Il y a eu, d’abord, l’auto-permis de sortir de chez soi – test d’obéissance d’une stupidité vertigineuse, mais qui a très bien fonctionné.
Il y a eu, ensuite, le certificat de vaccination – dont l’absence limitait gravement les droits fondamentaux.
Il y a eu, aussi, l’application sur les téléphones – qui créait, en premier lieu, l’obligation de posséder un tel appareil, et qui enregistrait et contrôlait les mouvements des individus et leurs rencontres.
On a entendu, bien sûr, ici ou là, quelques protestations, la société a rouspété, mais elle s’est soumise, elle a laissé le pouvoir étouffer son droit au choix, à la liberté. Le test a été un succès.
Il y aura, l’été prochain, le QR code permettant aux uns et aux autres de sortir de chez eux et d’y retourner – et, à la suite de ce qui a été accepté ces trois dernières années, il était tout à fait naturel que le pouvoir imagine cette nouvelle entorse à la liberté individuelle. On pourrait croire que, dans leur immense bêtise, ils imaginent que ce QR code arrêterait d’éventuels terroristes dans leur élan meurtrier. Supposition absurde ! En réalité, le pouvoir, engagé sur le chemin d’un totalitarisme aimable (et la France n’est pas une exception) se fait plaisir à raccourcir encore un peu la laisse par laquelle il tient la société, de se livrer à un test supplémentaire de servitude. Il sait que la société, dûment conditionnée, l’acceptera comme elle a accepté les autres.