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31 janvier 2024

Radu Portocala

Un jour de l’été 1991, je me rendais en Normandie. Arrivant vers le troisième péage (il y en a quatre entre Paris et Caen), j’ai vu toutes les barrières levées et une certaine agitation autour d’elles. J’avançai jusqu’à l’endroit où j’aurais dû payer et m’arrêtai. Un très jeune homme, à peine sorti de l’adolescence, vint à ma fenêtre et me dit : « Les paysans vous font passer gratuitement. » Et il me tendit un tract. Je regardai ses mains. À ses 16 ou 17 ans, elles étaient élargies, calleuses, des mains qui travaillaient et qui allaient travailler toute une vie.
Quelques instants plus tard, ayant repris la route, je pensai qu’il ne peut y avoir de pays sans paysans - cette évidence, cette formule simple qu’ils n’employaient pas encore et que j’ai été heureux de voir, ces derniers jours, inscrite sur leurs tracteurs.
Presque 33 ans sont passés et pour eux tout est pire. Ce jeune homme de 1991, pouvait-il imaginer que sa vie devait être une chute permanente ? Pouvait-il imaginer que ce qui est fait depuis la nuit des temps par d’autres comme lui, ses ancêtres en quelque sorte, allait finir sous forme de dossiers sur les bureaux d’une poignée de bureaucrates imbéciles ? Des bureaucrates de Bruxelles qui régentent d’autres bureaucrates à Paris - créatures malfaisantes dont le seul soin est de prendre un air entendu pour cacher leur terrible inutilité. Ils n’ont jamais tenu entre leurs mains une motte de terre, mais on leur a donné le droit de dire aux paysans comment travailler leurs champs. Ils n’ont jamais rien fait que débiter des inepties dans des réunions futiles, mais ils se croient en mesure de dicter, assis derrière leurs bureaux, les bonnes dates pour labourer, semer et récolter.
Nous mangeons, donc, et nous buvons ce que les bureaucrates décident que nous devons manger et boire. La terre est à leur merci et, petit à petit, toute notre existence se trouve soumise à leur volonté. Le bureaucrate tout-puissant travaillant main dans la main avec le politicien inepte est le plus terrible cauchemar, la pire déchéance qui pouvait s’imaginer pour l’humanité.
Je me demande si le très jeune paysan de 1991 se trouve sur l’un des tracteurs qui encerclent Paris. Sans réponse possible, je me dis qu’il est dans chacun de ces hommes qui cherchent à retrouver leur liberté et leur dignité d’êtres de la terre.

30 janvier 2024

LES ÉLITES DE DAVOS RÊVENT D'UN MONDE SANS FRONTIÈRES...

Marc Amblard

30/1/2024 - C’est un fait, qu’il s’agisse de l’Europe ou des Etats-Unis, la gauche moderne milite pour un accueil illimité des migrants illégaux et la défense de leurs droits.
Cependant, n’imaginez pas un seul instant que la démarche relève de l’altruisme, de la volonté d’améliorer le sort de tous les miséreux du monde.
Non, cette stratégie de submersion migratoire sert un but non avoué, celui de provoquer des transformations sociales gigantesques au premier rang desquelles la dissolution des nations et partant, la disparition progressive de ce sentiment profond qui relie chaque individu à un territoire donné.
Je n’invente rien. Depuis plusieurs décennies, les élites mondialistes et leur dirigeants inféodés n’ont qu’une expression à la bouche : le nouvel ordre mondial. Attention, n’y voyez aucun complot ou autre fantasme. Ce concept est le fruit d’une idéologie visant à constituer l’unité politique du monde. Elle s’oppose à son fractionnement comme nous l’avons toujours connu où la nation, souveraine par essence, s’impose (s’imposait ?) comme le centre principal de décision.
Pour les mondialistes qui se déplacent d’un point à un autre du globe, à la vitesse d’un jet, les grands problèmes contemporains (qu’ils ont souvent contribué à provoquer ou inventer) ne peuvent être résolus qu’à l’échelle du monde. Un monde homogénéisé par le brassage sans fin des populations. Un monde dont ils se voient prendre le contrôle via des organisations transnationales non élues telles l’ONU, le FMI, L’OMS…
Les peuples, qui se déplacent plutôt à la vitesse d’un cheval, nourrissent pour leur part des aspirations infiniment moins ambitieuses. Ils ne vivent pas dans la même dimension. Ils pensent « local ». Ils sont attachés à leur identité, à leur culture, leur histoire. Et comme ils aiment leur patrie (un mot exécré à Davos), ils souhaiteraient qu’on défende son intégrité en contrôlant ses frontières. Et surtout, ils n’entendent pas qu’on fasse leur « bien » contre leur gré. Ils veulent rester libres et autodéterminés.
C’est donc cette opposition radicale de perspective qui alimente une guerre sournoise et ô combien dangereuse pour nos libertés fondamentales. Les crises frontalières que nous vivons actuellement au Texas ou ailleurs, n’en sont qu’une manifestation parmi d’autres.

Pierre Duriot

Je me marre… il y va fort le petit. Il veut dé-smicardiser, donc précédemment on a smicardisé ? Il veut réarmer, donc avant, on a désarmé ? Il veut redonner des moyens à l’hôpital, donc avant, on lui a enlevé des moyens ? Il veut instaurer le principe du « qui casse paye », donc avant les casseurs ne payaient pas ? Mais sans « stigmatiser », les mecs des quartiers sont sauvés, on va continuer à payer pour eux. Sacré gamin, chaque phrase contredit la précédente et chaque envolée lyrique prend la direction opposée à ce qui a été fait avant. Une heure trente pour expliquer qu’il va refaire ce qu’avec son patron, il a défait. Et le patron en question, depuis la Suède, le contredit alors même qu’il n’a pas fini de causer : « On va continuer comme ça et pis c’est tout ». Il n’y a guère que les imbéciles pour croire qu’il va réparer ce qu’il casse depuis sept ans. Comme de toute façon, aucune voie juridique ou institutionnelle n’est respectée, qu’aucune contradiction, même argumentée ne porte, on ne sait pas trop ce qu’il va falloir pour arrêter ce qu’il faut bien appeler désormais, une dictature présidentielle.
Jonathan Sturel

Je reconnais ceux qui s'avancent vers la marche contre l'antisémitisme pour s'y joindre, ce sont les mêmes que je voyais s'avancer vers les centres de vaccination pour s'y faire pfizeriser.
Ce sont toujours les mêmes qui vont où les médias leur disent d'aller. Toujours les mêmes qui font ce que les médias leur disent de faire.
Les médias leur annoncent l'existence d'une menace, ils tournent en boucle sur le sujet et transforment ainsi des masses en troupeaux effrayés qui se précipitent vers de prétendues solutions qui ne solutionnent jamais rien mais qui permettent au système de donner l'illusion de l'action.
Y participer c'est se rendre complice de cette manipulation.

