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16 janvier 2024

AOC, L'INDISCRÈTE ABSENCE DE CHARME DE LA BOURGEOISIE

Gabriel Nerciat

Depuis deux jours, les crabes de la droite orléaniste-versaillaise et une partie des macroniens nous expliquent que la polémique suscitée par les déclarations de la nouvelle ministre de l'Education nationale est indigne, méchante, mesquine, inutile, engluée dans le ressentiment de classe, bolchevique dans l'âme, et patati et patata (les mêmes souvent se gaussaient pourtant gaillardement de la présence des filles de Pap Ndiaye à l'Ecole alsacienne - laquelle se trouve d'ailleurs à Paris dans la même rue que Stanislas).
Moi je la considère à l'inverse savoureuse et bienvenue, comme tout ce qui révèle de façon brutale et assez crue un fossé entre le discours moral ou idéologique de certaines élites et leurs comportements individuels et sociaux.
Jusqu'à présent, la seule chose que j'avais retenue de Madame AOC (ça lui va bien, du coup, comme surnom), c'était la cruauté et l'acharnement dont elle avait fait preuve, en tant que ministre des Sports, à l'encontre de Noël Le Graët, ainsi que la pitoyable comédie qu'elle avait jouée au Qatar pendant la coupe du monde de football en arborant un polo aux couleurs du lobby LGBTQ (par Allah, si j'étais émir de Doha, je l'aurais faite expulser du stade par deux eunuques, et ramenée manu militari en avion vers Paris accompagnée de l'ambassadeur français).
Je trouve qu'elles sont vraiment dégoûtantes, ces grandes bourgeoises progressistes qui sont prêtes à épouser n'importe quelle cause minoritaire ou victimaire en vogue dans les cloaques médiatiques prisés des élites occidentales en déconfiture accélérée, mais qui réservent à leur progéniture l'accès aux écoles catholiques les plus traditionnelles, les plus strictes, les plus chères et les mieux préservées des ravages anthropologiques que leur politique provoque.
Tout cela avant d'aller faire voter, en bonne "catho zombie" comme disait Emmanuel Todd dans son livre sur Charlie, la légalisation de l'euthanasie, la constitutionnalisation de l'IVG ou la pénalisation des parents rétifs ou contrariés des enfants transsexuels.
Hypocrite et bête, de surcroît (est-ce qu'il faut être aussi stupide pour mériter un salaire mensuel de 35000 euros ?), capable de sortir au petit inquisiteur gauchiste de Mediapart des salades aussi énormes et aussi évidemment falsifiables que celles qu'elle a déballées en présence de Gabriel Attal, alors qu'il aurait été assez simple de répondre en une courte phrase : "Le choix de l'école de mes enfants fait partie de mes libertés constitutionnelles, et ma vie familiale ne vous regarde pas."
Des ministres stupides, on en a connus plein.
Mais stupide, hypocrite et détestable en même temps, ça fait à mon goût un peu trop.
Qu'elle dégage, courre à confesse et aille donc après la messe expliquer aux camarades de ses enfants la grandeur du mariage gay et les raisons qui font du mensonge public un peu plus qu'un simple péché véniel.
P.S : Pour ceux qui l'ignorent, mon titre fait référence à l'un des derniers films de Luis Bunuel, ancien élève apostat d'un collège de Jésuites.