Il faut avoir le courage de le dire clairement, même si ça ne fait pas plaisir à un certain nombre de gens : il n'y a absolument aucune raison valable qui justifie d'interdire à Paris ou ailleurs en France des manifestations pro-palestiniennes (sauf bien sûr si elles dégénèrent en émeutes, mais ce ne fut jamais le cas jusqu'à présent), pas plus qu'il n'y avait de raison valable d'interdire les chaînes russes francophones comme l'excellente RT (en plus, sur simple oukase totalement anticonstitutionnel d'Ursula von der Leyen, à qui il serait quand même grand temps d'apprendre à fermer sa trop grande bouche sur les sujets de politique étrangère qui ne la regardent pas) ou les colloques de l'institut Iliade, les manifestations de l'AF ou de GI voire même celles du GUD-Paris (aussi haïssables que celles du NPA mais pacifiques).
Soit la liberté de réunion, d'opinion et de manifestation demeure absolue, telle qu'elle est a priori garantie par la loi fondamentale depuis 1946 (hors guerre d'Algérie), soit on assume de sortir progressivement du cadre historique de la démocratie parlementaire républicaine et libérale.
Ce principe devrait être le seul à être considéré par tous comme intangible. Surtout quand il s'agit d'un conflit étranger et plus encore, si j'ose dire, lorsqu'on désapprouve le credo idéologique des manifestants (qu'on peut ainsi, accessoirement, voir tels qu'ils sont et identifier).
Bref, ça m'ennuie un peu d'être d'accord avec François Sureau et Eugénie Bastié, que je n'apprécie pas toujours, mais c'est bien le cas.
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