29 janvier 2024

CONTRE JÉRÔME BAYLE, le faux ami des agriculteur en colère

Jonathan Sturel


28/1/2024 - Avec Jérôme Bayle, nous avons la démonstration de tout ce qu'il ne faut pas faire, à plus forte raison lorsque vous prétendez être à la tête d'un mouvement social et populaire. Et au catalogue des choses à ne pas faire, l'une des premières, peut-être la première est de croire sur parole un homme politique professionnel dont le métier est précisément d'endormir les gens.
De les endormir avec des promesses pendant les campagnes électorales, de les endormir ensuite pendant l'exercice de son mandat pour justifier qu'il n'applique finalement pas les promesses de la campagne. L'homme politique professionnel est moins digne de confiance que le dernier de loubards que vous croiserez dans une ruelle sombre. Je préfère traiter avec Jacques Mesrine plutôt qu'avec un homme politique professionnel.
Jérôme Bayle est un éleveur et je vais lui accorder le bénéfice du doute, c'est-à-dire penser qu'il est plutôt ignorant des codes politiques que complice des hommes politiques. Le bougre n'a eu besoin que de quelques minutes à côté de Gabriel Attal pour décider que le combat était terminé - et il est tellement loin du compte qu'il s'imagine même que le combat est gagné. Pauvre pomme, va !
Il faut dénoncer et détester les briseurs de grève, ceux qui, émus et flattés d'avoir été choisis pour discuter par les hommes en costards, s'imaginent pour cette raison qu'ils ne sont déjà plus tout à fait du parti des gueux qui marchent dans la boue des champs mais qu'ils sont devenus en quelque sorte des «presque décideurs politiques».
Lorsque j'observe l'attitude de Jérôme Bayle, à tous les niveaux je constate qu'il y a des problèmes. Outre le fait d'avoir lâché un combat qui ne faisait que commencer contre trois promesses vaporeuses formulées par un Premier ministre qui n'était là que pour se mettre en scène tout en sachant qu'il est empêché par les traités européens d'agir réellement sur les racines du mal, il a montré, ce M. Bayle, jusque dans son attitude physique, des signes de sa grande fragilité :
D'abord, cette façon de frétiller d'excitation lorsqu'il marche avec le Premier ministre et son cabinet d'hommes endimanchés venus de Paris, cette sorte de petite jubilation presque malsaine qu'il a l'air de ressentir à l'idée d'être « celui avec qui parlent les puissants » et cette sensation qu'il a l'air d'en concevoir d'être quelqu'un d'important nous le rendent assez pitoyable et pathétique.
Ce pauvre homme n'a pas compris qu'il n'était qu'un pion dans le dispositif et que s'il a été choisi pour devenir l'interlocuteur privilégié du gouvernement, ce n'est certainement pas parce qu'il serait un adversaire redoutable mais à l'inverse parce qu'on avait identifié très tôt qu'il était du genre à se blottir facilement en ronronnant dans le creux de la main venue lui tapoter démagogiquement l'épaule devant les caméras.
Leçon politique : si le pouvoir fait de vous son interlocuteur, ce n'est pas bon signe pour vous et cela veut presque certainement dire que le pouvoir sait déjà comment il va vous peser et vous emballer.
Ensuite, outre tout ce que je viens de dire sur Gabriel Attal, il reste que l'homme est le Premier ministre de la France, même si cela nous écorche l'âme. Et porter une casquette à l'envers en présence d'une autorité de cette importance constitue à mon avis une erreur, erreur que je pardonne d'autant moins que celui qui la commet s'imagine pouvoir la faire au nom de sa qualité d'homme du peuple. Or être du peuple n'a jamais voulu dire mépriser les règles élémentaires de la politesse et de la bienséance.
J'aime trop les petites gens pour accepter qu'un pitre qui s'improvise leur représentant s'avance débraillé devant le monde. Lorsque je regarde ce M. Bayle, je ne vois pas un homme du peuple mais un énième sous-produit de la sous-culture moderne où toutes les verticalités sont abolies au point que se présenter devant le Premier ministre avec une casquette à l'envers Dragon Ball Z ne pose aucun problème de conscience. Moi qui suis du peuple des petites gens, j'ai vu depuis toujours mes anciens se découvrir devant des autorités, s'habiller dignement pour sortir y compris lorsqu'il ne s'agissait que d'aller faire une promenade dans un parc. Voyez les photos d'hier, les hommes y sont systématiquement bien tenus même s'ils sont ouvriers ou paysans, exactement comme les dames qu'on ne voyait jamais dans un mariage, devant le maire ou à l'église autrement qu'en habit soigné.
Je formule évidemment le souhait que les agriculteurs non seulement se désolidarisent de ce misérable mais qu'en plus ils se mettent désormais à le prendre pour ce qu'il est : un petit joueur, un ennemi de la cause, un retourné, un médiocre petit agitateur que le pouvoir s'est offert pour moins de trente deniers payés en minutes de temps d'antenne.
La crise agricole est semblable à un cancer ; jusqu'à présent le pouvoir s'imagine le guérir en donnant à boire aux agriculteurs une décoction où dans une eau trouble baignent quelques promesses faciles et trois mesurettes stériles. Dans ce pitoyable spectacle, Jérôme Bayle a accepté d'être l'aide-soignant chargé de porter cette coupe empoisonnée à la bouche de ses confrères pour les achever en s'imaginant les sauver.
Comme à l'époque des Gilets jaunes, le complexe médiatico-politique, pour décrédibiliser le mouvement, fait le choix de mettre en avant des personnages invertébrés, des puceaux de la chose politique et des psychologies fébriles.
Gilles Casanova

Des idiots ou des gens mal intentionnés essaient de nous faire croire qu'un complot mondial dirige la planète, tenu en main par des extraterrestres ou un petit groupe secret qui voudrait s'emparer de la richesse.
Rien n’est plus faux.
Il existe tout simplement des instances politiques, par exemple l'OCDE qui siège à Paris, au château de la Muette et rassemble les pays les plus riches du monde, qui y délèguent chacun un ambassadeur, dans le but de les aider à consolider leur forme d'organisation politique et sociale.
Cela n'a rien d'un complot, l'OCDE, c'est même tout le contraire : c’est parfaitement ouvert, c'est parfaitement public, les documents sont totalement accessibles et publiés intégralement.
Il n'y a aucune raison d'imaginer qu'il y a le moindre secret dans ces organisations qui sont payées avec nos impôts.
Le problème c'est que les médias n'attirent absolument jamais l'attention sur les travaux de ces organisations lorsqu'ils ont un peu d’intérêt.
On ne nous parle de l'OCDE que pour dire que la France a reculé dans tel ou tel classement fait par cette instance mais on ne nous dit pas à quel point elle réfléchit pour inspirer nos gouvernants.
Voici un extrait d'un document public dont je vous donne l'adresse du texte intégral*, et vous allez voir que ça ressemble beaucoup à la politique pratiquée ici, et vous allez voir que c'est sans fard, avec un cynisme absolument hallucinant qu’est écrit ce conseil aux gouvernants contre les peuples.
Il n'y a pas de complot mondial, il y a cependant une alliance des plus riches pour le rester et l'être encore plus.
Et des gouvernants qui, quelle que soit la couleur sous laquelle ils se font élire, quelle que soit la promesse qui peut les conduire à la place où ils se trouvent, sont encouragés à mener la politique qui conduit à ce que quelques individus possèdent plus que la moitié de l'humanité.
Non, ce n'est pas un malheur dont personne ne connaît la cause, ce n'est pas la résultante involontaire de tel ou tel événement, c'est une politique délibérée, c'est un choix.
Lisez vous n'allez pas le regretter…


Maxime Tandonnet


La France unie contre :

Le totalitarisme « vert » (sans lien avec la protection de la nature et de l’environnement)
La destruction systématique de la démocratie parlementaire comme référendaire
La banalisation de l’autocratie impuissante
Le mépris des gens, le mépris du peuple
Le grand naufrage de la politique dans l’esbroufe narcissique
L’obscurantisme bureaucratique sous couvert « d’Europe »
Marc Amblard

RÉPUBLIQUE ET DICTATURES

Gabriel Nerciat

Pendant plus d'un demi-siècle (depuis le massacre du Champ-de-Mars de juillet 1791, supervisé par le dégoûtant marquis de La Fayette, jusqu'aux sanglantes journées de juin 1848 où le si "républicain" général Cavaignac expédia dans la fosse commune en l'espace de trois jours plusieurs milliers d'ouvriers parisiens), les élites libérales françaises adeptes des théories approximatives du baron de Montesquieu n'eurent de cesse de s'opposer au suffrage universel afin d'être en mesure d'exercer seules, dans une relative irresponsabilité politique, la totalité du pouvoir exécutif et législatif, source de la souveraineté de la Nation.
Mais au bout du compte, elles durent capituler.
Le suffrage universel s'imposa, de même que le principe de la responsabilité des gouvernements devant le Parlement élu (ce que Montesquieu aurait jugé, comme ses disciples américains George Washington ou Alexandre Hamilton, tout à fait inacceptable).
Entre 1958 et 1962, Charles de Gaulle en rajouta une couche, si l'on peut dire, se souvenant de quel côté avaient été les notables orléanistes en 1940 et les gandins libéraux ou démocrates-chrétiens du MRP en 1946 : il leur imposa sans ménagement l'usage constitutionnel du référendum et l'extension du suffrage universel direct à l'élection du président de la République. S'il en avait eu le temps, il se serait aussi payé le Sénat.
Les libéraux ont accusé le coup, mais ils ont fini par trouver la parade, en combinant deux pouvoirs qu'ils espéraient à vocation dictatoriale, car institutionnellement indépendants de toute forme d'exercice du suffrage universel ou de contrôle politique : l'Union européenne de Jean Monnet et Jacques Delors d'une part, et le Conseil constitutionnel de René Cassin et Gaston Palewski d'autre part.
Force est de reconnaître, cinquante ans plus tard, qu'ils ont réussi leur coup.
Dès lors, deux questions se posent :
1) Une dictature qui ne verse pas le sang est-elle plus amendable ou acceptable qu'une autre ?
2) Est-il légitime d'user envers la dictature des juges constitutionnels et des commissaires européens de la même violence insurrectionnelle qu'envers des tyrannies classiques, militaires, claniques ou à parti unique ?
Pour ma part, je n'hésite pas à répondre non à la première question et oui à la seconde.
Mais quelles que soient les réponses qu'on fait, je reste de plus en plus persuadé que ces deux questions seront celles à propos desquelles se jouera, chaotiquement, le destin de la nation dans la décennie qui vient.
P.S : "Méfiez-vous des juges : ils ont eu la peau de la Monarchie, ils peuvent avoir celle de la République." (François Mitterrand à Michel Rocard en 1990)

Agriculteurs en colère : une colère pour rien ?

