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8 janvier 2024

Des histoires d’OQTF

H16

Ah, vraiment, la France a plus d’un incroyable talent dans son sac.

Ainsi, il n’est pas impossible d’y trouver un SDF héroïque qui, au péril de sa vie, intervient pour empêcher le viol d’une jeune femme en plein après-midi. On saluera la performance du sans-abri qui n’a pas hésité à venir en aide à Lola alors qu’elle était sur le point de se faire violer par un clandestin nigérian violent armé d’un couteau.

Mais le talent de la France ne s’arrête pas là puisqu’on apprend que ce clandestin avait l’intention de tuer la femme.


Encore plus fort : on découvre à la lecture des articles de presse relativement discrets sur ce qui passe maintenant pour un fait divers (il y a tellement de talents dans le pays qu’on ne sait plus où donner du couteau de la tête) que le clandestin avait été précédemment concerné par la justice du pays et qu’il était sous le coup de non pas une, non pas deux, non pas trois, non pas quatre mais bien cinq obligations de quitter le territoire français (OQTF).

Gageons que cette petite mésaventure de tentative de viol sous la contrainte doublée d’une tentative d’homicide sera suffisante pour obtenir une sixième obligation de quitter le territoire français qui sera, n’en doutons pas, suivie des mêmes effets que les cinq précédentes.

À ce rythme, on devrait renommer les OQTF en OMQTF, Occasion Manquée de Quitter le Territoire Français, nettement plus représentative de ce qui se passe réellement.

Et ceci n’est pas une exagération puisqu’il suffit de parcourir les gros titres de la presse malheureusement subventionnée pour retrouver ce terme OQTF saupoudré dans un nombre croissant de “faits divers” de plus en plus sordides et crapuleux, ce qui montre bien le caractère particulièrement aléatoire de “l’obligation”.

Les déboires de Guy Baldissar, un agriculteur propriétaire d’un camping dans le Var, en paraissent presque comiques en comparaison : ce dernier a tenté d’évincer un squatteur d’une maisonnette abandonnée en bordure de son camping. Ce squatteur voisin était en effet devenu rapidement problématique pour sa clientèle, ce dernier se servant (franchement mal et tout à fait sans payer) des sanitaires du camping, menaçant à l’occasion d’égorger tant le propriétaire que certains clients.

Bien mal à pris pour l’agriculteur de tenter d’expulser le gêneur au tractopelle : les autorités sont promptement intervenues pour protéger le pauvre malheureux squatteur, qui est pourtant, l’apprend-on sans surprise dans la presse, lui-même sous obligation de quitter le territoire français.


Tout porte donc à croire que le territoire français ne s’étend pas dans la maisonnette que le squatteur occupe illégalement puisque la justice semble impuissante à agir. On supposera dès lors que des tractations diplomatiques ont été ouvertes par les autorités avec le Foutagedegueulistan, cette enclave extraterritoriale impromptue, afin de régler au plus vite le différend qui préoccupe l’agriculteur. Vu les pointures actuelles du quai d’Orsay, on espère un dénouement rapide.

On pourrait en rire si la situation n’était pas reproduite à l’identique un nombre considérable de fois sur tout ce qui représente encore vaguement le territoire français, dont la maille devient de plus en plus trouée à force de zones de non-droits, d’enclaves “diplomatiques” intouchables et autres squats inclusifs, Gaïa-compatibles ou non, apparemment devenus imperméables à la justice et à l’Etat de droit.

En pratique, plus de 92% des OQTF ne sont suivies d’aucun effet et les agitations du clown pathétique qui sert de minustre de l’Intérieur n’y changent rien : les expulsions sont parfaitement anecdotiques face aux nécessités. Pour 1,8 milliards d’euros par an, c’est un échec plutôt salé. Du reste, tout a été fait pour qu’il en soit ainsi : une OQTF est très pénible à obtenir. La procédure comporte de nombreux recours possibles qui sont généralement tous bien pilotés et assez systématiquement tentés par les associations humanitaroïdes abouchées aux hordes de migrants qui sont leur raison de demander des subventions par millions.

Mais surtout, du côté de la Justice, ces affaires permettent de constater qu’il n’y a plus aucun effort d’application des lois et, encore plus grave, d’un certain bon sens.

Ainsi les citoyens respectueux des lois ne priment plus sur les délinquants ou les criminels. Pire : les Français ou – Schengen l’imposant – les Européens ne peuvent plus prétendre à être mieux entendus, mieux protégés et mieux servis par la Justice qu’ils financent que les ressortissants étrangers et comble de l’affaire, à plus forte raison si ces derniers sont clandestins et criminels. Le contribuable, le cotisant, le citoyen légitime compte moins que le criminel clandestin.

Mieux encore : alors que la Justice elle-même s’est clairement prononcée pour l’éviction d’un clandestin, elle n’agit pas pour que cette éviction survienne et s’interpose courageusement pour empêcher quiconque de finir son travail qu’elle est pourtant et démontrablement infoutue de mener à bien.

Ces histoires illustrent de façon croissante que les Français ne doivent surtout plus rien attendre de leur système de justice : au mieux impotent, au pire complètement corrompu et d’ailleurs politiquement inféodé à des lubies collectivistes suicidaires, il est devenu un instrument supplémentaire d’oppression du peuple, rejoignant les administrations devenues folles et la classe jacassante des politiciens et des journaleux, complètement détachés des réalités de terrain.

Ceux qui continuent de prétendre avoir confiance dans la justice de leur pays sont au pire naïfs, au mieux sont ceux qui corrompent et pilotent cette institution devenue cancéreuse.

Ce pays est foutu.