or vers la France devrait être un test, car Macron n’aura que deux solutions, soit se retirer sans faire de bruit et rapatrier les 1500 soldats, soit intervenir. Lui qui rêve de guerre s’engouffrera-t-il dans la seconde, mais pour quel résultat ? Le Burkina Faso, le Mali et la Mauritanie, ont déjà prévenu qu’ils entreraient en guerre aux côtés du Niger pour défendre ses intérêts, si une opération armée étrangère était tentée. Compte tenu de notre force militaire, plus de réserves de munitions, peu de matériel car destiné à l’Ukraine, et des capacités de transport de troupes et de ravitaillement réduites à pas grand-chose, puisque nous louions les avions-cargo à la Russie pour nos projections. Les 1500 soldats auront bien du mal à soutenir un conflit regroupant quatre pays, peut-être épaulés par des compagnies privées. Sans oublier qu’un autre de nos pourvoyeurs d’Uranium est la Russie.
On assiste au réveil du reste du monde et au recul sans précédent de l’Occident, qui ne peut plus rien imposer d’autres que des contraintes et des brimades sans fin à sa propre population. Un échec militaire au Niger serait une douche froide pour Macron, en même temps qu’un costume à sa mesure.
La France se fait éjecter partout en Afrique, derrière ce rejet, c’est toute l’Europe qui chancelle. Toujours la même question, comment en est-on arrivé là ? À répéter que l’on ne pouvait être fort qu’allié à d’autres, nous en avons perdu notre souveraineté et notre puissance. La formule n’était viable que tant que la coalition européenne représentait quelque chose de sérieux, une crainte réelle. Or la guerre en Ukraine a révélé les faiblesses de l’OTAN. Quelque 50 pays ont échoué à faire reculer la Russie, alors imaginez quand nous sommes seuls. La France ne pouvait plus se satisfaire d’elle-même, elle n’était rien selon nos politiques, et devait se fondre dans tout un tas d’organisations fabuleuses sans lesquelles nous ne pouvions exister. Ce discours défaitiste contenait les germes de la décadence. Les médias ont su le propager avec force. Le résultat est là, pas encore accepté par nos caciques, mais la réalité devrait leur ouvrir les yeux. Ceux qui en France, persistent à penser que nous devons compter sur les autres pour faire entendre notre voix, ou survivre, se trompent, et reprennent inconsciemment la formule éculée qui consistait à dire que si ça allait mal en France c’était parce qu’il fallait plus d’Europe. Nous sommes désormais totalement dépendants de la commission Européenne, et rien ne va.
Il est une réalité cependant, on ne peut pas nourrir des desseins de grandeur en poursuivant les politiques que nous connaissons, en détournant nos revenus des missions essentielles. Nos ressources sont toutes concentrées pour entretenir un état obèse mais défaillant, qui dilapide l’argent au profit des contre-sociétés de banlieues, d’une couverture sociale détournée, d’aides multiples vers des organismes aux missions et aux résultats obscurs et dans des plans industriels foireux, qui ne sont que des transferts déguisés d’argent publics vers des intérêts privés.
Au RPF nous sommes pour un vrai audit des finances publiques. Il avait été évalué à presque 40 milliards, le montant des fonds destinés à des officines bidon engraissant les amis des politiciens et n’apportant aucune plus-value. Rajoutons à cela les millions donnés à la presse, les milliards perdus pour faire vivre la pléthore de fonctionnaires européens, la fraude fiscale, plus de 150 milliards, la fraude sociale à plusieurs dizaines de milliards, les cadeaux de Macron à l’Ukraine et à différents pays où il est passé, les milliards généreusement offerts aux cabinets-conseils et vous avez une somme suffisamment rondelette pour réorienter le budget de l’État et cesser de penser que la France n’est qu’un petit pays qui ne peut pas s’en sortir seul. La Suisse le fait bien. Ces thèmes pourraient être repris par les oppositions, mais elles semblent plus préoccupées de tenter d’interdire tout ce qui pourrait remettre en cause le discours sur le changement climatique, ou la taxation des meublés touristiques, que de s’attaquer aux vrais problèmes. 2/8/2023
https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com