H16

29/1/2024 - La scénographie est efficace, les cascades réglées au millimètre, la musique et les effets sonores parfaitement synchronisés avec les gesticulations : tout y est, le mouvement paysan peut passer sur BFMTV, et les caméras peuvent suivre le frétillant nouveau Premier Ministre résoudre avec brio sa première crise.


Tout a pourtant commencé d’une façon qu’on pourrait qualifier sans rire de bio d’organique : des agriculteurs, ployant sous le poids des normes, des contraintes et des obligations légales que leurs exploitations subissent, finissent par protester contre la fiscalisation des carburants qui fait s’évaporer les maigres marges qu’ils parvenaient à conserver jusqu’à présent.

Plusieurs semaines s’écoulent pendant lesquelles on peut observer deux phénomènes intéressants : d’une part, le mouvement gagne progressivement en ampleur en partant du Sud-Ouest de la France, aidé en cela par les réseaux sociaux ; d’autre part, les médias se montrent fort timides, relatant de façon vague et discrète les actions de blocage en cours. Plaisante bizarrerie : aucune action de maintien de l’ordre n’a lieu et les agriculteurs échappent jusqu’alors aux tirs de LBD et autres charges de CRS.

Et puis, rapidement, en l’espace de quelques jours, tout se met en place : le gouvernement, soudain sorti de sa léthargie, semble s’intéresser aux revendications agricoles ; rapidement, une tête élue par personne – Jérôme Bayle – semble apparaître pour fédérer les meneurs de ces troubles paysans qui agitent le pays ; les syndicats fleurissent aux micros commodément tendus par toutes les chaînes d’information continue ; des députés, des politiciens, des ministres harpent sur la nécessité vitale des fiers agriculteurs pour maintenir nos beaux paysages, nos belles traditions, nos bons produits et nos belles ressources vivrières. Et alors que les blocages se multiplient, que certaines actions paysannes se font plus violentes, les CRS ne rentrent toujours pas dans la danse.

Des négociations sont courtoisement entamées. Les paysans ne cèderont pas, expliquent-ils : il y a trop de contraintes délirantes ; l’écologie, ça va bien deux minutes, mais le déluge normatif que les Gaïatollah ont provoqués les empêchent de travailler et de gagner décemment leur vie ; la transition écologique se traduit littéralement par des faillites et des suicides et ce qui a été observé en Allemagne, aux Pays-Bas, en Pologne s’observe aussi en France…


Pourtant directement responsables de la situation en ayant pourri toutes les administrations, toutes les politiques avec leurs idées catastrophiques, les écolos se défaussent partout où ils le peuvent : “nous ne sommes pas au pouvoir, nous n’avons rien fait et nous sommes pour la Nature et avec les agriculteurs” (ceux-là même qu’ils accusent pourtant de ruiner la terre, l’environnement et la santé des gens).

Et alors que la tension monte, qu’on craint même le pire lorsqu’un triplet d’OQTF vient blesser un agriculteur, tuer sa femme et sa fille sur un barrage d’autoroute, les négociations avancent et, à la faveur d’un vendredi bien troussé et d’un Premier ministre en tournée communicationnelle entre un tracteur et une balle de foin, voilà que déboule un accord et que, bientôt, les agriculteurs et le gouvernement se féliciteront enfin d’une paix retrouvée.

Ah, que voilà belle victoire pour le nouveau et jeune Premier ministre qui, ainsi, montre d’évidentes capacités à gérer les conflits sociaux et les résoudre prestement ! Ah, que voilà belle victoire pour Jérôme Bayle, l’agriculteur qui s’est ainsi mis en avant et qui va pouvoir repartir, fier d’avoir contribué à l’amélioration des conditions de vie de ses collègues !

Et tant pis si, finalement, les autres agriculteurs comprennent vite que tout ceci est un théâtre grotesque, que les mesurettes ainsi “gagnées” ne sont que des bricolages marginaux qui ne résoudront rien aux problèmes profonds de l’agriculture française…


En réalité, tout se déroule comme prévu, c’est-à-dire très mal.

Le déclassement de l’agriculture française était garanti tant le délire normatif français perfuse dans toutes les administrations, toutes les politiques, toutes les lois mises en place ; la concurrence avec les autres pays européens, déjà peu égale, est féroce mais elle tourne au tragique avec le reste du monde qui n’a cure des boulets législatifs que la France (et la France seule) s’attache aux pieds. S’y ajoutent les délires maintenant hystériques d’écologie destructrice (“farm to fork”, l’ARENH – véritable honte énergétique, taxes à gogos, etc.) qui transforment des questions épineuses en véritables obus à sous-munitions.

Il est évidemment hors de question d’abaisser nos contraintes pour les aligner avec nos voisins. Logiquement, le gouvernement, comprenant très bien que les agriculteurs ont la faveur de l’opinion publique – comme du reste au début des manifestations de boulangers, de marins-pêcheurs, des Gilets jaunes, des Bonnets rouges, etc. – déploie donc les mêmes procédés et les mêmes artifices pour dégonfler le conflit.

D’une part, en utilisant une figure emblématique du mouvement, il se dégotte une voix et un visage avec lequel faire semblant de négocier. Une personne seule est facile à acheter, à faire plier, à amadouer ou persuader.

D’autre part, on essoufflera le mouvement par infiltration de syndicats et de militants aux revendications de plus en plus lunaires, tout en accroissant progressivement la violence et les destructions arbitraires (préférablement débiles) de biens privés. Il est ainsi aisé de retourner l’opinion publique, et de caricaturer les demandes en les réduisant à réclamer encore plus de subventions pour eux-mêmes et de taxes pour les autres.

Le gauchisme le plus crasse est venu à bout de tous les mouvements populaires récents, celui-ci a donc très peu de chance d’y échapper.

Il va bien sûr de soi que ce ne sont pas les petits aménagements, les subventions et les chèques tracteur (ou je ne sais quelle idée du même acabit) qui résoudront les problèmes des agriculteurs : la régulation délirante, la suradministration et la paperasserie continueront de croître ; l’appauvrissement continuera donc des petits exploitants, explicitement voulue par le pouvoir afin de concentrer le secteur agricole dans les mains de quelques gros industriels bien en cour. Rien ne devra remettre en cause la connivence entre Big Farm et le pouvoir en place.

Dès lors, il est fort peu probable qu’il sortira quelque chose de positif de ce mouvement : les paysans vont rapidement se retrouver coincés entre des messages de plus en plus confus et collectivistes voire marxistes, une opinion publique défavorable et un gouvernement qui aura beau jeu, alors, de se montrer ferme avec ce qui apparaîtra comme des débordements déraisonnables.

On pourrait imaginer les paysans, parvenant à se débarrasser de leurs syndicats pourris jusqu’à l’os et de la racaille gauchiste qui va gangrener leurs rangs. On pourrait les imaginer qui comprennent que leur ennemi n’est ni le peuple, ni les distributeurs ou les industriels, mais l’État qui ponctionne, régule et taxe partout et ne sert plus à rien. On pourrait les imaginer se retourner contre les vrais responsables de leur situation (administrations, élus, gouvernement), et leur imposer ce retour à la raison par l’usage de la force, qui seule fonctionne contre les psychopathes, les pervers et les corrompus. Mais on avouera que ça demande un effort d’imagination vraiment très fort.

C’est pour cela que ce pays est foutu.


28 janvier 2024

Jubilatoire !

