18/10/2023 - Il est difficile de rester neutre dans ce conflit qui déchire une fois de plus la Palestine. C'est un fait : les médias, de par leurs propriétaires, l'idéologie qui anime leurs journalistes, leur origine ethnique, parfois, aussi, n'aident pas à garder la tête froide et la raison. Nos politiciens, ces chiens de cirque narcissiques, multiplient les déclarations outrancières, faisant fi d'une tradition diplomatique pourtant millénaire qui a toujours été de respecter une distanciation et un équilibre.
C'était l'honneur de notre diplomatie, c'était ce qui faisait la renommée de notre Nation dans le monde : nous rayonnions littéralement sur le monde les valeurs de l'égalité, de la fraternité, de la liberté, et surtout, des droits humains.
Jusqu'ici, j'ai tenu à garder mes distances avec ce conflit. Ce soir, je ne le peux tout simplement plus.
Jamais, depuis la seconde guerre mondiale, un État n'a commis volontairement autant de massacres de populations civiles, en visant délibérément, ouvertement et en souriant, des femmes, des enfants, des malades, des blessés.
Les bombardements délibérés sur des convois de femmes et d'enfants qui évacuaient le nord de la bande de Gaza en empruntant l'itinéraire spécifiquement déclaré comme "sûr" par Tsahal étaient déjà profondément répugnants.
Ce soir, le bombardement par Tsahal d'un hôpital bondé de blessés suite aux bombardements aveugles de ces derniers jours, causant la mort de 200, 300, 500, 1000 personnes selon les sources (bilan provisoire !) est pour moi le crime de trop. Même pour moi qui suis habitué aux carnages de guerre, les images sont simplement atroces. Il n'y a pas de mots pour exprimer la révolte que l'on ressent en voyant des corps d'enfants pulvérisés dans les bras déchiquetés de leur mère.
La tentative pathétique, méprisable, immonde de Netanyahu et de ses sbires de rejeter la responsabilité de cette destruction sur le Hamas en accusant l'une des minables roquettes de ce groupe terroriste, je ne peux la supporter. Trop, c'est trop. (...)