Une fois de plus, les libéraux cosmopolites, bras armés de la propagande progressiste et atlantiste en France et en Europe, repartent à l'attaque avec toujours le même argument : démographique et économique (laissant à la gauche et à l'extrême-gauche, par une bonne division du travail, l'argument humanitaire et moral).
La rhétorique est simple, bien rodée : les Français sont vieux et de moins en moins prolifiques, ou alors jeunes mais très fainéants ; sans l'apport de l'immigration arabo-africaine, l'économie française, en manque de bras et de nouveaux cerveaux, est condamnée à dépérir et à mourir.
Que vaut le risque d'un ou deux, voire même de deux cents ou trois cents Mohamed Merah, en échange des millions de vaillants travailleurs allogènes que le Maghreb, l'Afrique occidentale ou l'Afghanistan sont prêts à nous fournir pour le demi-siècle qui vient...
Cet argument utilitariste et économiciste, je ne l'ai pas entendu une ou deux fois dans ma vie, mais des dizaines de fois.
Je me souviens notamment de ce cadre dirigeant d'une des plus célèbres et importantes entreprises multinationales françaises, qui lors d'une conférence devant des étudiants parisiens à laquelle je participais, il y a déjà sept ou huit ans, leur a asséné : "Non seulement les migrants qui viennent d'Afrique feront les enfants que vous ne ferez pas, mais en risquant leur vie pour venir s'installer en Europe, ils doivent devenir des exemples pour vous qui n'avez eu qu'à naître ici. Si vous n'en voulez pas dans ce pays auprès de vous, alors c'est nous qui ne voudrons plus de vous."
Dans le public, personne n'a osé broncher, et des désirs de meurtre m'ont traversé le cerveau.
A chaque fois que je suis confronté à ce laïus, je me contente comme alors de faire remarquer que si le déclin démographique d'une nation est certes préoccupant à plus d'un titre, il a en revanche une vertu : il rend plus précieuse la valeur du travail d'un jeune autochtone dans un pays en manque de main d'oeuvre salariale.
Quand j'ai avancé l'idée, j'ai vu quelques discrets sourires s'esquisser devant moi - et je crois bien que la pulsion homicide a changé de boîte crânienne.
Les jeunes gens à qui l'on assène ces insanités sont-ils capables de comprendre que si la France perd d'ici quelques années une dizaine de millions d'habitants, non seulement elle ne disparaîtra pas, mais mécaniquement elle verra les salaires des actifs redevenir nettement plus attractifs ou décents qu'ils ne sont depuis quinze ans, du fait précisément de la concurrence légale et illégale suscitée par l'immigration de masse, et aggravée par les contraintes du libre-échange et de l'euro.
Les scores du RN, et l'âge moyen de ses électeurs, aux dernières élections nationales sembleraient l'accréditer, mais ma foi on n'est sûr de rien. Ce ne serait pas la première fois que le dogmatisme et l'idéologie obscurciraient la raison. 3/9/2023