Eric Vial

Le dernier ouvrage du philosophe Ghislain Benhessa, « Le référendum impossible, comment faire taire le peuple » est absolument jubilatoire. C’est l’histoire d’un hold-up : celui de la souveraineté du peuple français et de la démocratie directe.
L’enseignant de l’Université de Strasbourg décrit un à un les mécanismes qui ont conduit au vol de cette souveraineté et au schisme qui en résulte entre le peuple et ses élites.
Le désintérêt pour la chose publique est désormais tellement profond que « 60% des Français disent comprendre, sans les cautionner, les comportements violents à l’égard des députés et de leurs collaborateurs » ; « 40% des Européens estiment que voter ne sert à rien ».
Si les faits n’étaient pas si graves, l’ouvrage serait drôle, « voter bien ou ne pas voter ». Il est parsemé d’anecdotes historiques et de renoncements intellectuels qui ne visent qu’à la création et la préservation d’une caste de privilégiés : les élus.
Le constat est forcément amer pour notre République. De la Première Constitution des Révolutionnaires qui s’appuyait sur la philosophie des Lumières à aujourd’hui, où en sommes nous ?
De l’Abbé Sieyès qui proclamait que les représentants du peuple ne devaient « jamais être nuisibles à ses commettants » aux multiples passages en force par le 49.3, où en sommes-nous ?
De la volonté des constituants de la Vème République qui considéraient « qu’en période de tumulte, le dernier mot doit revenir au peuple dont la souveraineté rend la consultation obligatoire » à la « trahison du Traité de Lisbonne » alors que les Français avaient dit « non » à l’Europe par référendum en 2005, où en sommes-nous ?
Bref, le peuple considéré comme ignorant pour lui-même des affaires qui le concernent, est cadenassé, bâillonné, méprisé. Il n’a plus son mot à dire. « Le mal se loge dans le gouffre qui sépare le peuple de la décision prise par ses représentants. »
De l’Europe au Conseil Constitutionnel, à l’Assemblée Nationale en passant par l’Élysée, Ghislain Benhessa arpente comme un fin limier tous les lieux du détricotage de « la souveraineté par le peuple et pour le peuple ».
Le docteur en droit ne donne pas les solutions pour se sortir de ce marasme démocratique, mais il met très clairement des mots sur des maux, pointant les incapacités des différents présidents de la République après de Gaulle, à « prendre leur responsabilité » lorsque la souveraineté populaire s’exprime.
Benhessa conclut cette démonstration éloquente par : « qu’on ne s’y trompe pas, le placement sous tutelle du référendum va de pair avec la mise à mort du destinataire de la question : le peuple ».
« Le Référendum impossible » aux éditions de l’Artilleur est à lire absolument.

27 janvier 2024

Incendies, destructions... Pourquoi Darmanin laisse faire les agriculteurs

Reporterre

Action d'agriculteurs à Perpignan le 22 janvier 2024. Le ministre de l'Intérieur refuse de condamner les violences. - © AFP / Lionel Pedraza / Hans Lucas

Alors que les agriculteurs multiplient les actions destructrices, l’impunité totale dont jouit la FNSEA tranche avec la brutalité de la répression contre les écologistes, les quartiers populaires ou les Gilets jaunes.

On connaissait le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, martial et autoritaire, gonflant les muscles à chaque mouvement social. On l’a découvert jeudi 25 janvier sur TF1 empathique et laxiste devant la mobilisation des agriculteurs. « On ne répond pas à la souffrance en envoyant des CRS », a-t-il affirmé dans un élan de lucidité. Refusant de condamner les violences, le ministre a assumé de laisser faire « à la demande du président et du Premier ministre ». « Les agriculteurs travaillent (...), ce sont des patriotes », a-t-il ajouté. « S’ils respectent les règles de la République, il n’y a aucune raison de faire intervenir les policiers et les gendarmes. »

Cette stratégie du maintien de l’ordre et l’impunité dont jouissent la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) et la Coordination rurale interroge. La tolérance soudaine du pouvoir tranche avec la brutalité avec laquelle le gouvernement a réprimé ces dernières années les Gilets jaunes, les syndicalistes opposés à la réforme des retraites ainsi que les quartiers populaires. Elle contraste aussi avec ses diatribes contre les « écoterroristes ».
Routes bloquées, arbres abattus

Depuis plus d’une semaine, des autoroutes et des nationales ont été bloquées dans tout le pays. Des péages ont été ouverts de force, des barrières démontées, des caméras et des radars ont été mis hors service. Des arbres ont été abattus et tronçonnés le long de l’autoroute A9 près de Nîmes pour stopper les véhicules. « Les blocages ont lieu et il n’est pas question de venir empêcher cette expression de revendication », a déclaré la nouvelle porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot, à l’issue du Conseil des ministres, mercredi 24 janvier.


Six arbres tronçonnés : les agriculteurs de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs s’en sont pris, à Saintes (Charente-Maritime) à la Fédération de pêche. Celle-ci dénonce les effets délétères de l’irrigation sur les cours d’eau. X / EPTB

Une réaction bien différente de celle adoptée par le gouvernement à l’égard de Dernière rénovation, qui avait, lui aussi, bloqué des routes. Bilan pour ce collectif qui a récemment tiré sa révérence : trente-deux procès passés ou à venir. On se rappelle aussi le sort réservé aux militants d’Extinction Rebellion qui avaient bloqué le pont de Sully à Paris en 2019 et qui avait été noyés dans les nuages de gaz lacrymogène.

Les blocages des grands axes ne sont pas la seule manifestation de la colère du monde agricole. Des camions qui importent des produits étrangers ont été dévalisés et vidés. Un acte symbolique pour dénoncer les traités de libre-échange vilipendés par la profession. L’accès à la centrale nucléaire de Golfech a été bloqué. Le dépôt pétrolier de Lorient aussi. Des enseignes de grande distribution ont été aspergées de lisier et ont dû fermer. Le parking d’un supermarché E.Leclerc a été retourné dans la nuit à Clermont-l’Hérault. À Toulouse, ce ne sont pas moins de cent remorques de fumier et de déchets qui ont été déversées. À Agen, des agriculteurs ont pendu un sanglier mort à un arbre juste devant les locaux de l’Inspection du travail. Ils ont épandu des tripes devant la préfecture et allumé un grand feu qui a léché les murs.
Destruction de bâtiments publics

Certains vont encore plus loin en détruisant des bâtiments publics. À Carcassonne, le bâtiment de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) a été soufflé par une explosion, revendiquée par le Comité d’action viticole. À Narbonne, un bâtiment de la Mutualité sociale agricole a été incendié.

Les responsables de ces actes vont-ils être poursuivis en justice comme d’autres paysans en colère, à l’instar de Daniel, membre de la Confédération paysanne du Tarn ? En mai 2023, il a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour avoir alimenté un simple feu de bois devant le portail de la préfecture d’Albi en mars 2023 à l’occasion d’une manifestation contre la loi sur les retraites. « J’ai été interpellé à 6 heures du matin à mon domicile, menotté devant les enfants et mis en garde à vue trente-neuf heures. C’est déjà une sanction alors que je n’avais pas encore été jugé. Pourquoi être ainsi humilié ? »

Daniel est loin d’être le seul paysan à subir les foudres de la justice à cause de son militantisme. Le 17 janvier dernier, de lourdes peines ont été prononcées à l’encontre d’activistes antibassines, incluant des syndicalistes de la Confédération paysanne. « Quand nous allons défendre un bien commun en marchant dans des champs avec des familles, on se retrouve réprimés dans la violence et on finit au tribunal », déplore Amandine Pacault, porte-parole de la Confédération paysanne des Deux-Sèvres.

Même quand l’action reste symbolique, la sanction est sévère. Le 6 novembre dernier, sept activistes de Greenpeace ont été interpellés, placés en garde à vue durant quarante-huit heures. Leur tort : avoir accroché une banderole sur la façade du ministère de l’Écologie pour dénoncer la « trahison écologique » du gouvernement.

« C’est quand même étonnant de voir que, dans notre pays, quand on défend l’intérêt général, on est immédiatement sanctionné et quand on défend des intérêts corporatistes – qui sont légitimes aujourd’hui – on n’a pas les mêmes réponses que la FNSEA », a déclaré Yannick Jadot, sénateur écologiste. « On aimerait bénéficier de la même indulgence et pouvoir exprimer notre colère sans se prendre des coups de matraque, sans être gazés et sans finir en procès », dit Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac.


Après leur action menée le 6 novembre devant le ministère pour dénoncer la « trahison écologique » du gouvernement, sept personnes ont été interpellées, placées en garde à vue durant quarante-huit heures et déférées au tribunal de Paris. © Mathieu Génon / Reporterre

Les convois de tracteurs ont pu se frayer un chemin jusqu’aux préfectures et aux bâtiments de l’administration au cœur des centres-villes sans rencontrer de difficulté, et sous le regard amorphe des forces de l’ordre. Parfois, elles escortaient même le cortège et les conduisaient droit sur leur cible, comme à Agen.

Dans ses consignes aux préfets, Gérald Darmanin appelait à « une grande modération des forces de l’ordre ». « C’est en dernier recours que les effectifs de maintien de l’ordre déployés aux abords de bâtiments publics seront autorisés à intervenir, et dans le seul cas où l’intégrité des personnes serait menacée ou les bâtiments exposés à de graves dégradations. »

Une consigne qui, là encore, contraste avec le sort réservé aux militants du mouvement écologique et social. En novembre 2022, le garde des sceaux Éric Dupond-Moretti appelait à « une réponse pénale systématique et rapide » contre les manifestants opposés aux mégabassines. En juin 2023, la circulaire diffusée après les révoltes consécutives à la mort de Nahel, demandait une réponse judiciaire « rapide, ferme et systématique ».
Une proximité entre responsables agricoles et autorités

Pour le sociologue Bertrand Hervieu, spécialiste des mondes agricoles, cette indulgence s’explique par « les grands rapports de proximité entre les responsables agricoles et les autorités, les maires et les préfets », dit-il à France info. « C’est l’inverse des Gilets jaunes, qui n’avaient pas de leaders. Il y a peu de professions qui ont une relation quasi quotidienne avec le gouvernement, d’abord avec le ministre de l’Agriculture, mais aussi avec le Premier ministre. Il y a donc une proximité avec l’État ». Une collusion dénoncée par Julien Le Guet, le porte-parole de Bassines non merci : « Il y a des représentants de la FNSEA qui vont à la préfecture pour organiser les actions. C’est comme cela qu’ils arrivent à être escortés sur certains lieux. Si ce n’était pas validé, il y aurait des interventions des forces de l’ordre ».

Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, est à la tête d’une grosse exploitation de céréales et président du groupe agroalimentaire international Avril. © AFP / Arnaud Finistre

Les agriculteurs jouissent aussi d’un fort capital sympathie auprès de la population. Selon un récent sondage, neuf Français interrogés sur dix soutiennent leur mouvement. « Taper sur ceux qui nourrissent les Françaises et les Français, ce n’est pas possible. D’autant qu’ils ont les moyens de bloquer la chaîne alimentaire dans un contexte d’inflation », explique Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac.

Sans compter également la puissance de frappe des membres de la FNSEA. « Ils ont des moyens matériels bien plus important que les militants écologistes. Des tracteurs ou des tonnes de fumiers pour bloquer ou dégrader. Les écolos eux ont juste leurs bras levés et quelques jets de peinture », poursuit Youlie Yamamoto. Cela fait près de soixante ans que la FNSEA multiplie les destructions de biens publics, blocages, opérations coups de poing, menaces contre des militants écologistes et des élus comme l’ont rappelé les journalistes de Basta. Cela lui a permis d’imposer une agriculture qui supprime des paysans, détruit les sols et la biodiversité.

Radu Portocala

Pourquoi ont-ils si peur des mots ? Pourquoi ont-ils besoin de les contourner en inventant des périphrases souvent stupides ? Pourquoi cette permanente prudence de langage, comme si les mots les exposaient à des risques épouvantables ?
On n’ose pas parler d’uniforme à l’école. Journalistes, ministres, premier ministre, président - tout le monde l’évite soigneusement. Et tout le monde a adopté l’ersatz inventé par quelque bureaucrate au courant des finesses de la langue de substitution : tenue unique.
Le mot uniforme vrillait leurs délicates oreilles progressistes. C’est certainement un mot fasciste, discriminatoire, rétrograde. Il n’existait peut-être même pas avant l’apparition du Font National. Il sent le soufre. Le diable s’y cache sournoisement.
Tenue unique sonne tellement mieux. Une formule inclusive. La paix sociale, la joie de vivre, la révolution avec des fleurs. Comme quand ils ont remplacé balayeur par technicien de surface. Voilà qui valorise le pauvre type.
« Maman, as-tu lavé ma tenue unique ? » demandera l’écolier libéré de l’emprise de l’extrême-droite. Les imbéciles ont le grand avantage d’arriver parfois à rendre la vie joyeuse.

Cette FNSEA pro-Macron…

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


27/1/2024 - Le problème des agriculteurs ne se réglera pas comme le laisse entendre la FNSEA, par les mesures d’accompagnement financières et le versement des subventions prévues par la PAC. C’est un dû, et ils doivent percevoir cet argent, mais ce n’est qu’une piètre bouteille d’oxygène. Ils ne sont pas là pour obtenir des aides, des allocations, pour compenser les contraintes et normes qui les étouffent. C’est la logique de la collectivisation de la société, telle que prônée par l’UE, elle ne mène à terme qu’à leur disparition. Ils veulent pouvoir travailler normalement et vivre de leurs exploitations sans être des assistés. Du côté de Macron, on sent bien qu’il veut faire avec l’agriculture, comme avec le reste, la noyer dans une obligation aux libres échanges internationaux et la dépendance de l’étranger. En clair, il veut liquider l’auto-suffisance alimentaire, pilier du gaullisme. La FNSEA sait tout cela parfaitement, mais refuse de pointer le responsable de cette catastrophe : l’Europe. Normal, elle soutient cette organisation depuis des lustres, l’adore au point d’en avoir fait l’apologie lors du second tour des élections présidentielles de 2022, en appelant à voter Macron. Ce syndicat n’est pas fiable. C’est même le cheval de Troie de la Macronie. Comment la base peut-elle faire confiance à Arnaud Rousseau, son patron. Son CV en dit long sur ce qu’il représente et qui il défend.

Il n’est pas agriculteur, il est aux commandes dans une quinzaine de grosses entreprises, dont la multinationale Avril, 9 milliards de chiffre d’affaires, obtenus en augmentant sa marge sur le dos des agriculteurs, il est l’administrateur de Saipol, leader français dans la transformation de l’huile végétale, il est le président de Sofipretol, une société financière qui endette les agriculteurs. Cet homme a fait une école de commerce, ce n’est pas un agriculteur, simplement un spéculateur financier qui bénéficiera lui, des nouvelles mesures, mais pas le paysan lambda. Vous comprenez pourquoi il ne dénoncera jamais les vraies causes, les normes draconiennes, les taxes en tous genres, les contraintes imposées par une réglementation européenne qui s’échine à passer des contrats absurdes avec l’Amérique du Sud, la Nouvelle-Zélande, bref, le reste du monde, pour permettre aux produits agricoles de ces pays, non soumis aux mêmes réglementations, d’inonder notre marché intérieur.

La seule solution pérenne pour nos agriculteurs c’est l’abandon de la soumission aux injonctions de l’UE. Il est vital pour notre pays de retrouver sa souveraineté alimentaire, n’en déplaise aux bobos écolos, Rousseau ou Jadot, qui ne voient en eux que les sacrifiés obligés, pour une transition écologique réussie. Ils ne considèrent nos paysans que comme des culs-terreux, responsables de tous les maux, pollueurs et barbares, utilisant sans compassion, la vie des animaux, ou l’utilisation des terres à des seules fins mercantiles. Cette transformation énergétique n’est qu’une fable inventée par les adorateurs de Davos, pour servir les intérêts de puissances financières étrangères. Attal affiche déjà toute l’impuissance liée à sa soumission à Bruxelles, en proposant de recevoir doléances et solutions envisagées pour réduire les contraintes administratives. Totalement désorienté, il joue la montre, pratique le verbiage fumeux, sachant pertinemment, du moins on l’espère, que le problème ne vient pas que d’une succession de formulaires à remplir, mais bien des accords internationaux destinés à inonder nos marchés de produits étrangers. Bref, une mort savamment orchestrée sous couvert de nécessité climatique et de sécurité alimentaire. Autre baliverne, comme si nos productions n’étaient pas depuis longtemps suffisamment suivies et surveillées par les exploitants eux-mêmes, conscients que la qualité est gage de débouchés.

Si un syndicat ne doit rien négocier pour l’ensemble de la paysannerie française, c’est bien la FNSEA, qui ne traitera que pour les spéculateurs, déguisés en travailleurs de la terre. Nos agriculteurs doivent se défendre seuls, faire valoir qu’ils sont le fer de lance d’un progrès en devenir pour peu qu’on leur redonne la liberté de travailler et de produire sans les harceler de contrôles et de normes, aussi contraignantes qu’absurdes, sans les trahir en laissant des marchandises à bas coût leur imposer une concurrence déloyale, puisque exonérées des mêmes contraintes techniques et qualitatives. L’agriculture est notre pétrole vert qui peut, par son dynamisme, relancer des pans entiers de nos industries. Nous ne pouvons sacrifier un tel atout pour faire plaisir à quelques illuminés, bien souvent étrangers. En suivant les seules demandes de la FNSEA, aucune chance de construire un avenir serein. Le versement des aides ne compensera jamais l’impossibilité chronique de vendre les produits nationaux soumis à la concurrence organisée, faussée, donc perverse. L’arrêt de la soumission à l’Europe et ses directives contraires à l’intérêt de nos agriculteurs sont nécessaires.

Il y a des chances que le prince président fasse semblant d’accéder à une partie des revendications, il ne fera en réalité aucune concession, payer les subventions non perçues n’est pas un exploit. Mais il n’ira jamais contre Bruxelles et sans ce préalable, l’avenir n’existe pas pour nos agriculteurs. Ils l’ont compris. Ils ont surtout compris que Macron était un menteur professionnel. Ils le constatent sur la santé, il a continué à supprimer des lits, au point que les urgences dans de nombreuses villes, sont fermées la nuit. La culpabilisation des malades qui viennent saturer les hôpitaux est abjecte, comment ne pas engorger les services quand ceux-ci sont vidés des personnels et des moyens ? Il ment sur l’énergie en se gargarisant de produire une électricité la moins chère d’Europe tout en la rachetant à prix d’or après l’avoir bradée. Il a aussi trompé les Français sur l’armée, en vidant ses stocks au profit de l’Ukraine et en étant incapable de remettre en état le matériel existant, concédant une disponibilité des moyens lamentables. Il fabule sur l’école et le niveau des élèves, qu’il entend relever avec des cours de théâtres et l’art des pratiques sexuelles, en lieu et place de celles de la grammaire et du calcul.

Toute initiative de sa part concernant l’avenir de notre agriculture ne sera que cautère sur jambe de bois, que sournoise manipulation pour tuer un mouvement qui pourrait bien réveiller le reste de la société. Peut-être, on peut rêver, que nous assistons là au début de la grande bataille pour la reconquête de notre souveraineté nationale et contre l’hégémonie de l’Europe. Qui sait, à force de colère et indignation, de mouvements sociaux à répétition, sortira dans le grand public, la prise de conscience d’une grande Europe dirigée contre les intérêts des peuples et des nations.

26 janvier 2024

Pour en finir une bonne fois pour toutes avec les promotions

H16

26/1/2024 – Malgré les exhortations de Bruno Le Maire, l’inflation continue de se faire sentir : le panier de la ménagère (ou plutôt, son caddie de supermarché) n’en finit pas de coûter toujours plus cher, avec une augmentation de plus de 20% en deux ans comme l’a récemment noté Le Parisien.

Au premier abord, on pourrait croire que cette situation constitue un vrai défi pour le gouvernement : des denrées plus chères, des Français qui tirent la langue devant les prix, des impôts qui augmentent, des taxes qui font mal, tout semble réuni pour qu’une grogne sociale s’installe durablement.

Mais comme on pouvait s’y attendre de la part d’un gouvernement particulièrement affûté dont le ministre de l’Économie, en place depuis plus de six ans maintenant, nous a amplement prouvé ses capacités, tout a déjà été prévu. Oui, rassurez-vous : contre ces hausses de prix, contre cette inflation qui galope, des mécanismes ont été mis en place et seront bientôt puissamment activés. La loi est prête et, comme le tigre sur les cacahuètes apéritives, va bondir pour protéger comme jamais le consommateur.


Cette loi, c’est la loi Egalim 3, dont les précédents avatars avaient nourri ces colonnes où, dans quelques billets consternés, on apprenait que cette législation mal boutiquée déclenchait une série d’effets de bords aussi indésirables que prévisibles que toute la députaillerie s’était pourtant précipitée pour voter goulûment.

Ainsi, grâce à cette loi débile, les prix de certaines denrées augmentèrent (de 1 à 10%), les consommateurs en firent les frais et les producteurs (au premier rang desquels les agriculteurs dont la loi était censée améliorer le sort) ne virent pas la couleur de ces augmentations de prix. Des entreprises, dont le modèle d’affaires se basait quasi-intégralement sur des ventes promotionnelles dorénavant interdites, se retrouvèrent dans des difficultés suffisantes au point de devoir licencier. Si l’on ajoute les gains dodus engrangés par les distributeurs (comme prévu mais contre toute attente du législateur décidément bien stupide) et les conclusions sénatoriales qui montrèrent que cette loi ne satisfaisait absolument personne (sauf l’État), on aboutit à la conclusion d’un désastre aussi total que prévisible.

Eh oui : la loi Egalim a été un ratage intégral, comme très souvent en République du Bisounoursland lorsque le pays, piloté par une bande d’idéologues incompétents, refuse de se plier à ses injonctions paradoxales mais s’en tient à la dure réalité, au crépi duquel les fesses des citoyens et de leurs politiciens ne cessent de se frotter.

Mais ce frottement n’est pourtant pas assez fort puisque, même devant le désastre, on se rappelle que le député Descrozaille avait tout fait pour prolonger cette loi débile. Et comme prévu, à partir du 1er Mars prochain, cette loi entre en application et interdira de fait les réductions de plus de 34% sur les articles d’hygiène, d’entretien et de beauté. De façon logique (et à l’opposé de ce que cette loi cherchait donc à obtenir), les enseignes multiplient donc les promotions avant la date fatidique : voilà que certaines enseignes affichent des -50% à -80% sur certains prix afin d’écouler leurs stocks avant que ce genre de remises soit définitivement enterré.


Autrement dit, à partir de Mars, on peut s’attendre à de nouveaux effets délétères : d’une part, les prix de ces rayons vont connaître une hausse notable puisque les réductions et autres remises n’y seront plus possibles. D’autre part et comme l’indiquent de nombreux témoignages, les ventes vont en prendre un coup puisque beaucoup de Français comptaient sur ces remises pour pouvoir payer ces achats : beaucoup ne peuvent se permettre ces produits que lorsqu’ils sont à prix très réduits, ce que cette loi va courageusement interdire.

Et puis, autant il est difficile de moduler à la baisse la consommation de nourriture (que cette loi inique touche aussi et depuis plus longtemps du reste), autant s’abstenir de produits d’hygiène semble plus simple lorsque la conjoncture devient vraiment délicate.

Pour rappel, cette loi fut à l’époque (il y a un an) pensée pour aider les industriels du secteur dans leurs négociations avec la grande distribution. On sent poindre un nouvel échec retentissant avec une grande distribution qui s’alignera sur des prix plus élevés, des ventes qui tomberont, des consommateurs moins heureux et des industriels dont le bilan risque clairement d’être négatif.

Décidément, l’erreur est humaine, mais il faut l’acharnement de députés et tout l’appareil d’État pour transformer l’erreur en catastrophe industrielle.


Petit à petit, de secteur en secteur, chaque produit rentre dans le rang c’est-à-dire celui d’un prix quasiment piloté par l’État avec des lois et des taxes qui garantissent un plancher, de plus en plus élevé, et une inflation qui garantit que le plafond ne sera jamais atteint. En noyant ainsi le marché avec des lois de plus en plus complexes, en intervenant de plus en plus ouvertement entre producteur, distributeur et consommateur, l’État essaye de camoufler une inflation dont, on doit le rappeler, il est l’unique et entier responsable (le quoi qu’il en coûte n’est pas sorti des étables à licornes de la République mais bien des délires humides de Macron et sa clique).

Et ce faisant, l’État provoque des distorsions de plus en plus importantes de prix.

Or, son bilan est déjà désastreux.

Dans l’immobilier, les empilements de lois régulant ce marché (depuis l’ultra-favoritisme des locataires en passant par les DPE de plus en plus bidons) ont abouti à son véritable verrouillage. La tension y est maintenant maximale, avec un nombre croissant de logements non loués et, en même temps, un nombre croissant de mal logés ou de SDF.


Dans l’alimentation, l’hygiène, les médicaments, l’énergie, les empilements législatifs, les taxes et les contraintes légales comparables aboutissent – à la surprise générale de la députaillerie toujours aussi inculte en économie – aux mêmes effets délétères avec, progressivement, l’apparition de pénuries et de Français modestes qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts, du marché noir et des contournements de ces lois de chaque partie intéressé (producteur, distributeur, consommateur).

Ce constat aurait largement dû imposer une claque de réalité aux tâcherons sans tête qui pondent actuellement de la loi comme des saucisses industrielles.

Mais non ! On continue donc de plus belle vers un contrôle des prix total avec la garantie d’un succès retentissant.


mélimélo

Quand je pense qu'avant, je croyais que Trump était un fou dangereux. Je croyais aussi que les démocrates étaient plus modérés. J'étais manipulée par les médias et je l'ignorais.
Véronique Faucheux


⬦ Le ministre de l'Intérieur de Macron nous dit qu'on ne peut pas envoyer les CRS contre des gens qui souffrent.
Et les Gilets jaunes ?
Gilles Casanova

⬦ [JO 2024] Tout est fait pour que le maximum de Parisiens désertent la ville. On annonce une grande fête populaire, mais sans le peuple.
Gastel Etzwane

⬦ Dans un monde de fous on médicamente les hommes sains.
Lhyn Sedrin

⬦ Il faut aussi que le crime d'improbité envers l'État chez les hommes publics soit effectivement puni plus sévèrement que le vol à main armée.
Simone Weil

⬦ À quoi servent les idéologies ?
À apprendre aux êtres humains à ne plus y croire et à cesser d'acquiescer naïvement à tout ce qu'on leur raconte.
Ce qui prend, pour chacune ou chacun, plus ou moins de temps...
Yann Thibaud

⬦ La Caverne de Platon en 2023 :
1. On leur dit que la TV désinforme
2. Ils allument la TV pour voir si c'est vrai
3. Ils reviennent en criant au complotisme car la TV n'en a pas parlé.
4. Ça commence à devenir compliqué de les faire sortir du médiavers quand même.
Alexis Haupt

⬦ Il y a des gens qui disent avoir L'ESPRIT OUVERT et c'est sûrement vrai.
Tellement ouvert que le cerveau est parti se promener...
Véronique Faucheux

⬦ Demain, la gauche et les syndicats bobo vont défiler pour une immigration sans frein, afin de faire baisser les salaires des moins qualifiés.
Encore bravo.
Gilles Casanova

⬦ Je ne vois pas pourquoi il nous faudrait détester le peuple russe et le considérer comme un ennemi, alors même que nous avons vocation à coopérer avec lui et plus généralement à vivre en paix avec l'ensemble des peuples du monde.
Yann Thibaud

⬦ Mettre du marbre aux cochons ne rend pas les lieux plus propres.
La crasse et la bêtise humaine me fatiguent.
Lhyn Sedrin

⬦ Quand la police ne m'a pas laissé voir mon père isolé et sortant d'une lourde opération du poumon ou quand un vigile n'a pas voulu que je rentre aux urgences sans pass pour soutenir ma compagne, je n'ai pas eu la sensation de vivre une pandémie mais un épisode de Black Mirror.
Alexis Haupt

⬦ Il est primordial, et même vital, que vous conserviez toujours votre esprit critique et votre indépendance d'esprit. Que vous ayez raison en dépit du bon sens ou tort sans le savoir, ne vous contentez jamais de ce que vous disent les autres pour vous faire votre propre opinion.
Tiephaine Soter

25 janvier 2024

Gilles Casanova

Une urgence pour montrer aux agriculteurs comme aux salariés la voie à suivre probablement ?

Gilles Casanova

Encore des complotistes ?
Non, passé un certain délai le discours « complotiste » condamné devient vérité officielle, timidement au début puis franchement ensuite… Attendons sagement la suite !

Denis Collin

On peut dire tout le mal que l'on veut d'Antoine Rousseau, le PDG de la FNSEA, mais la question est d'abord de savoir si les paysans ont raison ou non de manifester. Les manœuvres des uns et des autres ne peuvent changer la réalité qui est que l'agriculture de ce pays est prise dans la grande tourmente de la hausse du prix de l'énergie et de la concurrence libre et parfaitement faussée, imposée par l'UE. Il faut protéger les paysans, ces centaines de milliers voués à la disparition. Et pour les protéger, il faut être protectionniste et pour être protectionniste, rompre avec l'UE. Tout le reste n'est que diversion.
Pierre Duriot

Je me marre… notre très chère presse subventionnée, qui a fait le forcing pour ne pas parler des agriculteurs allemands, qui a tenté d’enterrer, en ne lui donnant aucune visibilité médiatique, les débuts de la révolte des paysans français, a été débordée et n’a pas pu faire autrement que d’en parler. Il y a sans doute un moment où ils ont dû raconter à leur donneur d’ordre que la situation n’était plus tenable. Maintenant donc, il ne parlent plus que de ça. On se demande bien ce que va pouvoir leur proposer le faux premier de la classe, avec ses diplômes de complaisance, après que le patron ait remis les clés de la politique agricole aux idéologues dingues de Bruxelles.

USA - DANS UN PEU PLUS DE NEUF MOIS SE DÉROULERONT DES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES SOUS TRÈS HAUTE TENSION (I)

Marc Amblard

25/1/2024 - Ceux qui me suivent connaissent déjà mon point de vue sur les prochaines échéances électorales américaines :

1. Joe Biden ne sera probablement pas candidat à sa réélection. Il est sénile, corrompu et grillé. Il sera remplacé par quelqu’un de plus présentable (comme Michelle Obama ou autre). La seule éventualité de son maintien serait l’empêchement de D. Trump avant novembre prochain. Auquel cas, la seconde candidate républicaine Nikki Haley, très « démocrate compatible » bénéficierait du soutien de la gauche pour remporter les élections.

2. Donald Trump ne sera pas réélu. Qu’il ait le soutien d’une forte majorité du peuple américain ne change rien à l’affaire. Les élections se gagnent désormais grâce aux votes par correspondance qu’on envoie par la poste ou bien qu’on dépose dans des boîtes de rue. Ils représentent désormais plus de 70% des voix exprimées et ne subissent aucun contrôle. Les démocrates peuvent en produire autant que nécessaire. Soyons bien conscients qu’ils n’ont absolument pas l’intention de laisser revenir Trump. Et ce, quoi qu’il en coûte. Ce serait pour eux catastrophique. Comme ils contrôlent à présent toutes les commissions électorales et les juridictions compétentes, cela ne représente pas un obstacle insurmontable.

3. De nombreux États rouges (républicains), majoritaires sur le plan national, n’accepteront pas le verdict des urnes. Les manipulations seront cette fois-ci trop visibles. Bien plus qu’en 2020 et 2022. Le pouvoir fédéral sera alors incité à prendre des mesures liberticides pour contenir les tentations de révolte. Des mesures que rejetteront les États les plus concernés. En contestant la légitimité de la Maison blanche et du Congrès, ils feront acte de sécession. Le pays a déjà connu cette situation et force est de constater que tous les voyants sont en train de clignoter.

Vous en doutez ? Observez le bras de fer qui se joue actuellement entre le Texas et Washington au sujet de l’immigration illégale. La police d’État chargée de stopper les migrants sur la frontière affronte actuellement la police fédérale mandatée pour favoriser leur accueil. Et le Texas est actuellement rejoint par d’autres États qui adoptent la même position.

24 janvier 2024

Vincent Verschoore

Dans sa lettre à l'euro-député Raphaël Glucksmann, François Ruffin décrit tout ce qui ne va pas avec le modèle politique accaparé par la classe hors sol, irresponsable et arrogante que représente Glucksmann.
Extrait :

"Ce déni, ce mépris, nourrissent un profond ressentiment, qui pèsent sur les âmes comme un couvercle. Parfois, rarement, le couvercle saute. Ainsi du 17 novembre 2018, quand les Gilets jaunes se sont installés sur les ronds-points. Je lisais quoi, sur les chasubles ? « Faire l’amour une fois tous les cinq ans, ce n’est pas une vie sexuelle. Voter une fois tous les cinq ans, ce n’est pas une vie démocratique. » Et cette exigence s’est répandue, très vite, avec une demande, une revendication : le Ric, le référendum d’initiative citoyenne. Vous connaissez la suite : les éborgnés, le blabla du Grand débat, les pelleteuses détruisant les cabanes… De quoi remettre le couvercle, de force.
Puis la France a enchaîné les calamités : la crise Covid, la guerre en Ukraine, la réélection de Macron. Et avec son hubris, sa folie, plutôt que d’apaiser, plutôt que de rassembler, il est venu déchirer encore : la réforme des retraites, seul contre sept Français sur dix, contre neuf salariés sur dix, contre les syndicats unis, contre des manifs records jusqu’aux plus reculés des sous-préfectures, et même contre les députés à l’Assemblée. Une loi ratifiée sans vote, à coup de 49.3.
Voilà les derniers temps forts de notre démocratie représentative. « Il faut accepter d’être représentés », dites-vous. Mais les gens l’acceptent, très volontiers même : ce qu’ils refusent, c’est d’être trahis. Et les dernières expériences n’inspirent pas la confiance."

L'UE étant devenue le cœur de cette pseudo-représentativité, où la grande majorité des acteurs sont corrompus et ne fonctionnent qu'en vertu de leurs propres intérêts, il est essentiel de virer les gens comme Raphaël Glucksmann, virer les von der Leyen et autres Thierry Breton, et l'élection parlementaire de cette année est probablement la dernière chance avant l'installation définitive de l'EuroSoviet.
Soit le nouveau parlement reprend le contrôle de la Commission européenne et agit dans l'intérêt général des populations, soit ce n'est pas le cas et il faudra alors défaire le monstre. En Allemagne, l'AFD prévient déjà que si l'UE ne se réforme pas, si elle accède au pouvoir elle proposera un référendum sur le "Dexit".


Totale solidarité avec le monde paysan

Maxime Tandonnet


Les agriculteurs sont les premières victimes de l’hypocrisie nationale. Ils ont choisi leur métier par fidélité à des traditions familiales, par amour de la nature et de la liberté. Leur rémunération moyenne est de 1500 € par mois mais beaucoup vivent avec quelques centaines d’€. Ils ne connaissent ni les samedi-dimanche ni les vacances. Ils doivent s’endetter à mort dans des conditions qui ne permettent pas les remboursements. Leur profession compte 150 suicides chaque année. Les paysans sont accusés de tous les maux, y compris de polluer la terre. Or, c’est à eux que nous devons l’entretien des paysages de France. Sans les agriculteurs, la campagne française ne serait qu’une friche ou une jungle. Hier, une mère de famille de 36 ans et sa fillette de 12 ans ont été tuées sur un barrage. Elles n’auront sans doute pas droit aux marches blanches ni aux hommages nationaux à l’Assemblée. Le monde agricole proteste contre son étranglement par les prix du carburant et des normes environnementales inapplicables. J’ai absolument honte de ce pouvoir politique qui verse des larmes de crocodile, fustige aujourd’hui les normes européennes qu’il a lui-même approuvées à Bruxelles. Une telle hypocrisie dépasse l’entendement. Nous avons eu les Gilets jaunes, deux mouvements sociaux sur les mauvaises réformes des retraites, surtout la plus imbécile, la seconde, une explosion de violence dans les banlieues et aujourd’hui une révolte du monde paysan qui pourrait bien faire tâche d’huile. Ce chaos permanent est le résultat direct du discrédit de la parole politique, d’un mode d’exercice du pouvoir politique fondé sur le mépris, l’exaltation vaniteuse, l’autocratie et le népotisme hors sol, et surtout de l’absence de toute perspective d’alternance visible dans un paysage politique en ruines – ruiné par le maquignonnage, la courtisanerie et la félonie. Les agriculteurs n’ont plus d’autre choix que la révolte. Nous les comprenons et nous les soutenons, sans la moindre réserve.

https://maximetandonnet.wordpress.com/2024/01/24/totale-solidarite-avec-le-monde-paysan/
Gastel Etzwane

Je ne suis pas convaincu qu’on puisse attendre mieux du président de la FNSEA.
« Les agriculteurs sont cernés par des traîtres macroniens. »
Yves Pozzo di Borgo :
« Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, est un affairiste macronien et Pascal Canfin, un écolo-sectaire promoteur de viande synthétique », rappelle l’ex-sénateur.
Rousseau est, entre autres, directeur général de Biogaz du Multien, administrateur de Saipol (huiles industrielles) et président de la multinationale Avril (Isio4, Lesieur, Matines, Puget).
Autre « traître » aux manettes, l’écolo-macronien Pascal Canfin, président de la commission « de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen ».
Canfin, pour qui « nous sommes à l’aube d’une disruption technologique liée au lait sans vache et à la viande de synthèse ».

Nos ministres ont du talent

H16

24/1/2024 - Il fallait agir vite et fort : le gouvernement Attal relève le défi puisqu’à peine deux semaines après la nomination de ses ministres, le voilà déjà dur à la tâche, relevant de nouveaux défis et se lançant dans une série de mesures qu’on n’espérait plus.

Et ce n’est rien moins que le nouveau premier ministre qui se lance ainsi dans les actions d’éclat les plus marquantes : comme il était précédemment l’irremplaçable ministre de l’Éducation nationale, il était finalement logique que ce soit par l’école républicaine qu’il commence ses premières actions décisives. C’est donc tout naturellement qu’il a lancé quelques nouvelles pistes fondamentales pour tous les élèves de France.


On se rappelle que, depuis quelques jours, sont déjà mis en place des cours d’empathie dans les écoles maternelles et élémentaires, cours qui viendront s’ajouter aux quelques nouveautés qu’introduisent tous les ministres chaque année qui passe et qui permettent aux élèves de progressivement sortir du carcan passéiste et conservateur de l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul.

Petit à petit, l’école républicaine s’ouvre vers toute une gamme de leçons et d’apprentissages habilement conçus pour transformer efficacement les petits humains qui lui sont confiés en véritable pâte à modeler citoyenne, inclusive et républicaine dont des capacités trop développées en autonomie intellectuelle constitueraient, on en est maintenant certain, un handicap pour la société que nos braves dirigeants veulent nous construire.

C’est donc sans surprise que ces cours d’empathie s’ajoutent aux cours de civisme dont le premier ministre entend doubler les volumes horaires : pas de doute, l’élève français sortira blindé émotionnellement et civiquement ce qui lui permettra, on en est sûr, de faire efficacement barrage aux extrêmes et de briller par son inclusivité évidemment Gaïa-compatible.


Bien évidemment, le Premier ministre, sur sa lancée, ne pouvait s’arrêter là.

Devant les derniers résultats des enquêtes PISA, désastreux, tous les parents un minimum soucieux de l’avenir de leurs enfants sont maintenant conscients des efforts drastiques et et indispensables qu’il va falloir faire pour faire revenir la discipline au sein des établissements scolaires, et insuffler une véritable révolution éducationnelle pour revenir aux fondamentaux d’une maîtrise solide de la lecture, de l’écriture et du calcul de bases.

C’est sans doute pour cela qu’Attal a clairement exprimé son désir de modifier une nouvelle fois les programmes de la rentrée pour y insérer… du sexe, ou disons “des séances d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle” dans le but, nous dit-il, de faire comprendre l’intégrité corporelle aux enfants.


Vraiment, il faut un talent certain pour arriver ainsi à mettre en avant ce genre de projets (séances d’éducation à la vie affective et sexuelle, cours d’empathie, cours de civisme) alors que, de façon de plus en plus évidente, tous les diagnostics sur l’éducation en France convergent vers un nombre trop important de matières diverses et variées en surcroît des matières fondamentales, des bases mal maîtrisées, un absentéisme croissant du corps enseignant, des problèmes croissants de discipline à tous les niveaux et une fuite marquée des élèves vers le privé qui lutte pour conserver le niveau…

Cette véritable fuite en avant vers l’accessoire, la fanfreluche et le sociétal niais en lieu et place de réformes majeures dans le sens souhaité par tous (parents, enseignants et élèves) en dit long sur ce qui se passe dans la petite tête d’Attal.

Cependant, le Premier Ministre n’est pas seul dans ce genre d’exploits et il n’est pas non plus le seul à déployer des talents insoupçonnés pour taper consciencieusement à côté de la plaque. Certains de ses ministres sont déjà dans la course et n’ont pas hésité à lancer quelques pistes de réflexion sur de nouvelles absurdités, d’autant plus qu’ils savent que personne en face n’ira copieusement leur tarter le museau, pourtant seul réflexe salutaire lorsqu’on voit leurs propositions.

C’est ainsi le cas de Christophe Béchu, hypocrite socialoïde vibrant d’incompétence dont nous avions déjà pu mesurer la fourberie détendue du prout carboné, dans un précédent billet où nous découvrions que le ministre de la Transition écologique exhortait les citoyens à limiter leur empreinte carbone tout en multipliant de son côté les vols – aériens – (six en quatre mois, rien de moins) pour des déplacements en province pour lesquels il aurait dû employer le train pour une fraction du coût et de la facture carbone (ici équivalente aux émissions totales d’un Français moyen pendant près de trois ans).

Cette fois-ci, l’incohérent de la Transition et des Territoires s’exprimait sur l’une des radios d’État et, à la faveur d’une question d’un petits Gaïatollah qui l’interrogeait sur une modulation des impôts via l’empreinte carbone individuelle, répond adorer l’idée qu’on puisse ainsi réduire ou augmenter l’impôt des Français en fonction de leur empreinte carbone.


Cependant, derrière les frétillements d’aise difficilement réprimés du ministre, on comprend que pour arriver à la mise en place d’une telle modulation, il faudra pouvoir mesurer (et donc surveiller) très précisément chaque Français dans absolument tous les aspects de sa vie, de ses consommations, de ses occupations, tout le temps. C’est, par définition même, un projet totalitaire (dans le sens premier du terme) où l’État s’occuperait absolument de tous les aspects de la vie de tous, avec assez littéralement, un droit de vie ou de mort sur chaque citoyen, au bon vouloir des dirigeants (aux rangs desquels Béchu se verrait bien frétiller joyeusement).

Il faut, véritablement, un talent assez développé pour pousser ainsi une abomination de ce calibre et la trouver géniale, et ce alors que les tensions sociales n’ont probablement jamais été aussi fortes et que l’agenda écologiste délirant commence à devenir proprement insupportable pour un peuple déjà copieusement arrosé de taxes et d’impôts. Pour un peu, on se dirait que Béchu se paye la tête des Français.

Oui, qu’on évoque Attal et ses séances d’éducation sexuelle pour les gamins, les cours d’empathie pour apaiser des établissements de plus en plus violents, ou Chéru, sa facture carbone et ses idées totalitaires, décidément, nos ministres ont un talent fou. Celui de se foutre de notre gueule.


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